Arie Hefetz, 28 ans : conseiller financier et coach « super optimiste »

Arie (Arik) Hefetz, 28 ans, originaire de Ramle, a été assassiné par des terroristes du Hamas alors qu’il fuyait le festival de musique Supernova le 7 octobre.

Il était au volant de sa voiture lorsque les terroristes ont ouvert le feu sur son véhicule, le blessant à la jambe. Il a ensuite cherché refuge dans un abri anti-bombes près du kibboutz Alumim, où il a été assassiné avec sept autres personnes, dont Laurie Vardi, Barak Davidi et Sun Yakobov.

Arie a été enterré à Ramle le 11 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Genya et Klimenty, et ses deux frères, Shimon et Gai.

Né et élevé à Ramle, Arie était le deuxième de trois frères et avait fréquenté les écoles locales. Initialement nommé Arik, il a décidé très jeune que ce prénom n’était pas assez prestigieux et l’a changé en Arie, selon un éloge funèbre de l’État.

Arie avait un esprit d’entreprise remarquable dès son plus jeune âge, ont déclaré ses proches. À seulement 11 ans, il avait commencé à travailler dans un supermarché pour économiser de l’argent et devenir financièrement indépendant, nourrissant le rêve de devenir millionnaire.

Après avoir suivi une formation de conseiller financier, il s’est spécialisé dans l’accompagnement des personnes dans la gestion de leur argent. Actif sur les réseaux sociaux, il partageait régulièrement des conseils financiers en ligne. Par ailleurs, il avait suivi des cours de programmation neurolinguistique (PNL) et de thêta-thérapie, se décrivant comme spirituellement connecté et désireux d’aider les autres à travers cette voie.

Sur sa jambe, il s’était fait tatouer le mot « Creator », un hommage personnel gravé ensuite sur sa pierre tombale.

En 2021, Arie avait été interviewé par Ynet sur les jeunes adultes retournant vivre chez leurs parents pendant la pandémie de COVID : « C’est une expérience émotionnelle de revenir soudainement. J’ai vécu à Tel Aviv pendant un an et je suis rentré chez maman », avait-il confié. « Il n’y a pas de pubs ni de vie nocturne, mais au moins j’ai la cuisine de maman. »

Il était très proche de ses neveux, Itamar et Ofri, et rêvait de devenir père un jour, ont rapporté ses proches. Arie était également très attaché à sa chienne, Mika, qu’il emmenait presque partout avec lui, y compris lors de voyages à l’étranger. Avant de s’installer à Tel Aviv quelques mois avant son assassinat, il avait passé une longue période à voyager, explorant l’Inde, le Mexique, les Caraïbes et l’Europe.

À l’occasion des 30 jours depuis son assassinat, sa belle-sœur, Rinat, a écrit sur Facebook qu’Arie était « un garçon adoré, souriant et doux, qui est devenu un homme aimé, toujours prêt à aider les autres, avec des mains d’or et un cœur pur ».

Rinat a écrit qu’elle pensait toujours à son « sourire permanent et à la bonne énergie que tu apportais partout et dans toutes les situations… J’attendais toujours ton arrivée aux événements ou repas de famille, avec ta bonne énergie, tes conversations intéressantes et les 200 % d’attention et de pur plaisir que tu accordais à mes enfants. Maintenant, il y a un vide que personne ne peut combler à chaque réunion de famille… nous ne serons plus jamais la même famille. »

Dans une vidéo commémorative produite par la municipalité de Ramle, la mère d’Arie, Genya, raconte comment il l’a surprise en rentrant plus tôt que prévu d’Inde. « Il m’a appelée et m’a dit : ‘Maman, qu’est-ce que tu fais ? Je suis en Inde, je vais rentrer dans deux semaines.’ Puis, tout à coup, il a sonné à la porte. »

« La joie qu’il avait de me voir et celle que j’avais de le voir, c’est à cela que je pense tout le temps », a-t-elle ajouté. « C’était un homme qui aimait la vie, un homme heureux et incroyablement optimiste. Il rêvait d’avoir des enfants et une famille. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.