El Al rapporte une hausse de 260 % de ses bénéfices depuis le début de la guerre
À cause des suspensions de services de la plupart des compagnies aériennes étrangères vers et depuis Tel-Aviv, El Al jouit d’un quasi-monopole sur les vols entraînant des prix exorbitants
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.

El Al, la principale compagnie aérienne israélienne, a annoncé un bond de près de 260 % de ses bénéfices au troisième trimestre, attribué au quasi-monopole dont bénéficie la compagnie depuis la suspension de nombreux vols internationaux en raison de la guerre à Gaza et des attaques menées par l’Iran et de son mandataire, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
La compagnie aérienne a enregistré des bénéfices de 187 millions de dollars pour la période de juillet à septembre, contre 52 millions de dollars pour la même période de l’année précédente, qui avait précédé le déclenchement de la guerre provoquée par le pogrom du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.
Le chiffre d’affaires a bondi de 43 % pour atteindre 1 milliard de dollars, contre 696 millions de dollars au cours du trimestre correspondant de l’année dernière.
La compagnie aérienne a déclaré que ses avions étaient occupés à 94 % en moyenne, contre 88 % l’année dernière et ce, malgré des tarifs exorbitants. Face à l’envolée de ses bénéfices, El Al a été largement accusée de pratiquer des tarifs excessifs et de profiter du contexte de guerre. La compagnie aérienne rejette fermement ces accusations sans expliquer concrètement pourquoi elle continuait à pratiquer ces prix.
Depuis le début du conflit en octobre 2023, de nombreuses grandes compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs liaisons avec Israël, laissant le marché à El Al, à plusieurs petits transporteurs israéliens, ainsi qu’à quelques compagnies aériennes principalement basées dans le golfe Persique et en Europe de l’Est. Certaines grandes compagnies aériennes continuent de proposer des vols à destination et en provenance d’Israël mais de façon limitée.
Israël insiste sur le fait que son espace aérien reste sûr, tout en précisant qu’il sera fermé si la situation l’exige.