Herzog : Israël ne peut pas « se payer le luxe » d’un conflit intérieur

Le président Isaac Herzog a appelé, mercredi, à un renforcement de l’unité nationale et à une action forte pour assurer le retour des captifs qui se trouvent encore à Gaza, après avoir visionné l’interview de l’ex-otage Eliya Cohen.

En visite à Tibériade, Herzog a qualifié l’interview d’Eliya Cohen de « profondément troublante » et il a déclaré que « nous devons être unis et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener [les otages restants] », a fait savoir un communiqué qui a été émis par son bureau.

« Je crois au peuple d’Israël. Je crois en notre cohésion et je crois en notre unité », a dit le président lors d’une rencontre avec les jeunes de la ville, ajoutant que « nous ne pouvons pas nous offrir le privilège, et nous ne pouvons pas nous payer le luxe de nous battre entre nous ».

Cohen, qui a été retenu en captivité par les terroristes du Hamas pendant 505 jours, a expliqué mardi que les terroristes l’avaient intentionnellement affamé et qu’ils avaient tué un autre otage qui avait tenté de s’échapper alors qu’ils étaient emmenés à Gaza, le 7 octobre 2023.

Ces dernières semaines, ce sont des milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues d’Israël pour protester contre le gouvernement et pour exiger le retour des 59 otages qui se trouvent encore à Gaza – un mouvement de protestation qui a suivi la décision prise par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de reprendre les combats à Gaza et de renvoyer le chef du Shin Bet et la procureure-générale.

Dans un contexte de tensions sociétales croissantes et de déclarations virulentes de la part des responsables des deux côtés de l’échiquier politique, Herzog a indiqué qu’il « rejette catégoriquement toute idée de guerre civile » et que « nous devons agir de manière responsable et appeler tous nos représentants publics à baisser le ton et à se comporter eux aussi de manière responsable ».

« Nous avons une mission sacrée : celle de sauvegarder Israël et ne pas sombrer dans les clivages ou dans les désastres qui ont frappé notre peuple dans les générations passées », a ajouté le président.

Herzog a affirmé que le retour des otages devait être considéré comme la « plus haute priorité », évoquant « un fondement réellement déterminant dans la psychologie de notre peuple, une nation qui rêve, une nation qui prie et qui aspire à voir ses sœurs et ses frères rentrer chez eux ».

Au cours de sa visite, Herzog s’est rendu sur la tombe du grand érudit juif Maïmonide, où il a prié pour le retour rapide des otages, pour la sécurité et pour le succès des soldats de Tsahal, et pour la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur ou ont été assassinés pendant la guerre en cours, selon le bureau du président.