Israël en guerre - Jour 569

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Troisième journée consécutive de protestations contre le Hamas à Gaza

Des centaines, voire des milliers de personnes manifestent dans l'enclave ; le Hamas les menace en les avertissant qu'ils seront traités comme des collaborateurs d'Israël

Des Palestiniens manifestent contre le Hamas à Gaza le 27 mars 2025. (Crédit : Capture d'écran/X)
Des Palestiniens manifestent contre le Hamas à Gaza le 27 mars 2025. (Crédit : Capture d'écran/X)

Des manifestations contre le Hamas ont eu lieu jeudi pour la troisième journée consécutive à travers la bande de Gaza, les participants prenant des risques considérables après que le groupe terroriste a mis en garde la population contre toute participation à ces rassemblements.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des centaines, voire des milliers de Palestiniens défilant à travers les ruines de Gaza en scandant des slogans hostiles au Hamas. Les rassemblements se sont tenus notamment à Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord, ainsi qu’à Gaza City et dans d’autres localités du centre de la bande de Gaza.

Les slogans brandis ou scandés lors des manifestations comprenaient « Le Hamas dehors », « Al Jazeera dehors », « Le Hamas est un groupe terroriste » et « Le peuple veut renverser le Hamas ».

Les manifestants ont également demandé la fin de la guerre et des bombardements israéliens sur Gaza, qui ont coûté la vie à environ 50 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Ce chiffre ne peut être vérifié et ne fait pas la distinction entre civils et terroristes. Israël affirme avoir tué quelque 20 000 terroristes lors de combats dans l’enclave et 1 600 terroristes supplémentaires à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

Lors de certains rassemblements, des hommes masqués portant des matraques ont été filmés observant la foule. Les soutiens du mouvement de contestation affirment qu’il s’agissait de terroristes du Hamas venus intimider les participants. Plusieurs manifestants ont également déclaré sur les réseaux sociaux avoir reçu des menaces de mort de la part de membres du Hamas les avertissant de ne plus participer à ce type de mobilisation.

Plus tôt jeudi, le Hamas a publié une déclaration conjointe avec d’autres groupes terroristes basés à Gaza, avertissant que les personnes prenant part aux manifestations seraient considérées comme des collaborateurs d’Israël – une accusation qui, dans la bande de Gaza, peut entraîner des représailles violentes.

Bien que ces manifestations restent relativement limitées en taille, leur maintien malgré les menaces indique que le phénomène pourrait prendre de l’ampleur.

Une nouvelle série de rassemblements était également prévue pour vendredi, selon les publications des organisateurs sur les réseaux sociaux.

La guerre a éclaté le 7 octobre 2023, avec le pogrom perpétré par le Hamas à la tête de 5 000 terroristes qui ont déferlé sur le sud d’Israël, pour y assassiner plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et kidnapper 251 personnes qu’ils ont emmenées en otage dans la bande de Gaza.

Israël a riposté par une campagne militaire dont l’objectif était de détruire le Hamas et de libérer les otages. Un cessez-le-feu complexe en trois phases, prévoyant la libération progressive des otages, a été conclu et entamé le 19 janvier. Il s’est toutefois effondré après la première phase et Israël a repris ses frappes aériennes, accusant le Hamas de rejeter les offres répétées de libération d’otages.

Le Hamas, pour sa part, a insisté pour se cantonner strictement aux termes de l’accord, dont la deuxième phase devait commencer le 2 mars. Cette phase prévoit la libération de tous les otages vivants en échange d’un retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza et d’un engagement en faveur d’une fin permanente de la guerre. Bien qu’Israël ait signé l’accord en janvier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé ces deux dernières conditions, affirmant qu’elles permettraient au Hamas de se maintenir au pouvoir. Il a préféré tenter de prolonger la première phase par de nouvelles libérations partielles, une option que le Hamas a rejetée.

Dans le passé, le Hamas a brutalement réprimé les manifestations dirigées contre lui. Cette semaine, toutefois, il n’est pas intervenu directement, ce que certains interprètent comme un signe d’affaiblissement de son pouvoir. Il est également probable que ses forces armées se fassent discrètes depuis la reprise des opérations militaires israéliennes.

Les manifestations restent rares dans la bande de Gaza, en particulier lorsqu’elles visent le Hamas, qui maintient une main de fer sur la bande de Gaza depuis qu’il a violemment chassé l’Autorité palestinienne (AP) du territoire en 2007.

Si des Gazaouis ont publiquement critiqué le Hamas depuis le début de la guerre, les mobilisations à grande échelle contre le groupe ont été pratiquement inexistantes.

La dernière manifestation documentée dans la bande de Gaza contre le Hamas a eu lieu en janvier 2024, lorsque les Palestiniens de Deir al-Balah et de Khan Younès ont appelé à la fin de la guerre, à la fin du règne du groupe terroriste sur Gaza et à la libération des otages israéliens. Avant la guerre, les manifestations anti-Hamas étaient également des événements relativement rares.

Israël a promis d’intensifier la guerre jusqu’à ce que le Hamas restitue les 59 otages qu’il détient encore, dont 24 seraient toujours en vie.

Israël exige également que le groupe renonce au pouvoir, dépose ses armes et envoie ses dirigeants en exil.

Le Hamas a remporté une large victoire lors des dernières élections législatives palestiniennes, en 2006.

L’année suivante, après des mois de tensions entre factions et une semaine de combats de rue, il a pris le contrôle de la bande de Gaza aux dépens de l’Autorité palestinienne, dominée par le Fatah laïc et basée en Cisjordanie.

Des groupes de défense des droits humains affirment que tant le Hamas que l’AP répriment violemment la dissidence : tous deux interdisent les manifestations dans les territoires qu’ils contrôlent et emprisonnent ou torturent les personnes qui les critiquent.

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