Tirs iraniens contre Israël : Avertissement en Allemagne après des scènes de joie

La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a condamné mercredi des scènes de liesse observées dans le pays en réaction à l’attaque de missiles iraniens contre Israël, promettant une réponse ferme de la police et de la justice.

Faeser s’est dite « profondément préoccupée » par plusieurs manifestations spontanées qui ont accueilli les tirs.

À Berlin, deux rassemblements anti-Israël ont été émaillés de cris de joie, d’applaudissements et musique festive lorsque l’information sur l’attaque iranienne s’est diffusée parmi les participants, selon des images de médias.

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Des drapeaux libanais et palestiniens ont été brandis aux cris de « résistance ».

Selon la ministre, des scènes de joie ont aussi été observées à Bonn.

« Je suis consternée et furieuse qu’une telle forme de violence soit célébrée », a encore déclaré Faeser lors d’une conférence de presse.

Illustration : Une femme tenant une pancarte montrant le visage du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avec le slogan en farsi « Le Hezbollah est vivant », lors d’un rassemblement célébrant le lancement par l’Iran d’un barrage de missiles sur Israël, sur la Place de Palestine à Téhéran, le 1er octobre 2024. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

« Tout acte qui glorifie et soutient le [groupe terroriste palestinien du] Hamas ou le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah en Allemagne est punissable, même dans la rue », a-t-elle souligné.

Compte-tenu de l’aggravation des tensions au Moyen-Orient, les autorités allemandes surveillent de près les « effets possibles sur la situation de la sécurité en Allemagne », a souligné Faeser, ajoutant que « la menace d’actes islamistes, antisémites et anti-Israël est élevée ».

Téhéran a tiré plus de 180 missiles balistiques contre Israël, dont pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques, lors d’une attaque massive mardi soir.

La République islamique a déclaré avoir mené l’opération en réponse à l’élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah et de celle du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Les deux formations sont alliées de l’Iran au sein d’un « axe de la résistance » à Israël.

L’attaque de mardi soir était la deuxième lancée par l’Iran contre Israël en six mois après une première en avril.