Iran : Le ministre du Pétrole se rend sur un site énergétique clé après les menaces d’Israël

Le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, s’est rendu dimanche sur un site pétrolier clé du pays, sur fond d’inquiétudes quant à de possibles frappes israéliennes visant des infrastructures iraniennes, a indiqué un média officiel.

Paknejad « est arrivé ce matin [dimanche] sur l’île de Kharg pour visiter les installations de l’industrie pétrolière et rencontrer les employés », a rapporté l’organe du ministère, Shana.

Située dans l’ouest du Golfe, l’île de Kharg abrite le plus grand terminal d’exportation de pétrole brut de l’Iran.

Lors de sa visite, le ministre a rencontré le général Mohammad Hossein Bargahi, commandant de la 4e région de la marine du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé de l’Iran.

« Cette réunion a eu lieu afin de vérifier la sécurité des plateformes de Pars sud [complexe gazier et pétrolier situé dans la même région] et de rendre compte des actions efficaces de la marine des Gardiens à cet égard », a annoncé l’agence officielle Irna.

Le déplacement du ministre survient alors qu’Israël, ennemi juré de Téhéran, a dit préparer une réponse à l’attaque de missiles lancée mardi sur son territoire par l’Iran.

La République islamique avait indiqué que son attaque était une mesure de représailles pour les éliminations au Liban du chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et d’un important général iranien, Abbas Nilforoushan, tués par une puissante – et très précise – frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, à Dahiyeh, bastion connu du Hezbollah, le 27 septembre.

Le président américain Joe Biden a déconseillé vendredi à Israël de s’en prendre aux sites pétroliers de l’Iran, l’un des dix plus grands producteurs de pétrole.

Le ministre iranien s’était rendu samedi dans la ville portuaire d’Assalouyeh, important centre pétrochimique du pays également sur le Golfe, évoquant « un voyage d’affaires normal » selon la télévision d’État.

L’attaque iranienne directe menée mardi visait aussi à venger la mort du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, éliminé le 31 juillet à Téhéran dans une attaque imputée à Israël par l’Iran et le groupe terroriste palestinien.

Après les menaces israéliennes, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a prévenu samedi que « pour chaque action, il y aurait une réaction proportionnelle et similaire de l’Iran, et même plus forte ».