Michael Herzog pressera les groupes juifs américains de réclamer un accord sur les otages

L’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a rencontré en début de semaine un groupe d’expatriés israéliens qui manifestaient devant sa résidence à Washington, selon deux personnes qui ont participé à la réunion et qui se sont confiées au Times of Israel.

Au cours de la rencontre, Herzog aurait accepté d’encourager les dirigeants des organisations juives américaines à publier une déclaration exprimant leur soutien à un accord sur la libération des otages et un cessez-le-feu, ont déclaré les participants, ajoutant que l’ambassadeur avait subordonné son soutien à l’initiative à la condition que la déclaration ne soit pas de nature politique.

Des représentants d’UnXeptable DC, la branche de Washington du groupe d’expatriés israéliens fondé pour protester contre la refonte du système judiciaire proposée par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu l’année dernière, ont participé à la réunion. Depuis le 7 octobre, le groupe s’est recentré sur la recherche d’un accord sur les otages ; la section de Washington a organisé des manifestations hebdomadaires devant le siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

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Depuis l’exécution de six otages par leurs ravisseurs du groupe terroriste palestinien du Hamas au début du mois, UnXeptable DC a décidé de déplacer ses manifestations hebdomadaires devant la résidence de Herzog, estimant le lieu plus approprié pour exprimer sa frustration face à ce qu’il considère comme les tentatives répétées du gouvernement de faire échouer un accord sur les otages.

Des expatriés israéliens et des Américains juifs manifestent en faveur d’un accord sur les otages devant la maison de Washington de l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Herzog, en septembre 2024. (Crédit : Yosef Hermony)

Après plusieurs protestations, les membres du groupe ont réussi à obtenir une audience avec Herzog à l’ambassade mardi.

Vered Guttman, un activiste d’UnXeptable DC, a expliqué que le groupe espérait que l’influence de Herzog encouragerait les organisations juives américaines à faire davantage pression pour un accord sur les otages.

La Conférence des présidents, qui réunit les organisations juives américaines, a publié en juillet un communiqué appelant à la libération des otages. Deux mois plus tard, UnXeptable demande une mise à jour de ce communiqué et un appel plus direct au gouvernement israélien pour qu’il accepte l’accord sur les otages proposé par les États-Unis.

Au cours de la réunion de mardi, Herzog s’est également montré ouvert à une proposition des manifestants demandant à l’ambassade d’organiser deux réunions publiques, l’une avec des membres de la communauté juive américaine et l’autre avec des expatriés israéliens vivant aux États-Unis, afin d’entendre leurs points de vue sur la guerre à Gaza et d’autres questions ayant un impact sur leurs communautés, ont déclaré les participants.

Dans un communiqué ultérieur adressé au Times of Israel, un porte-parole de l’ambassade d’Israël a indiqué que « l’ambassadeur Herzog a invité des représentants de ceux qui manifestent chaque semaine devant sa résidence pour exiger un accord sur les otages à une réunion à l’ambassade d’Israël. L’objectif de cette réunion était d’encourager le dialogue et d’engager une conversation ouverte et directe ».

Des personnes se rassemblent autour d’une installation dédiée aux otages détenus par le Hamas à Gaza depuis le 7 octobre, à un endroit surplombant la ville septentrionale de Haïfa, le 25 septembre 2024. (Ahmad Gharabli/AFP)

De son côté, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Yuli Edelstein, a signalé au Premier ministre Benjamin Netanyahu que tout accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah devrait garantir le retour des otages détenus à Gaza ainsi que le retour des résidents déplacés dans le nord du pays.

Dans une lettre, le député de longue date du Likud a souligné que depuis le début de la guerre, « le Hezbollah a lié son destin à celui du Hamas » et que « l’heure n’est pas au cessez-le-feu ». Si un accord devait être conclu pour mettre fin aux combats, « nous devrions y inclure le retour de tous les otages » ainsi que « le retour en toute sécurité des habitants du nord dans leurs foyers, tout en réalisant tous les objectifs de la guerre ».

Edelstein a écrit que, sur la base des informations qu’il avait vues « sur les réalisations importantes dans le nord du pays », il estimait que « ce serait une erreur de ne pas continuer à poursuivre sur cette lancée ».

« Je suis convaincu qu’il est inutile de vous expliquer comment un cessez-le-feu en ce moment permettra à l’ennemi de se restructurer et de restaurer ses capacités opérationnelles », a-t-il ajouté.