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Joann Sfar décoré commandeur de l’ordre des Arts et des lettres

Le mois dernier, le prix du journalisme littéraire Jean Daniel avait honoré l'artiste et sa bande dessinée reportage "Nous vivrons : enquête sur l’avenir des juifs"

Le dessinateur Joann Sfar à la conférence « En l’absence
de Pascin », au musée d'art et d'histoire du judaïsme, à Paris, le 8 février 2024. (Crédit : Rachel A. Silberman)
Le dessinateur Joann Sfar à la conférence « En l’absence de Pascin », au musée d'art et d'histoire du judaïsme, à Paris, le 8 février 2024. (Crédit : Rachel A. Silberman)

L’auteur-dessinateur-réalisateur français Joann Sfar vient d’être nommé au rang de commandeur de l’ordre des Arts et des lettres, a rapporté Nice-Matin.

Il rejoint ainsi la promotion des Français de l’hiver 2024.

L’ordre des Arts et des Lettres est une décoration honorifique française gérée par le ministère de la Culture. Elle vient récompenser depuis 1957 « les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde ». La distinction compte trois grades : chevalier, officier, et commandeur, grade le plus élevé.

Le mois dernier, le prix du journalisme littéraire Jean Daniel a honoré Joann Sfar et sa bande dessinée reportage intitulée Nous vivrons : enquête sur l’avenir des juifs (Les Arènes).

Une calligraphie de Joann Sfar en soutien à Israël, réalisée le 7 octobre 2023. (Crédit : Joann Sfar)

Juif d’origine algérienne et ukrainienne âgé de 52 ans, l’homme a été bouleversé par les massacres barbares du 7 octobre et la flambée de l’antisémitisme qui a suivi dans le monde. En réponse, il s’est beaucoup mobilisé ces derniers mois.

« Les mythes sur lesquels je me suis construit et qui faisaient que je dormais bien la nuit se sont un peu effondrés », avait-il confié à l’AFP.

Sfar a donc décidé d’écrire ce journal de bord où il se met en scène à la façon d’un Joseph Kessel. Un ouvrage qui tourne autour de cette problématique : « Où vais-je élever mes enfants pour pas qu’on les emmerde avec le judaïsme ? »

Le livre dénonce le fait que : « Les Juifs sont la seule minorité, dans un monde éveillé aux minorités, qui quand elle dit ‘j’ai subi de l’antisémitisme’ reçoit en réponse ‘c’est pas si grave’. »

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