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"Je ne veux pas que mon père soit le prochain"

L’ex-otage Erez Calderon, 12 ans, lance un appel vidéo pour le retour de son père captif

Le jeune homme espère que sa vidéo parviendra à son père, Ofer, qui a également été enlevé le 7 octobre et est détenu à Gaza depuis lors

Capture d'écran de la vidéo de l'ancien otage du Hamas Erez Calderon, le 3 septembre 2024. (Crédit : Instagram ; utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Capture d'écran de la vidéo de l'ancien otage du Hamas Erez Calderon, le 3 septembre 2024. (Crédit : Instagram ; utilisé conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Erez Calderon, un jeune garçon de 12 ans qui a été retenu en otage par le Hamas, a lancé lundi un appel émouvant demandant la libération de son père, retenu en captivité dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Dans une vidéo publiée sur Instagram, Calderon explique avoir réalisé cette vidéo dans l’espoir qu’elle soit vue d’une manière ou d’une autre par son père, Ofer. Il y explique à quel point il est difficile de parler à la caméra, mais que « si cette vidéo parvient à mon père, cela en vaudra la peine ».

Ofer Calderon a été enlevé au kibboutz Nir Oz avec son fils Erez et sa fille Sahar le 7 octobre, lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, au cours duquel les terroristes ont assassiné près de 1 200 personnes. La grand-mère d’Erez, Carmela Dan, et sa cousine Noya Dan ont toutes deux été tuées dans le massacre.

Sahar, 16 ans, et Erez ont été libérés le 27 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis entre le Hamas et Israël.

Notant qu’il sera bar mitzvah dans deux mois, Calderon demande dans sa vidéo « Comment pourrais-je fêter cela… si mon père est toujours à Gaza ?

Il a ajouté : « J’ai un but précis dans la vie : qu’il revienne ».

Son appel a été lancé quelques jours après que les soldats israéliens ont découvert les corps de six otages dans un tunnel à Gaza. D’après les autopsies, les captifs ont été abattus un ou deux jours avant d’être découverts par les troupes.

Dans la vidéo et la publication qui l’accompagne, Calderon décrit les moments où il a été kidnappé et les scènes horribles de l’attaque terroriste.

Certains des moments de l’enlèvement de Calderon ont été filmés par les terroristes et diffusés sur les réseaux sociaux.

Se remémorant les événements du 7 octobre, qui ont commencé par un barrage massif de milliers de roquettes tirées sur Israël, Calderon raconte que sa famille et lui ont entendu les coups de feu, mais ont cru qu’il s’agissait de soldats israéliens.

« C’est à ce moment-là que tout a commencé », dit-il.

Lorsque les terroristes sont entrés dans leur maison, la famille s’est d’abord réfugiée dans leur abri anti-bombes verrouillé. Ils ont été capturés alors qu’ils sortaient par une fenêtre et tentaient de fuir vers un lieu plus sûr.

Calderon a expliqué qu’un terroriste l’a attrapé et l’a emmené sur une moto.

« J’ai cherché mon père, mais tout ce que j’ai vu, c’était des terroristes armés et des cadavres étalés sur le sol », a-t-il déclaré.

Ofer Calderon, pris en otage par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 au kibboutz Nir Oz. (Crédit : Autorisation)

La dernière image qu’il a de son père, Ofer, celui-ci était en sang, agenouillé, alors que les terroristes le rouaient de coups.

« Imaginez ce que j’ai ressenti lorsque j’ai été séparé de mon père, couvert de sang pendant qu’il se faisait tabasser par les terroristes. C’est un moment qui restera gravé dans ma mémoire », a-t-il déclaré.

« Hier, j’ai appris que les terroristes avaient assassiné six otages. Je ne peux m’arrêter de penser que je ne veux pas que mon père soit le prochain. »

Calderon a indiqué que pendant sa captivité, il avait entendu sa mère, qui n’avait pas été capturée, s’exprimer à la radio pour demander la libération des otages.

Ce n’est qu’une fois libéré qu’il a appris que son père était toujours otage. Il a dit qu’il espérait que, tout comme il avait pu entendre sa mère, son père verrait la vidéo qu’il avait réalisée.

Quatre-vingt-dix-sept des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, parmi lesquels les dépouilles d’au moins 33 otages dont la mort a été confirmée par Tsahal.

Le Hamas a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre, et quatre otages ont été libérées avant cela. Huit otages ont été secourus par les troupes vivantes, et les restes de 37 otages ont également été retrouvés, dont trois qui ont été tués par erreur par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats de Tsahal tués en 2014.

Des manifestants en faveur d’un accord sur les otages bloquent la circulation à un carrefour situé aux abords de la ville de Ramat Hasharon, le 2 septembre 2024. (Crédit : Hillel Maeir/Flash90)

Les responsables américains affirment qu’un accord sur l’arrêt des combats à Gaza et la libération des otages est sur le point d’être conclu, mais d’importantes divergences subsistent entre les parties, notamment sur la question de savoir si l’arrêt des combats sera permanent.

En outre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu insiste pour qu’Israël conserve le contrôle du corridor de Philadelphi, qui, selon lui, est une importante voie de contrebande à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza – une demande rejetée par le Hamas.

Cette semaine, des manifestations massives ont eu lieu chaque jour en Israël pour demander au gouvernement de conclure un accord avec le Hamas afin de libérer les otages.

Selon le Washington Post, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar travaillaient sur une proposition « à prendre ou à laisser » avant qu’Israël ne découvre les corps de six otages ce week-end. Si celle-ci est rejetée, elle pourrait marquer la fin des efforts de médiation américains, selon l’article.

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