Le Palestinien accusé d’avoir craché sur une militaire placé en résidence surveillée

Le Palestinien accusé d’avoir craché sur une militaire israélienne à bord d’un bus à destination de Ramat Gan a été remis en liberté et assigné à résidence, a fait savoir Ynet, alors que la police avait demandé son maintien en détention jusqu’à la fin de la procédure.

Au moment de rendre sa décision, le juge du tribunal de première instance de Tel Aviv, Benyamin Hirschel-Doron, a expliqué que « malgré le fort dégoût » que lui inspiraient les actes de l’accusé, il était difficile de dire qu’il présentait un danger justifiant une détention prolongée.

Ahmad Mohammed, âgé de 24 ans et originaire de Huwara, en Cisjordanie, s’était lui-même rendu à la police lundi soir après que sa famille a reçu un appel de la police au sujet de l’incident.

La police soupçonne Muhammad d’être le jeune homme qui a craché sur une militaire israélienne, dimanche matin, à bord d’un autobus à destination de Ramat Gan. Sur les images de l’une des caméras de sécurité du bus, on voit l’incident et à l’issue, le jeune homme descendre du bus.

Accusé d’agression sur une fonctionnaire et de séjour illégal en Israël, Mohammed assure qu’il ne se trouvait pas en Israël au moment des faits et qu’il est victime d’une erreur d’identité.

A young man spits on an Israeli female soldier before getting off the bus. #Israel #IDF #WestBank #BreakingNews pic.twitter.com/XO4zC7urya

— Ali Shunnaq (@schunnaq) May 18, 2025

La police a regretté la décision du juge Hirschel-Doron de libérer Mohammed et de l’assigner à résidence, estimant qu’elle « sapait les fondements de la dissuasion » et légitimait les attaques contre les soldats en uniforme.

Au début de l’audience d’aujourd’hui, le procureur a reproché à la police d’avoir porté des coups sur Mohammed lors de sa détention, ce à quoi le juge a réagi en ordonnant que cela fasse l’objet d’une enquête.

Hier, Mohammed avait été transféré d’un centre de détention criminelle à un centre de haute-sécurité à la demande du chef de l’administration pénitentiaire, Kobi Yaakobi.

Sur des images de son transfert, on voit le suspect, les yeux bandés, descendu d’un camion par quatre gardiens de prison masqués et transporté ainsi à l’intérieur du centre de détention.

תיעוד: החשוד ביריקה על קצינת צה”ל הועבר מבית מעצר פלילי למתקן ביטחוני בהוראת נציב שב״ס קובי יעקובי pic.twitter.com/FzViaeQmC7

— לירן תמרי | Liran Tamari (@liran__tamari) May 21, 2025