Israël en guerre - Jour 426

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Une compagnie aérienne éphémère – et privée – fera la liaison entre Tel Aviv et NYC dès janvier

TechAir est le fruit d'une initiative lancée par un forum d'entrepreneurs, d'investisseurs et de gestionnaires de fonds de capital-risque pénalisés par le monopole d'El Al sur les vols transatlantiques

Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.

Des vols décollant de l'aéroport Ben Gurion, le 17 avril 2024. (Crédit : Yossi Aloni/FLASH90)
Des vols décollant de l'aéroport Ben Gurion, le 17 avril 2024. (Crédit : Yossi Aloni/FLASH90)

Un forum de cadres et d’investisseurs dans le domaine de la technologie prévoit de lancer une nouvelle compagnie aérienne éphémère, TechAir, qui assurera la liaison entre Tel-Aviv et New York, les compagnies aériennes américaines ayant cessé de desservir le pays au cours des deux derniers mois.

TechAir est une initiative émanant d’un forum d’entrepreneurs et de fondateurs de jeunes entreprises, d’investisseurs et de gestionnaires de fonds de capital-risque, qui dépendent de rencontres directes avec leurs investisseurs et leurs clients basés à l’étranger.

L’absence de mesures gouvernementales pour remédier à la situation désastreuse des voyages perturbe les activités des entrepreneurs et des cadres, alors qu’Israël attire la plupart de ses investissements technologiques de l’étranger, le marché américain représentant le principal marché d’expansion. Environ 80 % des investissements en capital-risque dans les start-ups locales de haute technologie ont été générés par des fonds étrangers au cours des dernières années.

Invoquant la pénurie de vols vers les États-Unis, la disponibilité limitée et les tarifs élevés, TechAir a déclaré qu’elle prévoyait d’exploiter trois vols directs hebdomadaires avec des avions et des équipages loués pour renforcer la liaison entre l’aéroport Ben Gurion de Tel Aviv et l’aéroport Newark du New Jersey, à partir de janvier et jusqu’en mars.

Les prix des billets aller-retour avec TechAir varieront entre 800 et 1 800 dollars en classe économique, bagages, sièges et repas compris, et entre 4 500 et 5 500 dollars en classe affaires. Les tarifs aller-retour avec la compagnie nationale israélienne El Al, la seule à proposer actuellement des liaisons directes avec New York, varient entre 1 300 et 2 400 dollars en classe économique, lors des réservations effectuées à la fin du mois de janvier.

Le plan prévoit un total de 36 vols hebdomadaires directs qui partiront d’Israël à minuit et atterriront à l’aéroport de Newark tôt le matin en semaine, et un vol partira le week-end.

Des voyageurs à l’aéroport international Ben Gurion, près de Tel Aviv, le 26 juillet 2024. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Le groupe a indiqué qu’il négociait avec plusieurs compagnies aériennes un accord de location avec services pour l’avion Airbus A300-330, qui dispose de 264 sièges en classe économique et de 16 sièges en classe affaires, ou pour l’avion Dreamliner, qui dispose d’environ 300 sièges en classe économique et d’une trentaine de sièges en classe affaires.

Lundi, le forum a mis en place un formulaire d’inscription en ligne permettant aux entreprises intéressées de s’inscrire pour un achat minimum de billets à hauteur de 10 000 à 20 000 dollars sur une période de trois mois, avec le droit d’utiliser ou de revendre les billets par l’intermédiaire d’agences de voyage. Si les ventes de billets génèrent un bénéfice, celui-ci sera partagé entre les entreprises qui se sont engagées à acheter des billets à l’avance.

Depuis que la guerre a éclaté avec le groupe terroriste Hamas à la suite de l’attaque du 7 octobre contre les communautés du sud d’Israël l’année dernière, les compagnies aériennes étrangères ont à plusieurs reprises annulé et repris leurs vols à destination et en provenance d’Israël. Ces derniers mois, les compagnies aériennes américaines ont complètement cessé de desservir Israël en raison de l’intensification des combats entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban et de la montée des tensions au Moyen-Orient.

El Al, la compagnie nationale d’Israël, est donc la seule à proposer des vols directs vers l’Amérique du Nord au départ de Tel-Aviv. Elle n’annule ses vols qu’en cas de fermeture de l’aéroport Ben Gurion ou de l’espace aérien israélien. L’absence de concurrence a entraîné une grave pénurie de sièges disponibles, tout en faisant grimper les prix des billets d’avion de 100 %, voire beaucoup plus à certains moments, suscitant la colère des usagers.

American Airlines a prolongé la suspension de ses vols vers Tel Aviv de mars 2025 à septembre, tandis que la compagnie américaine Delta Airlines a annulé ses liaisons avec Israël jusqu’en avril 2025. United Airlines a suspendu ses vols vers Tel-Aviv dans un avenir prévisible, pour des raisons de sécurité, et prévoit de les reprendre lorsque la situation sera sûre pour ses clients et son personnel.

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