Une attaque aux missiles des Houthis déjouée par Tsahal dimanche matin

Un missile balistique qui a été tiré en direction d’Israël depuis le Yémen a été intercepté aux premières heures de la journée de dimanche, a fait savoir l’armée israélienne. Les sirènes d’alerte n’ont pas été activées dans leur écrasante majorité.

L’attaque lancée par le groupe terroriste des Houthis, qui est soutenu par l’Iran, juste après minuit, est la dernière d’une série de frappes en pleine nuit qui ont obligé des millions d’Israéliens à se ruer vers les abris antiaériens, bouleversant le quotidien au sein de l’État juif et causant parfois des dégâts importants.

Tsahal a noté que le missile balistique avait été intercepté avant de pénétrer sur le territoire.

Les sirènes n’ont été activées qu’à Talmei Elazar, une communauté agricole située à proximité de Hadera, dans le nord de la région côtière très peuplée qui se trouve au nord d’Israël. L’armée a indiqué que les alertes avaient été déclenchées « conformément au protocole », sans donner de détails.

Lors des frappes précédentes, les sirènes avaient été activées dans de vastes secteurs du pays – vraisemblablement par crainte de la chute d’éclats d’obus, qui sont susceptibles de couvrir un périmètre en raison de la vitesse des missiles à longue portée, et de la hauteur à laquelle ils sont interceptés.

De fortes explosions ont été signalées dans plusieurs régions du centre d’Israël après l’interception, et des vidéos ont montré des morceaux d’éclats d’obus enflammés s’abattant vers le sol.

Footage posted to social media shows fragments falling following an apparent successful interception of a Houthi ballistic missile fired at Israel. pic.twitter.com/B9Znw3T2Sj

— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) January 4, 2025

Il n’y aurait eu ni blessé, ni dégât.

Un porte-parole des Houthis a accusé Israël d’avoir menti au sujet de l’interception. Il a ajouté que les attaques se poursuivraient jusqu’à la fin de la campagne militaire que mène Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza. Il n’a pas ouvertement revendiqué le tir de missile de cette nuit.

À la suite de cette attaque, l’agence de presse Saba et la chaîne de télévision Al-Masirah ont fait état de trois raids à l’est de la ville de Saada – une localité contrôlée par les Houthis – dans les montagnes du nord-ouest du Yémen, attribuant ces opérations aux États-Unis et à la Grande-Bretagne.

Les deux armées n’ont fait aucun commentaire pour le moment.

Les dégâts causés par un missile balistique tiré depuis le Yémen sur une école de Ramat Gan, le 19 décembre 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Les terroristes yéménites soutenus par l’Iran ont intensifié leurs frappes depuis le cessez-le-feu conclu au mois de novembre entre Israël et un autre groupe terroriste soutenu par l’Iran, le Hezbollah, au Liban.

Si la majorité des missiles et des drones lancés depuis le Yémen ont été interceptés, un missile avait fait seize blessés à Tel Aviv, au mois de décembre, selon l’armée et les Services d’incendie et de secours.

Plusieurs personnes ont également été blessées alors qu’elles se ruaient vers un abri antiaérien.

Des personnes se mettant à l’abri alors que les sirènes avertissent de l’arrivée d’un missile tiré depuis le Yémen, non loin de Rehovot, le 30 décembre 2024. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Tsahal avait annoncé, vendredi, avoir réussi à abattre un missile balistique qui avait été tiré par les Houthis dans les heures précédant l’aube. Un fragment de projectile était toutefois retombé à proximité de Modiin, une ville du centre du pays.

Une attaque qui n’avait pas fait de blessé – même si le service de secours du Magen David Adom (MDA) avait dû prendre en charge au moins neuf personnes souffrant d’anxiété aiguë et douze autres qui avaient été blessées alors qu’elles couraient vers un refuge antiaérien.

Vendredi dans la matinée, un drone lancé sur Israël depuis le Yémen avait été intercepté avec succès par l’armée de l’air israélienne, avait noté Tsahal.

La tour de contrôle endommagée de l’aéroport international de Sanaa le 27 décembre 2024, suite aux frappes israéliennes sur le site la veille. (Crédit : Mohammed Huwais/AFP)

Israël et ses alliés occidentaux ont effectué plusieurs sorties contre des cibles houthies au Yémen, notamment contre l’aéroport international de Sanaa – mais ils ne sont pas parvenus à faire cesser les frappes.

Selon Tsahal, les Houthis ont lancé plus de 200 missiles et 170 drones en direction d’Israël au cours des douze derniers mois, dont 13 missiles et 10 drones depuis le début du mois de décembre.

Les terroristes yéménites ont également pris pour cible sur des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, déstabilisant ainsi un itinéraire de navigation de premier plan et provoquant des frappes de représailles des États-Unis – et parfois de la Grande-Bretagne contre des cibles houthies.