Un militant anti-gouvernement inculpé pour possession illégale d’armes à feu et de munitions

Eyal Yaffe, 72 ans, militant anti-gouvernement, a été inculpé dimanche pour possession illégale d’armes à feu et de munitions.

Selon l’acte d’accusation, un fusil d’assaut AK-47 chargé a été trouvé au domicile de Yaffe, ainsi qu’une mitraillette et des munitions pour celle-ci, douze chargeurs, une grenade incapacitante et une grenade suffocante.

Yaffe a été arrêté après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de s’accrocher à une agente de la police aux frontières qui lui tourne le dos alors qu’elle et d’autres agents tentent de disperser les manifestants qui bloquent la route lors d’un rassemblement anti-gouvernement qui s’est tenu fin mars.

Suite à cet incident, la police a perquisitionné le domicile de Yaffe et découvert les armes.

Prenant la parole devant les caméras de la chaîne N12 jeudi, Yaffe a clamé son innocence. « La vidéo a été fabriquée de toutes pièces », avait-il dit, ajoutant qu’il avait été bousculé alors qu’il tentait d’aider des manifestants assis au sol.

L’avocat de Yaffe, Me Gonen Ben Yitzhak, avait expliqué la semaine dernière que l’arme était un souvenir du frère de son client, mort au combat.

Il avait déclaré que les armes étaient des « souvenirs de famille » d’une « grande valeur sentimentale » qui n’avaient aucun rapport avec son rôle de militant protestataire et avait dénoncé la détention de son client comme étant « politique ».

« La kalachnikov trouvée dans l’entrepôt de mon client est un précieux souvenir de famille de son défunt frère Amir Yaffe, tombé pendant son service militaire. C’est un objet d’une grande valeur sentimentale pour la famille qui a perdu son être cher », avait expliqué Me Ben Yitzhak.

« Les autres objets trouvés, avec parmi eux une vieille carabine et des cartouches, se trouvaient en possession de mon client depuis son long service militaire en tant que commandant de bataillon de réserve, un service au cours duquel il a contribué pendant de nombreuses années à la sécurité du pays », avait ajouté l’avocat.