Un homme arrêté pour menaces en ligne contre la famille de l’otage Matan Zangauker

La police a indiqué lundi avoir arrêté un homme pour avoir publié des menaces en ligne contre la famille de Matan Zangauker, qui a été enlevé le 7 octobre, et qui est toujours retenu en otage par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.

La police a déclaré que l’homme de 36 ans, originaire de Nahariya, avait été arrêté la veille et qu’il sera présenté au tribunal de Tel Aviv ce lundi.

La mère de Matan, Einav, est l’une des critiques les plus virulentes du gouvernement et de son incapacité à ramener les otages.

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À Jérusalem, la police a expulsé d’un parc un groupe de manifestants qui réclamaient un accord pour la libération des otages.

Une vidéo montre des officiers poussant et bousculant certains des manifestants.

La police a expliqué qu’ils avaient campé illégalement au Gan HaAtsmaout pendant la nuit.

« La police nous a expulsés par la force », a raconté à Ynet Shay Dickmann, le cousin de l’otage exécutée Carmel Gat.

« Il n’y a aucune raison d’utiliser la force contre dix personnes qui se tiennent debout avec des pancartes. C’est la réaction que nous avons eue. »

« Les otages ont été exécutés en captivité. Seul un accord peut sauver les autres. Nous tremblons tous de peur à l’idée de savoir qui sera le prochain », a-t-il ajouté.

שי דיקמן, בת דודתה של כרמל גת שנרצחה בשבי, פונתה בדחיפות על ידי שוטרים במחאה למען החטופים בגן העצמאות בירושלים@VeredPelman pic.twitter.com/H8GtWqNhvS

— כאן חדשות (@kann_news) September 9, 2024

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a lui déclaré au secrétaire d’État américain Antony Blinken que le monde devait soutenir une pression militaire accrue sur le Hamas à Gaza, alors que l’accord de « trêve contre libération d’otages » semble dans l’impasse.

Gantz, qui a rencontré le diplomate américain en marge d’une conférence à Washington, a déclaré que son parti d’opposition était prêt à donner au Premier ministre Benjamin Netanyahu un filet de sécurité politique pour parvenir à un accord, alors que ses partenaires d’extrême-droite de coalition menacent de quitter le gouvernement et refusent ce qu’ils appellent un « suicide collectif » au nom du sauvetage des otages restants.

« Après plusieurs mois de refus du cadre par le Hamas, nous attendons du monde qu’il soutienne Israël pour qu’il augmente la pression civile et militaire à Gaza », a ajouté Gantz selon un compte-rendu publié à l’issue de sa réunion.

« C’est ce qui a conduit à la première libération d’otages et c’est ce qui accélérera la défaite du Hamas », a-t-il ajouté, faisant référence à la trêve d’une semaine conclue fin novembre.

Illustration : Des familles d’otages détenus par le Hamas à Gaza, dont Einav Zangauker (2e en partant de la droite) en tee-shirt blanc, manifestant devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 3 août 2024. (Crédit : Oded Engel/Mouvement de protestation pour la démocratie)

Le Forum des familles des otages et disparus a appelé Netanyahu « à dénoncer publiquement et fermement l’incitation [à la haine] dangereuse contre les familles d’otages ».

« Les familles d’otages ont fait face à une souffrance indescriptible depuis déjà onze mois d’inquiétude incessante pour le sort de leurs proches », a déclaré le groupe dans un communiqué, ajoutant qu’Einav a déposé une déclaration de police contre le suspect lundi matin.

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid a décrié les menaces en ligne proférées contre cette mère d’otage, les qualifiant de « honte pour la société israélienne ».

« L’incitation [à la haine] contre [Einav Zangauker] est le résultat d’un discours violent envers les familles des otages qui commence par des membres de la coalition », a écrit Lapid sur les réseaux sociaux.

« Toute la nation d’Israël doit à la soutenir. »