Saar s’insurge contre le rapport « diffamatoire » de l’ONU sur la guerre de Gaza
Depuis Athènes, le ministre des Affaires étrangères a aussi mis en garde contre le programme nucléaire iranien et a confirmé la frappe à Damas visant le QG du Jihad islamique palestinien

Lors d’une visite à Athènes, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a condamné jeudi le rapport des Nations unies alléguant d’actes « génocidaires » contre les droits des femmes en matière de droits reproductifs à Gaza et l’utilisation systématique de la violence sexuelle comme outil de guerre dans a bande. Il a aussi mis en garde contre les projets de Téhéran d’obtenir des armes nucléaires, selon le bureau de Saar.
« Aujourd’hui, nous avons été témoins de l’un des pires cas de diffamation du sang que le monde ait jamais vu [et le monde en a vu beaucoup] », a déploré Saar en évoquant le rapport de l’ONU lors d’un sommet trilatéral avec ses homologues grec et chypriote.
Le terme de « diffamation par le sang » désignait historiquement les accusations portées contre les Juifs en Europe qui utilisaient soi-disant le sang chrétien à des fins rituelles, ce qui a souvent inspiré des attaques meurtrières contre les Juifs. Cette expression a été adoptée ces dernières années comme étant utilisée pour désigner des allégations particulièrement malveillantes contre Israël ou les Juifs.
Le rapport, qui affirme qu’Israël a systématiquement détruit les installations de santé de Gaza et utilisé la violence sexuelle comme stratégie de guerre, a également été rejeté par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, des groupes de femmes et la mission d’Israël auprès de l’ONU, qui ont déclaré que ce document tentait d’assimiler la conduite de l’armée israélienne à Gaza aux actes horribles de violence sexuelle commis par les terroristes palestiniens lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dernier le 7 octobre 2023.
Dans d’autres remarques, Saar a souligné que Téhéran était « plus que jamais » déterminé à développer des armes nucléaires, « surtout après les coups sévères infligés par Israël aux mandataires iraniens à travers le Moyen-Orient ».
Ces déclarations interviennent alors que le président américain Donald Trump fait pression pour que des négociations nucléaires aient lieu avec le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Le ministre des Affaires étrangères a également informé ses homologues grec et chypriote, Giorgos Gerapetritis et Kostantinos Kombos, d’une frappe de l’armée de l’air israélienne à Damas, jeudi, visant un immeuble résidentiel qui, selon Tsahal, servait de quartier général au groupe terroriste du Jihad islamique palestinien pour planifier et mener des activités terroristes.
Les trois ministres des Affaires étrangères ont convenu de tenir une consultation mensuelle, de créer un comité conjoint des directeurs généraux des ministères des Affaires étrangères pour renforcer les relations économiques et de coordonner un prochain sommet entre les dirigeants des trois nations, a ajouté le bureau de Saar.
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