Deri et Gafni saluent les avancées budgétaires pour les Haredim, contrairement à Goldknopf

Mardi soir, le cabinet a approuvé l’allocation de 5 milliards de shekels de fonds de coalition, dont 1,27 milliard de shekels pour les yeshivot et des centaines de millions pour diverses autres institutions haredim. Les allocations ont été votées à l’unanimité, à l’exception de Goldknopf, qui s’est opposé au fait que les fonds n’étaient pas inclus dans le budget initial pour 2025.

Les députés ultra-orthodoxes Aryeh Deri et Moshe Gafni (Yahadout HaTorah), ont indiqué jeudi qu’ils avaient obtenu environ 1 milliard de shekels pour les institutions haredi dans la base du budget 2025, affirmant avoir résolu l’un des problèmes cités par leur collègue député haredi Yitzhak Goldknopf, dont le refus persistant de s’engager à voter le budget menace potentiellement de renverser le gouvernement.

Les législateurs haredim sont divisés sur l’approche à adopter concernant le budget, qui doit être adopté ce mois-ci ou le gouvernement tombera.

Alors que le président de Yahadout HaTorah, Yitzchak Goldknopf, menace d’envoyer Israël aux urnes si la loi sur l’exemption des Haredim n’est pas adoptée avant le vote du budget, d’autres députés ultra-orthodoxes estiment que la question a été résolue avec les 280 millions de dollars désormais intégrés au budget de base.

Cette position le place en opposition avec Deri et Gafni, qui sont tous deux prêts à attendre l’adoption du budget pour faire avancer la loi jusqu’à ses lectures finales.

Dans une déclaration commune faite jeudi, les deux hommes ont salué les « réalisations spectaculaires » obtenues pour les institutions haredies, tout en réaffirmant que les fonds destinés aux yeshivot et aux autres institutions ne seraient plus considérés comme des « fonds de coalition ».

En publiant cette déclaration commune, les deux responsables politiques ont semblé prendre leurs distances pavec la ligne dure défendue par Goldknopf, qui continue de lier son soutien au budget à l’adoption préalable d’une loi controversée codifiant les exemptions militaires haredies.

Goldknopf s’oppose également au budget existant car il considère que les fonds alloués aux institutions haredies restent classés comme fonds de coalition.

Selon Ynet, des sources proches de Goldknopf ont pourtant affirmé mercredi soir que les fonds avaient bel et bien été transférés vers la base budgétaire. Le Times of Israel n’a cependant pas pu confirmer cette information.

Dans leur déclaration commune de jeudi, Deri et Gafni ont affirmé avoir lutté « pendant de nombreuses années, avec ténacité, pour faire sortir le financement des yeshivot de la catégorie des ‘fonds de coalition’, qui étaient au centre d’une incitation continue contre les étudiants de Torah. Avec l’aide de Dieu, nous avons réussi. »

Yitzchak Goldknopf, ministre du Logement et de la Construction arrive à la réunion du parti Yahadout HaTorah à la Knesset à Jérusalem, le 3 mars 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

« Nous saluons la réussite historique que représente l’intégration d’un milliard de shekels du budget des yeshivot dans le budget de base, une étape qui témoigne de la réparation d’une grande injustice et de la reconnaissance officielle par l’État de la valeur de l’étude de la Torah. En outre, cette décision garantira la stabilité et la capacité de planification à long terme des administrateurs des institutions [de la Torah] », ont déclaré les deux hommes.

Ils ont ajouté que la question de la conscription des étudiants en yeshiva « nous empêche de dormir la nuit ».

« Sous la direction de [nos rabbins], nous continuons à travailler avec détermination pour régler cette question – et nous ne nous reposerons pas et ne nous tairons pas tant que toutes les menaces pesant sur les étudiants de la Torah en Israël n’auront pas été levées », ont-ils affirmé.

La coalition a été à plusieurs reprises déchirée par les efforts visant à rétablir une exemption de facto, longtemps en vigueur, pour les étudiants haredim des yeshivot, exemptés du service militaire obligatoire. Plusieurs fois, les législateurs haredim ont menacé de faire tomber le gouvernement, avant de faire marche arrière.

Les efforts visant à légiférer sur l’exemption interviennent après que la Haute Cour de justice a statué l’année dernière que le gouvernement devait enrôler les hommes haredi dans l’armée, et alors que l’armée réclame davantage de soldats, y compris des troupes de combat, alors qu’elle s’efforce à la fois de récupérer ses pertes et d’augmenter ses effectifs dans le cadre de la guerre en cours.

Ces derniers mois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis à plusieurs reprises une résolution rapide de la question de la conscription. Pourtant, un projet de loi visant à régulariser cette question demeure actuellement bloqué à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. Yuli Edelstein (Likud), qui préside cette commission, a déclaré qu’il ne produirait qu’une véritable loi sur la conscription, qui augmentera de manière significative la base de conscription de Tsahal ».