Attaque de drones du Hezbollah près de Nahariya : 19 blessés, dont un critique

Au moins 19 personnes ont été blessées mardi, dont une grièvement, des chiffres cités par Ynet, après une attaque de drone du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah en Galilée occidentale. Au moins une des personnes blessées l’a été à cause d’un missile d’interception du système de défense anti-missile du Dôme de fer qui a mal fonctionné, a indiqué l’armée israélienne par la suite.

Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a déclaré avoir traité des victimes dans trois endroits de la région de Nahariya.

L’homme gravement blessé, âgé d’une quarantaine d’années, a été heurté alors qu’il conduisait et s’est écrasé sur le bas-côté. À quelques centaines de mètres de là, sur un parking, une femme âgée de 30 ans a été blessée par des éclats d’obus, selon le MDA. Cinq autres ont été blessés par le souffle d’une explosion qui s’est produite tout près d’eux.

Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !

Tsahal a expliqué quelques heures après l’attaque que l’homme grièvement blessé sur la Route 4, à proximité de Nahariya, avait été blessé par un missile d’interception du Dôme de fer qui avait mal fonctionné et qui s’était écrasé au sol.

« Selon l’enquête initiale, il est apparu que c’est un intercepteur qui a manqué la cible et a impacté le sol », a indiqué l’armée.

Plusieurs drones du Hezbollah ont également touché la région de Nahariya.

La police, sur le site d’une frappe de drone du Hezbollah, à proximité de Nahariya, le 6 août 2024. (Crédit : Flash90)

Le groupe terroriste chiite libanais, soutenu par l’Iran, a revendiqué l’attaque, affirmant avoir lancé un « essaim » de drones d’attaque visant des bases militaires, mais toutes les victimes se sont avérées être des civils.

Tsahal a déclaré avoir identifié plusieurs drones entrant dans l’espace aérien israélien depuis le Liban lors de l’attaque, et que l’un d’entre eux avait été intercepté par le Dôme de fer, tandis que les autres ont touché la région de Nahariya, faisant plusieurs blessés.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent l’impact d’un drone sur une route de la ville de Mazraa en Galilée occidentale, à proximité de Nahariya, dans lequel deux personnes ont été blessées, dont l’une grièvement.

משה דוידוביץ' ראש המועצה האזורית מטה אשר ויו"ר פורום קו העימות: "תושבי הצפון מופקרים פעם אחר פעם. אין מוגנות ואין הגנה ואין תשובות מהממשלה" | תיעוד מנפילת כטב"ם@rubih67 pic.twitter.com/uoHP4CLB4j

— כאן חדשות (@kann_news) August 6, 2024

Le Pr. Masad Barhoum, directeur du centre hospitalier Galilée à Nahariya, a déclaré à la Douzième chaîne que l’hôpital traitaient six personnes, dont l’individu grièvement blessé, qui a été intubé et qui est inconscient.

Une source au sein du groupe terroriste chiite libanais a déclaré à Reuters que l’attaque n’était pas la riposte attendue après l’assassinat par Israël du commandant de la branche armée du Hezbollah, Fouad Shukr, à Beyrouth la semaine dernière. Le groupe terroriste chiite libanais a juré de le venger, ce qui fait craindre une escalade majeure qui pourrait déboucher sur une véritable guerre.

Un témoin de la chute d’un drone a affirmé avoir « miraculeusement survécu » à l’explosion en se couchant sur la route, ce qui lui a permis d’éviter les éclats d’obus.

L’homme a raconté à la chaîne publique Kan qu’il avait entendu des sirènes et s’était couché, puis avait entendu un drone voler au-dessus de lui.

La police, sur le site d’une frappe de drone du Hezbollah, à proximité de Nahariya, le 6 août 2024. (Crédit : Flash90)

« Je n’ai survécu que parce que je me suis couché, c’est un miracle. Je n’avais jamais vu une chose pareille », a déclaré le témoin, qui a dit être originaire de Kiryat Ata mais qui n’a pas donné son nom.

Il a décrit la scène comme « terrible », ajoutant que le Dôme de fer avait manqué le drone et que des fragments de missiles intercepteurs avaient atterri à proximité.

תיעוד: כטב"ם של חיזבאללה ששוגר מלבנון בשמי נהרייה pic.twitter.com/ESRj6UCWKR

— איתי בלומנטל ???????? Itay Blumental (@ItayBlumental) August 6, 2024

Avi Azran a raconté à la Douzième chaîne qu’il conduisait son camion sur la route lorsqu’il a vu des personnes allongées sur le sol. Comprenant qu’il devait s’agir d’une sirène d’alerte, il a arrêté son véhicule.

Avi Azran s’adressant à la Douzième chaîne sur les lieux de l’impact d’un drone du Hezbollah à proximité de Nahariya, le 6 août 2024. (Crédit : Capture d’écran)

« J’ai levé les yeux et j’ai vu le drone devant moi, à une dizaine de mètres du sol. Il s’est mis à trembler et tout d’un coup, boum ! », a-t-il déclaré.

Azran a expliqué que sa famille et lui avaient toujours voté pour le Likud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais que cela changerait si aucune mesure n’était prise concernant les tirs quasi-quotidiens du Hezbollah sur les villes du nord du pays.

« Ça suffit », a-t-il dit. « Les douze enfants [tués] dans le village druze étaient comme nos enfants. »

« Nous avons été abandonnés par le gouvernement défaillant », a ajouté Azran, précisant qu’il fallait faire quelque chose « une fois pour toutes » pour remédier à la situation, qu’il a qualifiée « d’intolérable ».

אין מפחיד כמו כטבמים. זה מלא פעמים אפילו לא מפעיל אזעקה עד שזה מתפוצץ והיא מופעלת בגלל רסיסים. אפשר אשכרה להרים את הראש ופתאום לראות כטבמ אני לא יודעת אם אתם מבינים כמה זאת לא מציאות שהגיוני לחיות בה pic.twitter.com/w2Xqcr0t3F

— Maya Goldin (@maya_goldin) August 6, 2024

L’attaque de mardi s’est produite peu après que Tsahal a effectué une frappe aérienne à Maifadoun, dans le sud du Liban, visant un bâtiment utilisé par le Hezbollah.

Cinq terroristes du Hezbollah ont été tués dans cette frappe, a annoncé le groupe terroriste chiite libanais.

מטוסי קרב של חיל האוויר תקפו לפני זמן קצר בהכוונה מודיעינית של שב״כ ואמ"ן, מבנה צבאי ששימש את יחידת חזית הדרום בארגון הטרור חיזבאללה, במרחב נבטיה שבדרום לבנון.
במבנה פעלו מספר מחבלים אשר קידמו מתווי טרור נגד מדינת ישראל>> pic.twitter.com/S8CqlrCSWd

— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) August 6, 2024

Selon l’armée, le bâtiment était utilisé par des membres de l’unité du Front Sud du Hezbollah.

Le Front Sud est une unité régionale du Hezbollah responsable des activités du groupe terroriste chiite libanais dans tout le sud du Liban, l’équivalent d’un commandement régional.

Un autre bâtiment utilisé par le Hezbollah a été frappé à Khiam, a indiqué Tsahal.

Lundi soir, un commandant de l’unité d’élite Radwan du Hezbollah a été tué lors d’une frappe de drone dans le sud du Liban.

Ali Jamal al-Din Jawad a été frappé dans le village d’Aabba, dans le sud du Liban. Selon l’armée israélienne, Jawad était un commandant de l’unité Radwan.

Le Hezbollah a annoncé la mort de Jawad après la frappe, mais n’a pas fourni d’informations sur son rang. Tsahal a déclaré que son assassinat portait un « coup dur » aux capacités du Hezbollah à mener des attaques contre Israël.

Les tensions dans la région se sont intensifiées depuis la semaine dernière, lorsque le chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans la capitale iranienne, Téhéran, lors d’une attaque que l’Iran a imputée à Israël, promettant de riposter.

Haniyeh a été tué quelques heures après qu’une frappe aérienne israélienne a tué Shukr, à Beyrouth. Le Hezbollah s’est engagé à riposter à l’assassinat de son plus haut commandant militaire.

Un panneau d’affichage portant les portraits de chefs terroristes tués, Ismaïl Haniyeh du Hamas (à gauche), le chef de la Force Al-Qods iranienne Qassem Soleimani (au centre) et le commandant en chef du Hezbollah Fouad Shukr, sur la route principale près de l’aéroport international de Beyrouth, le 3 août 2024. (Crédit : Ibrahim Amro/AFP)

Israël a assumé la responsabilité de l’assassinat de Shukr, mais n’a pas commenté la mort de Haniyeh, si ce n’est pour dire que le pays n’avait pas effectué d’autres frappes aériennes au Moyen-Orient cette nuit-là. Selon certains médias étrangers, l’agence de renseignement du Mossad aurait tué Haniyeh en posant une bombe dans la chambre qu’il occupait dans une maison d’hôtes de Téhéran.

Le pays s’attend à une attaque coordonnée du Hezbollah, de l’Iran et d’autres mandataires soutenus par l’Iran dans la région en réponse à ces deux assassinats.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-cinq civils du côté israélien, ainsi que celle de dix-huit soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Le Hezbollah a signalé que 398 de ses terroristes avaient été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 71 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.

Israël a averti qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée aux attaques transfrontalières en cours, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le Hezbollah vers le nord.