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Gaza : Un clan exécute un terroriste présumé du Hamas qui avait tué l’un de ses proches

Les images de l'exécution ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux palestiniens et elles semblent mettre en évidence la colère croissante des civils de Gaza à l'égard du Hamas

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Abdulrahman Shaaban Abu Samra, sur une photo non datée. (Crédit : X / @almonkhol / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Abdulrahman Shaaban Abu Samra, sur une photo non datée. (Crédit : X / @almonkhol / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Les membres d’une importante famille gazaouie de Deir al-Balah ont exécuté mardi un individu  qui, selon eux, était un agent du Hamas responsable de l’assassinat d’un de leurs proches plus tôt dans la journée.

Les tireurs étaient des membres du clan Abu Samra du centre de Gaza.

Le terroriste du Hamas aurait tiré sur Abdulrahman Shaaban Abu Samra alors que ce dernier se trouvait dans une file d’attente pour acheter de la farine à Deir al-Balah.

Les membres de la famille Abu Samra ont indiqué avoir réussi à retrouver l’individu responsable des coups de feu et l’avoir amené devant l’entrée de Deir al-Balah où plusieurs membres de la famille ont tiré dans sa direction.

Les images de l’exécution ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux palestiniens et elles semblent mettre en évidence la colère croissante des civils de Gaza à l’égard du Hamas.

Gaza compte des dizaines de familles puissantes, comme la famille Abu Samra, qui fonctionnent comme des clans bien organisés. Nombre d’entre elles n’ont pas de liens officiels avec le Hamas. Elles tirent leur pouvoir du contrôle d’entreprises et bénéficient de la loyauté de centaines ou de milliers de membres de leur famille. Chaque famille a un chef, connu sous le nom de mukhtar.

Certains des clans les plus importants de Gaza seraient bien armés et ont de lourd s antécédents d’affrontements pour des intérêts rivaux, ainsi qu’avec le Hamas.

Au printemps dernier, un conflit a éclaté entre le Hamas et le clan Doghmush, une famille puissante de Gaza-City, en raison de différends sur la distribution de l’aide et d’informations selon lesquelles la famille aurait été contactée par Israël pour jouer un rôle éventuel dans le gouvernement d’après-guerre, une idée que Jérusalem avait évoquée à l’époque.

Le Hamas aurait tué le chef du clan, et les médias arabes ont rapporté qu’il avait été « exécuté » dans une enceinte familiale avec deux autres personnes.

Des manifestations contre le Hamas ont eu lieu dans toute la bande de Gaza au cours de la semaine dernière, avec des milliers de participants cumulés. Cette mobilisation met en évidence des fragilités dans l’emprise que le groupe terroriste exerce sur la bande de Gaza.

Les protestataires ont été menacés par le Hamas et par d’autres groupes terroristes de Gaza, qui les ont avertis qu’ils seraient traités comme des collaborateurs d’Israël.

A LIRE : Les premières manifestations anti-Hamas ne l’évinceront peut-être pas, mais elles minent son emprise

Un responsable du Hamas a commenté la vague de protestations de la semaine dernière après quelques jours de silence de la part du groupe, mais il a insisté sur le fait que les protestations étaient dirigées contre Israël et la guerre en cours plutôt que contre le groupe terroriste au pouvoir dans la bande de Gaza.

Des Palestiniens participent à une manifestation anti-Hamas, appelant à la fin de la guerre avec Israël, à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, le 26 mars 2025. (Crédit : Flash90)

Basem Naim, haut responsable du Hamas, a déclaré à la chaîne qatarie Al-Araby que « des manifestations sont attendues de la part de personnes confrontées à l’extermination, à la guerre et à la destruction ».

Malgré de nombreux reportages, images et vidéos de manifestations, ainsi que des entretiens avec des habitants de Gaza, qui prouvent le contraire, Naim a affirmé que les rassemblements étaient présentés à tort comme une critique du régime de facto du Hamas.

Le groupe terroriste a violemment réprimé les manifestations précédentes. Cependant, cette fois-ci, aucune intervention n’a été visible, ce que certains ont considéré comme un signe de l’affaiblissement de son pouvoir à la suite de la campagne militaire d’Israël.

Toutefois, au cours du week-end, des membres du Hamas ont enlevé, torturé et exécuté un Palestinien de 22 ans qui avait participé aux manifestations de la semaine dernière contre le groupe terroriste, selon sa famille.

Le corps d’Oday Nasser Al Rabay a été déposé devant le domicile de sa famille et, samedi, des dizaines de personnes ont été filmées en train de participer à son cortège funèbre en criant « Hamas dehors ! ».

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