Israël en guerre - Jour 502

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Witkoff rencontre les soldates libérées et des officiels, réaffirme son soutien à l’accord

L’envoyé de Trump assiste à la libération chaotique des huit otages de la place des otages à Tel Aviv ; Smotrich salue l'approche "nouvelle et morale" de Trump

L'émissaire américain Steve Witkoff sur la place des otages à Tel Aviv, pour rencontrer les familles des otages, le 30 janvier 2025 (Crédit : Adar Eyal / Hostages Families Forum)
L'émissaire américain Steve Witkoff sur la place des otages à Tel Aviv, pour rencontrer les familles des otages, le 30 janvier 2025 (Crédit : Adar Eyal / Hostages Families Forum)

L’émissaire du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, a rencontré jeudi des représentants du gouvernement israélien ainsi que quatre soldates de Tsahal libérées de la captivité du Hamas la semaine dernière. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de sa visite en Israël et à Gaza ces derniers jours.

Après sa rencontre mercredi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, Witkoff a rencontré Dermer, le président du Shas Aryeh Deri et le ministre des Finances Bezalel Smotrich jeudi matin.

La rencontre avec Smotrich était considérée comme particulièrement importante, car le ministre d’extrême droite est opposé à l’accord de cessez-le-feu, alors que, comme l’a souligné Witkoff à Netanyahu, les États-Unis sont déterminés à le voir appliqué dans son intégralité. Smotrich avait été boycotté par l’administration précédente en raison de ses positions extrémistes.

Son parti, HaTzionout HaDatit, a menacé de quitter la coalition si la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza ne reprenait pas après la première phase de 42 jours. Smotrich a par ailleurs affirmé que Netanyahu lui avait assuré que la campagne militaire contre le Hamas reprendrait.

Après leur échange, Smotrich a écrit sur X que Witkoff avait discuté avec ses interlocuteurs israéliens de « la nouvelle approche hors des sentiers battus que les États-Unis préconisent pour permettre la destruction des forces du mal et promouvoir la paix par la force au Moyen-Orient et au-delà ».

« Les États-Unis, sous la présidence de Trump, adoptent une ligne morale et juste », a-t-il ajouté.

Après la réunion, Witkoff a rencontré Daniella Gilboa, Naama Levy, Liri Albag et Karina Ariev, les quatre tatzpitaniyot (soldates d’observation) prises en otage par le Hamas le 7 octobre 2023 et libérées samedi dans le cadre de l’accord sur les otages en cours.

La cinquième soldate enlevée avec eux, Agam Berger, a été libérée jeudi.

De gauche à droite, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, le président du Shas Aryeh Deri, l’envoyé du président américain Donald Trump au Proche-Orient Steve Witkoff et le ministre des Finances Bezalel Smotrich se rencontrent à Jérusalem le 30 janvier 2025. (Crédit : porte-parole du HaTzionout HaDatit)

Arrivé sur la place des Otages à Tel-Aviv peu après la rencontre, Witkoff a déclaré aux journalistes que l’échange avec les anciennes otages avait été « bon », sans donner plus de détails.

La presse israélienne a rapporté que Witkoff avait assuré aux jeunes soldates libérées que Donald Trump était fermement déterminé à ramener tous les otages à la maison.

« Nous avons vécu en enfer. Il faut tout faire pour sortir tout le monde de là », a confié l’une des soldates à Witkoff, selon la chaîne N12.

L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 30 janvier 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Sur la place, Witkoff a également rencontré Yocheved Lifshitz, ex-otage du Hamas, libérée en novembre 2023 lors du premier cessez-le-feu, qui avait permis la libération de 105 otages. Le diplomate américain lui a confié qu’elle lui rappelait sa mère et qu’il était heureux qu’elle ait pu rentrer chez elle.

En retour, Yocheved Lifshitz lui a offert un pin’s en forme de cactus, symbole de la lutte pour la libération de son mari Oded, toujours détenu par le Hamas. Oded Lifshitz, agriculteur au kibboutz Nir Oz, cultivait des cactus, un emblème désormais repris par la campagne pour la libération des otages.

Witkoff a immédiatement épinglé le pin’s à sa veste en signe de solidarité.

S’adressant à la foule rassemblée pour visionner et célébrer le retour de huit otages supplémentaires – trois Israéliens et cinq ressortissants thaïlandais -, Witkoff a réaffirmé son engagement à ramener tous les otages à la maison, vivants ou morts.

« Le président Trump et moi-même ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’ils reviennent tous », a déclaré Steve Witkoff.

L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, sur la place des otages à Tel-Aviv, le 30 janvier 2025. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les scènes chaotiques qui ont marqué la libération d’Arbel Yehoud, de Gadi Mozes et des cinq otages thaïlandais ont provoqué l’indignation en Israël, qui a réagi en retardant la libération de 110 prisonniers palestiniens, initialement prévue en échange des huit otages libérés.

Yehoud et Mozes ont été transférés à la Croix-Rouge à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, au milieu de bousculades et de cris d’une foule déchaînée, qui a encerclé les véhicules et retardé leur transfert. Peu après, les cinq otages thaïlandais – Thenna, Suwannakham, Sriaoun, Seathao et Lamnau – ont également été pris en charge par la Croix-Rouge, tandis que la foule en colère se refermait autour d’eux.

Witkoff n’a pas fait de commentaires publics sur ces scènes éprouvantes.

Interrogé sur les efforts déployés pour assurer le retour des otages américains, Witkoff a répondu que « nous sommes sur la bonne voie, l’un d’entre eux va être libéré », faisant apparemment référence à la prochaine libération prévue samedi.

Les médias américains avaient indiqué que l’otage israélo-américain Keith Siegel devait être libéré jeudi en même temps que Berger et Yehoud, mais c’est Mozes qui a été relâché à la place.

Les autres otages de nationalité américaine considérés comme encore en vie sont Edan Alexander, qui ne devrait pas être libéré au cours de la première phase de cet accord, et Sagui Dekel-Chen, dont la libération est attendue dans les semaines à venir.

La soldate Agam Berger, à droite, retrouve Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag, d’autres soldates libérées du Hamas, à l’hôpital Rabin, le 30 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

La première phase du cadre prévoit un cessez-le-feu temporaire, la libération de 33 otages israéliens et voir 2 000 prisonniers et détenus sécuritaires palestiniens relâchés des prisons israéliennes sur une période de 42 jours.

Les deuxième et troisième phases prévues, qui visent à obtenir la libération de tous les otages restants et à rendre le cessez-le-feu permanent, devraient être négociées au cours de la première phase, mais les négociations n’ont pas encore officiellement commencé.

Soixante-dix-neuf des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par Tsahal.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 15 otages au cours du cessez-le-feu actuel qui a débuté ce mois-ci.

Le groupe terroriste avait libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela. Huit otages ont été secourus vivants par les troupes, et les dépouilles de 40 otages ont été retrouvées, dont trois ont été tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que la dépouille d’un soldat de Tsahal tué en 2014.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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