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Tsahal prévoit une réponse « sérieuse et significative » à l’attaque de missiles balistiques iraniens

Le ministre iranien des Affaires étrangères appelle à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban ; le ministre iranien du Pétrole n'est pas préoccupé par une possible frappe sur des installations pétrolières

Illustration : Des avions de combat F-35i, sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d'Israël, sur une photo non datée. (Crédit : Armée israélienne)
Illustration : Des avions de combat F-35i, sur la base aérienne de Nevatim, dans le sud d'Israël, sur une photo non datée. (Crédit : Armée israélienne)

L’armée israélienne est en train de planifier une réponse à l’attaque balistique iranienne de mardi soir, et a averti samedi qu’elle serait « sérieuse et significative ».

Tsahal a affirmé que l’attaque de quelque 200 missiles balistiques lancée par l’Iran sur le pays aurait « des conséquences ».

L’attaque a causé des dégâts en Israël, notamment dans les bases aériennes israéliennes, bien que l’armée ait assuré qu’aucun avion ou infrastructure critique n’avait été touché et que l’armée de l’air israélienne fonctionnait à pleine capacité.

Samedi, Tsahal a déclaré que la réponse à l’attaque de missiles iraniens serait « sérieuse et significative » et qu’elle consacrait une grande partie de son temps à sa planification.

Mercredi, le chef d’état-major de l’armée, le général Herzi Halevi, a assuré qu’Israël répondrait à l’attaque de missiles, promettant que Tsahal pourrait « atteindre et frapper n’importe quel point du Moyen-Orient ».

Les plans militaires devront être approuvés par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant.

Illustration : Une installation pétrolière sur l’île de Khark, en Iran, sur la côte du Golfe, sur une photo prise le 12 mars 2017. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Lors d’une réunion du cabinet de sécurité dans un bunker sécurisé près de Jérusalem, au lendemain de l’attaque, Netanyahu a averti que Téhéran avait fait une « grosse erreur ce [mardi] soir » et a juré qu’il « paierait pour cela ».

Les déclarations militaires faites samedi interviennent alors que les Etats-Unis ont cherché à dissuader Israël de frapper l’infrastructure nucléaire ou pétrolière iranienne dans le cadre de la riposte.

Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi qu’Israël n’avait pas encore décidé comment il allait répondre à l’attaque de missiles balistiques iraniens, mais a suggéré qu’il s’abstienne d’attaquer les installations pétrolières iraniennes.

« Si j’étais à leur place, je réfléchirais à d’autres solutions que de frapper des champs pétroliers », a déclaré Biden lors d’une rare apparition au point de presse quotidien de la Maison Blanche.

Plus tôt cette semaine, Biden avait affirmé s’opposer à ce qu’Israël cible également les sites nucléaires iraniens.

Les dernières remarques de Biden ont été formulées au lendemain de sa déclaration selon laquelle l’idée d’une frappe israélienne sur les sites pétroliers iraniens était « en discussion », ce qui a provoqué une flambée des prix du pétrole par crainte d’un choc soudain dans l’approvisionnement mondial.

Toutefois, samedi, le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, a déclaré qu’il n’était « pas inquiet » de l’escalade du conflit dans la région, alors que des articles de presse annonçaient qu’Israël frapperait l’Iran, selon le site d’information Shana du ministère.

Les commentaires de Paknejad ont été faits lors d’une visite à Assaluyeh, la capitale énergétique de l’Iran.

Le dictateur syrien Bashar el-Assad (à droite) rencontrant le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi, à Damas, le 5 octobre 2024. (Crédit: Page Telegram de la présidence syrienne/AFP)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a également indiqué que l’Iran cherchait à désamorcer la situation, renouvelant un appel au cessez-le-feu à la fois à Gaza et au Liban, alors qu’il s’entretenait avec l’allié syrien de son pays.

« La question la plus importante aujourd’hui est le cessez-le-feu, en particulier au Liban et à Gaza », a-t-il assuré aux journalistes. « Des initiatives ont été prises à cet égard, des consultations ont eu lieu et nous espérons qu’elles seront couronnées de succès. »

La visite d’Araghchi à Damas, sa première depuis sa prise de fonction en août, intervient près d’un an après que le groupe terroriste palestinien du Hamas, soutenu par l’Iran, a attaqué Israël le 7 octobre, tuant plus de 1 200 personnes et enlevant 251 otages, ce qui avait en conséquence déclenché la guerre à Gaza.

Le conflit a également attiré le groupe terroriste chiite du Hezbollah, le mandataire libanais de l’Iran, qui a commencé à tirer des milliers de roquettes sur Israël dès le 8 octobre, obligeant Israël à évacuer des milliers de résidents près de la frontière.

Le mois dernier, Israël a fortement intensifié son opération militaire contre le Hezbollah en s’engageant à repousser le groupe terroriste chiite libanais loin de la frontière – comme stipulé par la résolution 1701 de l’ONU – et à permettre aux habitants de rentrer chez eux en toute sécurité.

« L’objectif de mon voyage à Damas est de poursuivre les consultations sur l’évolution de la situation dans la région », a déclaré Araghchi.

Ses rencontres dans la capitale syrienne font suite à une visite à Beyrouth vendredi, au cours de laquelle il a exprimé son soutien à une trêve au Liban acceptable pour le Hezbollah « en même temps qu’un cessez-le-feu à Gaza ».

Cependant, ses commentaires ont fortement contrasté avec ceux du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a déclaré que les groupes terroristes soutenus par l’Iran « ne reculeront pas ».

Le guide suprême iranien Ali Khamenei tenant un fusil alors qu’il prononce un sermon dénonçant Israël et justifiant le pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre en Israël, à Téhéran, le 4 octobre 2024. (Crédit : Capture d’écran X ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Khamenei a prononcé un rare sermon vendredi pour défendre l’attaque de missiles lancée cette semaine contre Israël, qui a renforcé les craintes d’une guerre régionale, tout en faisant l’éloge du pogrom « logique et légal » du Hamas perpétré le 7 octobre dans le sud d’Israël.

S’exprimant devant des dizaines de milliers de personnes dans une mosquée de la capitale Téhéran, Khamenei a déclaré que les groupes terroristes soutenus par l’Iran au Moyen-Orient « ne reculeront pas », même après qu’Israël a récemment éliminé une série de chefs terroristes.

Lors de son premier sermon public du vendredi depuis près de cinq ans, Khamenei s’est exprimé en arabe pour évoquer la lutte contre Israël menée par « l’axe de la résistance » allié à l’Iran, qui comprend le Hezbollah libanais et le groupe terroriste palestinien du Hamas, entre autres.

« La résistance dans la région ne reculera pas devant ces martyrs et gagnera », a déclaré Khamenei à la foule réunie dans la mosquée Imam Khomeini Grand Mosalla, où des sympathisants portaient les portraits des dirigeants tués du Hezbollah et du Hamas.

« Israël ne vaincra jamais le Hamas et le Hezbollah », a-t-il déclaré.

Le Washington Post a rapporté vendredi qu’au moins deux dizaines des quelque 200 missiles balistiques tirés par l’Iran sur Israël mardi ont réussi à percer les défenses aériennes et à toucher ou à atterrir à proximité d’au moins trois sites militaires et de renseignement.

Le Washington Post a affirmé avoir vérifié des vidéos montrant que vingt missiles ont frappé la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël, et trois la base de Tel Nof, dans le centre du pays. D’autres vidéos ont montré qu’au moins deux missiles ont atterri près du siège de l’agence de renseignement du Mossad à Glilot.

L’armée israélienne a reconnu mercredi que certaines de ses bases aériennes avaient été touchées lors de l’attaque massive de missiles balistiques lancée par l’Iran contre le pays la nuit précédente, mais elle a souligné que le fonctionnement de l’armée de l’air israélienne n’avait pas été affecté.

Tsahal a précisé qu’elle évaluait l’efficacité d’une attaque en fonction de l’ampleur des dégâts causés aux infrastructures et aux biens essentiels, du nombre de victimes et non du nombre de missiles qui ont été touchés. Les défenses aériennes ont permis d’éviter de tels dégâts et d’importantes pertes humaines.

Araghchi s’est rendu à Damas par avion après que le Liban a déclaré qu’une frappe aérienne israélienne avait coupé vendredi la principale autoroute internationale reliant les deux pays.

Israël a déclaré que sa frappe visait à empêcher l’acheminement d’armes au Hezbollah depuis l’Iran via la Syrie voisine.

L’Iran a été un allié fidèle du dictateur syrien Bashar el-Assad tout au long de la guerre civile qui a éclaté en 2011 à la suite de la répression de manifestants anti-gouvernement.

De la fumée s’élevant d’un incendie causé par une frappe aérienne israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth, le 5 octobre 2024. (Crédit : Anwar Amro/AFP)

Israël a prévenu qu’après avoir détruit d’importants stocks du Hezbollah, il ne permettrait pas au groupe terroriste chiite libanais de se réarmer.

Samedi, un avion de la compagnie iranienne Qeshm Fars Air en provenance de Téhéran et à destination du Liban ou de la Syrie a fait demi-tour au-dessus de l’espace aérien irakien, selon les données fournies par les sites web de suivi des vols.

Ce vol aurait transporté des armes à destination du Hezbollah, et Tsahal s’est donc efforcé de l’avertir qu’il devait faire demi-tour.

Israël a déclaré que son « blocus militaire » sur le Liban se poursuivrait, probablement pendant longtemps.

Dans le cadre de ce blocus, qui vise à empêcher la livraison d’armes iraniennes au Hezbollah, Tsahal a frappé tous les points de passage « militaires » entre le Liban et la Syrie, y compris un tunnel, ainsi qu’un point de passage civil après que le Hezbollah a commencé à l’utiliser.

L’armée a également averti qu’elle déjouerait toute tentative de l’Iran de transférer des armes au Hezbollah via l’aéroport civil de Beyrouth.

Par ailleurs, Tsahal aurait frappé ces derniers jours plusieurs entrepôts en Syrie qui, selon l’armée, auraient été utilisés pour stocker des armes iraniennes destinées à être livrées au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

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