Présumé otage : Sagui Dekel-Chen avait repéré les premiers terroristes en approche
Disparu du kibboutz Nir Oz après s'être assuré que sa famille était bien en sécurité et avoir combattu les terroristes au corps à corps le 7 octobre 2023
Sagui Dekel-Chen, 35 ans, se trouvait à environ 200 mètres de sa maison du kibboutz Nir Oz, le samedi 7 octobre, lorsqu’il a remarqué que des terroristes palestiniens du Hamas pénétraient dans la localité.
Dans des interviews accordées aux médias, son père, Jonathan Dekel-Chen, né dans le Connecticut et professeur à l’Université hébraïque, qui vit également à Nir Oz mais qui était en voyage d’affaires, et sa mère, Neomit Dekel-Chen, racontent les détails de cette journée terrifiante, lorsque des terroristes du Hamas « lourdement armés et organisés avec précision » ont commencé à se déplacer dans le kibboutz.
Sagui et quelques autres ont donné l’alerte sur ce qui se passait, et les habitants ont commencé à entrer dans les mamadim – pièces sécurisées – de leurs maisons et à les fermer à clé, a déclaré Neomit. Sagui a vérifié que son épouse, Avital, et leurs enfants étaient en sécurité, puis il est retourné à l’extérieur avec le reste de l’équipe de sécurité du kibboutz.
Le siège a duré des heures, mais Sagui a été entendu pour la dernière fois à 9h30, a déclaré son père.
« Ma belle-fille et les enfants sont maintenant traumatisés », a déclaré Jonathan. « Avital a entendu son mari se battre au corps à corps. »
La mère de Sagui, Neomit, 63 ans, vit également à Nir Oz. Elle a été capturée avec ses voisins dans une voiturette électrique qui se dirigeait vers Gaza, lorsqu’un hélicoptère de Tsahal a tiré sur les terroristes et le conducteur. Neomit, blessée, a regagné sa famille dans le kibboutz et a finalement été secourue et évacuée.
Jonathan a fait partie de la délégation américaine de membres de familles de disparus ayant la nationalité américaine, racontant largement l’histoire de la famille afin d’attirer l’attention sur la situation désespérée de ceux qui ont été faits prisonniers.
« C’est mon combat pour libérer Sagui ou pour m’assurer que lui et les autres sont en vie », a-t-il déclaré. « Ce sont mes amis, mes voisins, des enseignants, des étudiants, des infirmières, des agriculteurs. Comme les autres familles, je souhaite désespérément que nos proches reviennent et je suis prêt à tout pour qu’ils rentrent chez eux et réalisent leurs rêves. »