Lise Klaveness : « Israël fait toujours partie des compétitions de l’UEFA. Nous devons faire avec »

Le tirage au sort pour déterminer les poules des qualifications à la Coupe du monde de football 2026 a suscité une vive polémique en Norvège, après que le pays a été choisi par le hasard pour affronter Israël.

Les deux matchs qualificatifs opposeront le pays scandinave à l’État hébreu devraient normalement se tenir les 25 mars et 11 octobre 2025.

« La Fédération norvégienne de football se tient aux côtés du gouvernement norvégien dans sa demande d’arrêt immédiat des attaques disproportionnées contre les civils innocents à Gaza », a déclaré dans un communiqué cité par Ynet, la présidente de la Fédération norvégienne Lise Klaveness.

Klaveness a précisé que « le tirage est difficile pour nous, au-delà de l’aspect purement sportif. Aucun d’entre nous ne peut rester indifférent aux attaques disproportionnées qu’Israël a infligées à la population civile de Gaza sur une longue période ».

« Israël fait toujours partie des compétitions de l’UEFA. Nous devons faire avec, » a-t-elle ajouté.

On ne sait pas si Lise Klaveness avait par le passé condamné le pogrom du 7 octobre qui a depuis déclenché une guerre contre le Hamas, à la tête de l’enclave palestinienne.

Lise Klaveness a tenu à souligner l’engagement de la Fédération norvégienne dans la région et a indiqué que « nous sommes également plus proches de la région et de la Fédération palestinienne de football que la plupart des autres fédérations européennes, car nous travaillons sur le terrain depuis plus de dix ans, avec des entraîneurs qui organisent des activités de football pour les enfants dans les écoles et les camps de réfugiés ».

La Norvège a passé le pas de la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’Espagne et de l’Irlande plus tôt cette année. En août dernier, Israël avait révoqué le statut diplomatique de huit membres du personnel norvégien représentant Oslo auprès de l’Autorité palestinienne, pointant un « comportement anti-israélien ».

La semaine dernière, la présidente de la fédération, elle-même ancienne joueuse professionnelle, avait critiqué l’officialisation de la désignation de l’Arabie saoudite comme pays hôte de la Coupe du Monde 2034.

« Les directives de la FIFA en matière de droits de l’homme […] n’ont pas non plus été intégrées de manière adéquate dans le processus, ce qui accroît le risque de violations des droits de l’homme », avait déclaré Lise Klaveness d’après Associated Press.