Un élu Likud fustige l’avocate de Tsahal pour avoir enquêté sur des soldats

Un législateur du Likud a accusé lundi la plus haute responsable juridique de l’armée d’être « souillée par le sang des soldats » pour avoir mené des enquêtes sur des actes répréhensibles présumés au sein de l’armée. Il a également appelé à son éviction et a félicité le ministre de la Défense de l’avoir empêchée de s’exprimer lors d’une convention juridique cette semaine.

Au micro de la chaîne de la Knesset, Hanoch Milwidsky, qui critique ouvertement le système judiciaire israélien, a condamné l’avocate générale des armées Yifat Tomer-Yerushalmi pour ne pas avoir enquêté sur la source d’une vidéo divulguée montrant des soldats qui auraient abusé de détenus palestiniens, et a déclaré qu’elle avait eu tort d’obliger les soldats à respecter le code de conduite de l’armée.

« Cette femme, dont les mains sont tachées du sang de nos saints soldats, devait partir depuis un certain temps déjà », a déclaré Milwidsky.

Milwidsky a affirmé que l’insistance de Tomer-Yerushalmi pour que les soldats se conforment à la conduite légale la disqualifiait, et qu’elle avait déclaré à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset que son travail ne consistait pas à défendre les soldats.

« Elle a déclaré que son travail consistait à défendre les soldats, à condition qu’ils adhèrent aux valeurs de l’armée. Son rôle principal était de préserver les valeurs de l’armée… Elle est inapte ».

Interrogé sur les raisons pour lesquelles Tomer-Yerushalmi ne devrait pas défendre les troupes sur la base de leur adhésion aux valeurs de l’armée, Milwidsky a affirmé que l’avocat général de l’armée devrait défendre les soldats, quelles que soient les circonstances.

L’avocate militaire en chef, Yifat Tomer-Yerushalmi, lors de la cérémonie d’adieu au président par intérim de la Cour suprême, Uzi Vogelman, à la Cour suprême israélienne, à Jérusalem, le 1er octobre 2024. (Crédit : Oren Ben Hakoon/POOL)

Le député du Likud a affirmé que le bureau de Tomer-Yerushalmi était à l’origine de la fuite d’une vidéo montrant des gardes israéliens en train d’agresser des détenus palestiniens dans le centre de détention de Sde Teiman l’année dernière.

Les législateurs de droite ont affirmé que la vidéo avait été éditée de manière sélective, et Milwidsky a déclaré à la chaîne de la Knesset que le clip avait donné lieu à de fausses allégations de viol à l’encontre de soldats israéliens.

Néanmoins, les procureurs militaires ont déposé en février un acte d’accusation contre cinq soldats de réserve pour l’incident de Sde Teiman.

Milwidsky a également salué la décision du ministre de la Défense, Israel Katz, d’interdire à Tomer-Yerushalmi de participer à une prochaine conférence annuelle organisée par l’Association du barreau israélien, craignant que l’événement ne serve de plateforme à un « contenu polémique et politique ».

L’armée israélienne s’est opposée à cette décision, affirmant que le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait déjà personnellement approuvé la participation de Tomer-Yerushalmi. Elle a également souligné l’importance pour l’armée de défendre publiquement la légalité de ses activités de guerre.