Tsahal a utilisé un système laser pour intercepter des drones du Hezbollah l’an dernier

Au cours du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban l’an dernier, l’armée de l’air israélienne a intercepté des dizaines de drones lancés par le groupe terroriste chiite libanais à l’aide d’un nouveau système d’interception laser, ont révélé mercredi Tsahal et le ministère de la Défense.

Le nouveau système utilisé pendant les combats est une version moins puissante de l’intercepteur laser « Iron Beam » ou « Faisceau de fer », qui devrait être livré à l’armée israélienne plus tard cette année. Les deux systèmes ont été développés par l’entreprise de défense israélienne Rafael.

Le ministère a indiqué que le développement du système avait été accéléré en raison de la menace posée par les drones du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le nord du pays.

Le Hezbollah a tiré plus de 300 drones chargés d’explosifs sur Israël pendant la guerre, dont beaucoup ont échappé aux défenses aériennes et causé des dégâts et des victimes.

« Tout au long de la guerre actuelle, l’armée de l’air israélienne, avec l’aide des soldats du système de défense aérienne, a étudié et déployé les systèmes laser sur le terrain, obtenant des taux d’interception exceptionnels qui ont sauvé des vies civiles et protégé les biens nationaux », ont expliqué Tsahal et le ministère de la Défense.

Le ministère a diffusé des images montrant certaines des interceptions réussies.

Un système d’interception laser abatttant des drones au-dessus du nord d’Israël, dans une vidéo non datée publiée le 28 mai 2025. (Crédit : ministère de la Défense)

Mercredi également, l’armée a déclaré qu’elle réorganisait ses défenses à la frontière libanaise, six mois après le cessez-le-feu qui a mis fin aux combats entre Israël et le Hezbollah.

La 146ᵉ division de réserve, qui était chargée de la partie occidentale de la frontière avec le Liban depuis le début de la guerre, a été retirée et remplacée par la 91ᵉ division régionale « Galilée », qui reprend la responsabilité de l’ensemble de la frontière, de Rosh HaNikra jusqu’au mont Dov, mais sans l’inclure.

Le nombre réel de soldats à la frontière libanaise, qui est trois fois plus élevé qu’avant la guerre, restera plus ou moins identique, et ce même après la démobilisation de la 146ᵉ division, car les troupes seront placées sous le commandement de la 91ᵉ division.

La 91ᵉ division forme également une troisième brigade régionale qui sera chargée de la région centrale de la frontière, en plus de la 300ᵉ Brigade « Baram » à l’ouest et de la 769ᵉ Brigade « Hiram » à l’est.

Des soldats de la 146ᵉ division opérant à la frontière libanaise, sur une photo non datée publiée le 28 mai 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Actuellement, la brigade régionale du centre, qui n’a pas encore été baptisée, est composée de la 8ᵉ brigade du Corps Blindé Mécanisé de réserve de la division.

La division est également en train d’intégrer le 946ᵉ bataillon de défense aérienne, récemment réactivé, qui exploite des systèmes anti-drones, dont le nouveau système laser.

Pendant le cessez-le-feu en cours au Liban, Tsahal a continué à frapper des terroristes et des sites du Hezbollah qui, selon l’armée, violent les accords entre Israël et le Liban.

Mercredi, lors d’une visite au quartier général du Commandement du Nord à Safed, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a déclaré qu’Israël continuerait à « affaiblir » le Hezbollah.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir (à droite), et le chef du Commandement du Nord, le major-général Ori Gordin, lors d’une évaluation au quartier général du Commandement du Nord, à Safed, le 28 mai 2025. (Crédit : Armée israélienne)

« Nous continuerons d’agir, d’éliminer les menaces et d’affaiblir le Hezbollah afin de protéger les communautés du nord et l’État d’Israël », a déclaré Zamir dans des propos publiés par l’armée.

« Le Commandement du Nord a changé la donne sécuritaire dans la région et renforcé la sécurité à la frontière. »

Depuis le début du cessez-le-feu, l’armée affirme avoir tué plus de 180 terroristes du Hezbollah, dont 38 hauts commandants et 28 autres officiers subalternes du groupe terroriste chiite libanais.

Un drone israélien a frappé mardi soir dans le sud du Liban, à Yater, tuant un commandant du Hezbollah, a annoncé Tsahal mercredi.

De la fumée s’élevant du site d’une frappe aérienne sur un village du sud du Liban, le 28 mars 2025. (Crédit : Rabih Daher/AFP)

Selon l’armée, le terroriste, identifié par les médias locaux comme étant Nabil Balaghi, était le commandant des forces du Hezbollah dans la région de Yater. Pendant la guerre, Balaghi « a mené des attaques contre les soldats de Tsahal et Israël », a déclaré l’armée, ajoutant qu’il avait récemment tenté de restaurer les capacités du Hezbollah dans la région de Yater, ce qui « constitue une violation flagrante de l’accord [de cessez-le-feu] ».

Le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 a mis fin à plus d’un an de combats, dont environ deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah. Les combats ont commencé le 8 octobre 2023, lorsque le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran a commencé à attaquer quotidiennement Israël avec des missiles et des drones pour soutenir le groupe terroriste palestinien du Hamas, au lendemain du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.

Israël était tenu de retirer ses troupes du sud du Liban en vertu du cessez-le-feu. Il s’est retiré de tous les postes stratégiques situés à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur du Liban, à l’exception de cinq d’entre eux, qu’il juge nécessaires pour défendre les communautés israéliennes.