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Tsahal frappe les sites de lancement de roquettes à Gaza utilisés pour cibler Israël ce 7 octobre

L’armée a détruit les lance-roquettes de Khan Younès utilisés dans la 2e salve de la journée et ordonne aux civils d'évacuer les lieux tout en élargissant une directive similaire dans le nord de Gaza

Des pompiers de la défense civile palestinienne éteigneant un incendie dans un bâtiment à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)
Des pompiers de la défense civile palestinienne éteigneant un incendie dans un bâtiment à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

Les avions de combat israéliens ont frappé et détruit des rampes de lancement de missiles à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, utilisés par le groupe terroriste palestinien du Hamas pour attaquer le centre d’Israël lundi, dans le deuxième barrage qu’il a tiré alors qu’Israël marquait le premier anniversaire du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre.

Avant de frapper les lance-roquettes, l’armée israélienne a ordonné aux civils d’évacuer la zone, selon un processus auquel les habitants de Gaza sont habitués, certains d’entre eux ayant été contraints de fuir d’un abri à l’autre des dizaines de fois au cours de la guerre.

Tsahal a déclaré que des explosions secondaires avaient été observées après la frappe, ce qui indique que des armes supplémentaires étaient stockées dans la région de Khan Younès, d’où cinq roquettes ont été lancées. Elles ont touché Kfar Habad, où deux personnes ont été légèrement blessées, et Holon.

Par ailleurs, l’armée a déclaré que le 215e régiment du Corps d’Artillerie avait bombardé une rampe de lancement utilisée pour tirer cinq autres roquettes sur Sderot plus tôt dans la journée.

En annonçant l’ordre d’évacuation avant de frapper les lance-roquettes, le porte-parole en arabe de Tsahal a déclaré : « En raison des actes terroristes du Hamas, qui seront traités avec une force extrême, vous devez évacuer ces zones immédiatement et vous rendre dans la zone humanitaire. »

Décimé par la guerre et basé dans une enclave largement réduite à l’état de ruines, le Hamas a réussi à tirer une poignée de roquettes sur Israël lundi matin, alors que les Israéliens commençaient à organiser des cérémonies commémoratives pour les 1 205 personnes assassinées le 7 octobre et les 97 otages toujours retenus dans les geôles du Hamas depuis cet assaut barbare et sadique.

Déclenchant des sirènes d’alarme hurlantes, le Hamas a marqué l’anniversaire à 6h30 – heure à laquelle le pogrom du 7 octobre a débuté – par une salve de quatre roquettes sur des communautés adjacentes à la bande de Gaza méridionale. Trois des roquettes ont été abattues par Tsahal, tandis que la quatrième est tombée en terrain découvert, selon l’armée.

Tsahal a déclaré que quelques instants avant l’attaque à la roquette de lundi matin, des avions de guerre avaient frappé des sites dans la bande de Gaza où des terroristes du Hamas se préparaient à lancer une attaque de bien plus grande envergure contre Israël.

Des personnes déplacées arrivant à Khan Younès après avoir été prévenues par l’armée israélienne d’évacuer les parties orientales de la ville dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

Les deux attaques de lundi ont été revendiquées par le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui a également publié une missive marquant le premier anniversaire de ce qu’il déclare être la pénétration réussie du groupe terroriste dans les communautés israéliennes et les meurtres de soldats et de « colons », un mot qu’elle utilise pour désigner tous les Israéliens.

Par ailleurs, Tsahal a appelé les Palestiniens vivant dans les quartiers de Beit Hanoun, Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, à évacuer vers la zone humanitaire désignée par les Israéliens dans le sud de la bande.

Dimanche, Tsahal a déclaré élargir la taille de la zone avant de planifier des opérations dans le nord de Gaza et d’évacuer tous les civils qui s’y trouvent.

« Les troupes de Tsahal opèrent actuellement avec une grande force dans la zone. Pour votre sécurité, vous devez évacuer ces zones immédiatement », a déclaré le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée en langue arabe, en publiant une carte des zones qui devaient être évacuées.

Il a précisé que la route de Salah a-Din serait ouverte en tant que couloir humanitaire entre 8h et 17h lundi, afin de permettre aux civils de fuir vers le sud de la bande de Gaza.

Israël estime que des dizaines de milliers de Palestiniens se trouvent encore dans le nord de la bande de Gaza, parmi lesquels des milliers de terroristes ayant survécu aux précédentes opérations de Tsahal qui ont permis de démanteler les bataillons du Hamas dans la région.

L’armée a déclaré indiqué que les troupes avaient encerclé Jabaliya dans le cadre d’une nouvelle opération terrestre visant les efforts du Hamas pour se reconstituer dans le nord de la bande de Gaza.

L’armée a déclaré que les 401e et 460e brigades du Corps Blindé Mécanisé de la 162e division avaient encerclé la ville pendant la nuit et que les troupes opéraient dans la zone à la suite de renseignements sur les terroristes et les infrastructures du Hamas, parallèlement aux efforts déployés par le groupe terroriste palestiniens pour s’y regrouper.

Les forces de sécurité israéliennes vérifiant les dommages à un bâtiment touché lors d’une attaque à la roquette lancée depuis la bande de Gaza, à Kfar Habad, non loin de Tel Aviv, le 7 octobre 2024 . (Crédit : Jack Guez/AFP)

Plusieurs dizaines de terroristes ont été éliminés dans des frappes aériennes et des tirs d’obus de chars, selon Tsahal.

« L’opération se poursuivra aussi longtemps que nécessaire, tout en frappant systématiquement et en détruisant complètement l’infrastructure du terrorisme dans la région », a assuré l’armée.

Avant l’opération, la 162e division a été retirée de Rafah et du corridor Philadelphi – la zone frontalière entre l’Égypte et Gaza – après y avoir passé cinq mois, et a transféré la responsabilité de la zone à la division de Tsahal pour Gaza. C’est la première fois que la division régionale se voit confier la responsabilité d’une grande partie de la bande de Gaza.

L’armée a déclaré qu’il n’y avait pas de réduction des troupes dans la zone frontalière entre l’Égypte et Gaza.

Un Palestinien regardant depuis un bâtiment endommagé un chemin de terre bordé de décombres, dans le quartier de Shejaiya, dans la ville de Gaza, le 7 octobre 2024. (Crédit : Omar al-Qattaa/AFP)

Ce raid a marqué la quatrième opération de Tsahal dans Jabaliya depuis le début de la guerre, il y a un an. Les derniers combats qui s’y sont déroulés en mai ont été décrits par l’armée et certains officiers comme « intenses » et « les plus violents » de la guerre.

Dans le cadre de cette opération élargie, l’armée a annoncé dimanche qu’elle se préparait à évacuer les civils de tout le nord de la bande de Gaza et qu’elle augmenterait la taille de la zone humanitaire désignée par Israël dans le sud de la bande de Gaza.

C’est dans cette zone, où réside actuellement la grande majorité de la population de Gaza, que la majeure partie de l’aide humanitaire est acheminée. Des hôpitaux de campagne y sont également installés.

L’armée a également déclaré qu’elle ouvrait deux voies d’évacuation pour les Palestiniens, le long de la route de Salah a-Din et de la route côtière.

Des Palestiniens marchant sous le minaret incliné d’une mosquée détruite dans le quartier Shejaiya, dans la ville de Gaza, le 7 octobre 2024. (Crédit : Omar al-Qattaa/AFP)

Les groupes d’aide ont mis en garde contre les déplacements répétés de Palestiniens déjà gravement sous-alimentés.

Les préparatifs en vue de l’évacuation de la partie nord de l’enclave côtière ont eu lieu un jour seulement après que Tsahal a appelé les civils palestiniens vivant dans certaines parties du centre de la bande de Gaza à se rendre dans les zones humanitaires, serrant à nouveau une grande partie des deux millions d’habitants de la bande de Gaza dans une zone plus petite au sud.

Plus de 41 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.

Des personnes déplacées arrivant à Khan Younès après avoir été notifiées par l’armée israélienne d’évacuer les parties orientales de la ville dans le sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

L’armée affirme avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

À ce jour, 349 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.

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