Trump : « Je prendrai une position ferme sur Gaza samedi, mais je ne peux pas dire ce qu’Israël fera »
Le président américain semble dire que son échéance donnée - samedi midi pour la remise en liberté de tous les captifs - avait permis à trois otages d'être relâchés comme prévu

« Je ne sais pas ce qui arrivera à midi », a déclaré vendredi le président américain Donald Trump. Cette phrase fait référence à l’ultimatum qu’il avait donné au début de la semaine, déclarant que « les enfers se déchaîneraient » à Gaza si les otages encore conservés en captivité n’étaient pas relâchés à ce moment précis.
Cette échéance, qui a été décidée dans un contexte de frustration face à l’état de maigreur et de fragilité des otages qui avaient été remis en liberté la semaine dernière, va à l’encontre des dispositions de l’accord conclu le mois dernier entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, avec la bénédiction de Trump.
Israël a depuis vraisemblablement cherché à s’en tenir minutieusement aux dispositions de l’accord, se souciant de ne pas contrarier Trump, en transmettant des messages au Hamas par l’intermédiaire des pays médiateurs, en affirmant que le pays était prêt à poursuivre l’accord si les trois otages qui devaient être relâchés samedi étaient libérés, comme prévu.
« Si cela ne tenait qu’à moi, j’adopterais un positionnement très ferme. Je ne suis pas en mesure de vous dire ce que va faire Israël », a confié Trump aux journalistes réunis dans le Bureau ovale.
Il a ensuite semblé laisser entendre que c’était son ultimatum qui avait incité le Hamas à remettre en liberté trois otages, samedi, alors que le groupe terroriste avait initialement menacé de ne pas le faire.
« Je comprends maintenant que le Hamas a totalement changé. Il veut libérer des otages à nouveau. On a commencé à les entendre dire : ‘Nous ne libérerons pas les otages comme nous avions dit que nous le ferions' », a indiqué Trump.
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— יונה לייבזון yuna leibzon (@YunaLeibzon) February 14, 2025
« Alors j’ai dit : ‘D’accord, vous avez donc jusqu’à samedi midi pour le faire’… Et tout à coup, il y a deux jours, ils ont dit : ‘Non, nous avons décidé de relâcher ces otages' », a-t-il continué.
« Mais je pense qu’ils devraient libérer tous les otages. »
Des propos qui ont été tenus alors que la chaîne N12 faisait savoir que l’envoyé américain sur la question du Moyen-Orient, Steve Witkoff, œuvrait à garantir la remise en liberté de tous les otages en vie dès la semaine prochaine.
Après la libération des otages Sagui Dekel-Chen, Sasha Trufanov et Yaïr Horn, il restera encore six captifs qui seraient encore en vie et qui devraient être libérés avant la fin de la première phase.

L’accord précise que les six seront remis en liberté le 22 février et le 1ᵉʳ mars – mais Witkoff s’efforcerait d’avancer ce calendrier, selon la chaîne.
La chaîne a également annoncé que Witkoff et Trump avaient rencontré, cette semaine, la méga-donneuse au parti républicain, Miriam Adelson, qui a tenu un rôle déterminant pour garantir que la question des otages resterait en tête des priorités de Trump.

Elle a aussi dit que pendant son entretien avec quatre des cinq soldates de surveillance de l’armée israélienne qui ont été relâchées par le Hamas, le mois dernier, Witkoff leur avait annoncé qu’il organiserait pour elles une visite à la Maison Blanche quand elles se sentiraient en état de le faire.
Le Hamas s’attend à ce que les pourparlers sur la phase 2 commencent « au début de la semaine prochaine »
De son côté, un responsable du Hamas a fait savoir, vendredi, que le groupe terroriste palestinien s’attendait à ce que les négociations indirectes avec Israël sur la deuxième phase de l’accord commencent « au début de la semaine prochaine ».
« Nous nous attendons à ce que les négociations consacrées à la phase 2 du cessez-le-feu commencent au début de la semaine prochaine et les médiateurs continuent les discussions sur le sujet », a dit Taher al-Nunu, un responsable du Hamas.
Une autre source proche des pourparlers a confié à l’AFP que « les médiateurs ont informé le Hamas qu’ils espèrent lancer la seconde phase des négociations la semaine prochaine, à Doha ».
Conformément aux dispositions sur la première phase de l’accord de cessez-le-feu qui a été négociée par le Qatar, l’Égypte et les Etats-Unis – cessez-le-feu qui est entré en vigueur le 19 janvier — les discussions sur la deuxième phase devaient commencer le 3 février.
Le Hamas a indiqué de manière répétée qu’il était prêt à commencer la seconde phase des pourparlers. De son côté, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a envoyé une équipe chargée des pourparlers à Doha, le 8 février, pour évoquer les détails techniques de l’accord en cours – elle n’a toutefois pas été autorisée à discuter de la deuxième phase qui devrait comprendre le retour des otages qui se trouvent encore à Gaza en échange de la fin de la guerre qui avait été déclenchée par le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023.