Witkoff confirme que la proposition faite permettrait de libérer 5 otages vivants et qualifie la position du Hamas « d’inacceptable »

L’envoyé spécial des États-Unis au Proche-Orient, Steve Witkoff, a estimé que l’offre faite vendredi par le Hamas de libérer l’otage israélo-américain Edan Alexander est un « non-début », mettant en garde le groupe terroriste contre les conséquences qu’il pourrait subir s’il n’acceptait pas la proposition qu’il a faite au cours du week-end.

Witkoff a été interrogé lors d’une interview à l’émission « State of the Union » de CNN sur l’annonce faite par le Hamas de son accord pour la libération d’Edan Alexander et des corps de quatre personnes ayant la double nationalité.

« La proposition du Hamas est vouée à l’échec », a-t-il répondu.

« Je pense qu’il y a une fenêtre d’opportunité pour eux, mais elle se referme rapidement », a ajouté Witkoff, en rappelant les frappes massives menées par les États-Unis contre des cibles houthies au Yémen au cours du week-end, et en affirmant qu’elles démontrent « notre position à l’égard du terrorisme et notre niveau de tolérance à l’égard des actions terroristes ».

« J’encourage le Hamas à être beaucoup plus raisonnable qu’il ne l’a été jusqu’à présent », a prévenu Witkoff.

Il a affirmé avoir passé sept heures et demie à rencontrer des négociateurs à Doha mercredi. Ces discussions ont abouti à l’élaboration d’une « proposition de compromis », dont Witkoff a confirmé pour la première fois qu’elle prévoit la libération de cinq otages israéliens vivants, dont Alexander, en échange « d’un nombre substantiel de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, ce qui serait une chose merveilleuse pour ces familles palestiniennes ».

Les détails de l’offre de Witkoff semblent correspondre à ceux qui ont été largement rapportés ces derniers jours, mais contredisent ceux fournis samedi soir par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a déclaré que la proposition prévoyait la libération de 11 otages vivants.

L’envoyé de Trump affirme qu’Israël a été informé et consulté à l’avance. Le Hamas a mis deux ou trois jours à répondre, « ce qui est dans leurs habitudes », a-t-il dit, répondant généralement par une proposition « inacceptable ». Il a cependant refusé d’en expliquer les raisons.