Israël en guerre - Jour 370

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Tsahal dit avoir éliminé un chef du Hezbollah responsable de nombreuses attaques contre Israël

L'armée confirme que al-Shaer a été frappé par un drone au Liban ; le groupe terroriste libanais a également annoncé sa mort, sans préciser son rôle

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Muhammad Qassem al-Shaer, un commandant du Hezbollah, sur une affiche publiée après qu'il a été éliminé dans une frappe de l’armée israélienne, le 10 septembre 2024. (Crédit : Bureau des médias du Hezbollah)
Muhammad Qassem al-Shaer, un commandant du Hezbollah, sur une affiche publiée après qu'il a été éliminé dans une frappe de l’armée israélienne, le 10 septembre 2024. (Crédit : Bureau des médias du Hezbollah)

L’armée israélienne a déclaré mardi avoir tué un commandant de la force d’élite Radwan du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, lors d’une attaque de drone au Liban.

Selon Tsahal, Muhammad Qassem al-Shaer aurait été impliqué dans de nombreuses attaques contre Israël. L’armée a déclaré que son assassinat « porte un nouveau coup à la capacité organisationnelle du Hezbollah de progresser et de mener des attaques terroristes depuis le sud du Liban contre le front intérieur d’Israël à la frontière nord ».

L’annonce de Tsahal a confirmé des informations antérieures faisant état d’une attaque meurtrière de drone israélien dans la vallée de la Beqaa.

Le Hezbollah a lui aussi annoncé la mort d’al-Shaer, mais sans préciser son rôle au sein du groupe soutenu par l’Iran.

Il s’agit du dernier développement majeur dans l’escalade du conflit qui a débuté en octobre dernier par des attaques du Hezbollah contre Israël le long de la frontière nord du pays.

Al-Shaer a été pris pour cible sur une route près du lac Qaraoun dans la vallée de la Beqaa, à une quarantaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Tsahal a publié des images de l’attaque.

La mort d’al-Shaer porte à au moins 434 le nombre de membres du groupe terroriste tués dans des frappes de Tsahal depuis octobre, dont plusieurs commandants de la force Radwan.

Selon les autorités israéliennes, la force Radwan est celle qui, le moment venu, serait chargée d’infiltrer le pays.

Plus tôt dans la journée de mardi, les médias libanais ont rapporté qu’un drone israélien avait frappé un appartement dans la ville de Zebdine, à la périphérie de la ville de Nabatieh.

Aucun autre détail n’est disponible et Tsahal n’a pas commenté l’incident.

Lundi, le Hezbollah a lancé des drones chargés d’explosifs et des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël, ce à quoi l’armée israélienne a riposté en tirant sur des cibles terroristes dans le sud du Liban. L’un des drones du Hezbollah a touché un immeuble résidentiel dans la ville côtière de Nahariya, causant des dommages mais sans faire de blessés.

En marge des affrontements, un haut fonctionnaire américain a déclaré au sommet Middle East America Dialogue (MEAD), à Washington, qu’une véritable guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban risquait d’avoir des « conséquences catastrophiques et imprévisibles ».

Dans des passages de la conférence publiés par la presse israélienne, le responsable américain aurait averti que des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes risquaient de perdre la vie si les tensions dégénéraient en une guerre totale. Il a par ailleurs ajouté que les infrastructures israéliennes et libanaises subiraient d’importants dégâts.

Ces remarques interviennent alors que les terroristes du Hezbollah mènent depuis le 8 octobre des attaques quasi-quotidiennes contre des communautés israéliennes et des positions militaires le long de la frontière. Le groupe terroriste affirme qu’il le fait en soutien à Gaza, après le pogrom du 7 octobre 2023 perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël.

Un drone du Hezbollah percutant un immeuble, à Nahariya, le 9 septembre 2024. (Crédit : Capture d’écran/X ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Les tensions sont particulièrement élevées depuis quelques semaines, le Hezbollah ayant juré de se venger de l’assassinat par Israël de son principal commandant militaire à Beyrouth en juillet. Israël a indiqué avoir déjoué une partie de la riposte du groupe terroriste à la mi-août, lorsque les avions de chasse de Tsahal ont frappé des milliers de barils de lance-roquettes du Hezbollah dans le sud du Liban, dont certains visaient vraisemblablement le quartier général du Mossad.

Onze mois d’affrontements transfrontaliers ont jusqu’à présent causé la mort de 26 civils du côté israélien, ainsi que celle de 20 soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

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