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RFK nomme un professeur israélien du MIT anti-ARNm au comité consultatif sur les vaccins

La nomination de nouveaux membres au comité du CDC, dont Retsef Levi, qui affirme que la plupart des vaccins anti-COVID-19 causent des "dommages sans précédent", est très critiquée

Le Pr. Retsef Levi du MIT donnant une conférence sur les effets de l'IA générative sur le commerce, au Massachusetts Institute of Technology, à Cambridge, le 18 décembre 2023. (Crédit : Capture d'écran YouTube)
Le Pr. Retsef Levi du MIT donnant une conférence sur les effets de l'IA générative sur le commerce, au Massachusetts Institute of Technology, à Cambridge, le 18 décembre 2023. (Crédit : Capture d'écran YouTube)

JTA — Un professeur israélien du Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui a appelé à l’arrêt de la vaccination contre le COVID-19 fait partie des huit nouvelles personnes nommées par le secrétaire américain à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., au sein du comité chargé de formuler les recommandations officielles du gouvernement en matière de vaccination, quelques jours seulement après que Kennedy a démis de leurs fonctions les dix-sept anciens membres.

Retsef Levi, professeur de gestion des opérations à la Sloan School of Management du MIT, a publié plusieurs articles sur les taux de mortalité liés aux vaccins contre la COVID-19.

Dans une vidéo publiée sur le réseau social X en janvier 2023 et visionnée 2,5 millions de fois, il dénonçait l’utilisation des vaccins à ARN messager contre le COVID-19, à propos de laquelle Kennedy a également exprimé son scepticisme.

« À l’heure actuelle, tous les programmes de vaccination à ARNm contre le COVID devraient être immédiatement suspendus », déclarait-il dans sa vidéo.

« Ils devraient être suspendus parce qu’ils ne tiennent absolument aucune des promesses annoncées en matière d’efficacité, et surtout, ils devraient être suspendus en raison des preuves irréfutables et de plus en plus nombreuses qu’ils causent des dommages sans précédent, y compris la mort de jeunes et d’enfants. »

Les liens entre le vaccin contre le COVID-19, qui a été administré à des milliards de personnes, et la mort ont été largement rejetés par le corps médical et les études scientifiques.

Le secrétaire à la Santé et aux ministre des Affaires sociales Robert F. Kennedy Jr. s’exprimant lors d’une conférence de presse sur le rapport du CDC sur l’autisme, à l’auditorium Hubert Humphrey Building, à Washington, le 16 avril 2025. (Crédit : Jose Luis Magana/AP)

Levi fait partie des nouveaux membres nommés au comité consultatif sur les vaccins des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) qui se sont fait connaître pendant la pandémie de COVID-19, soit en tant qu’opposants aux mesures gouvernementales relatives à la fermeture des écoles et au confinement, soit en tant qu’opposants aux vaccins à ARNm.

Des groupes de santé publique ont dénoncé la décision de Kennedy de remplacer le comité consultatif, qui aide à définir la politique en matière de vaccination et guide les prestataires de soins de santé et les assureurs. Beaucoup s’inquiètent du fait que les nouvelles personnes nommées ne disposent pas des qualifications nécessaires pour superviser les vaccinations aux États-Unis.

« Toutes ces personnes sont attachées à la médecine factuelle, à la science de référence et au bon sens », a déclaré Kennedy dans un message publié sur X annonçant la liste des nouveaux membres du comité consultatif. « Chacun d’entre eux s’est engagé à exiger des données définitives sur la sécurité et l’efficacité avant de formuler toute nouvelle recommandation concernant les vaccins. »

Titulaire d’un doctorat en recherche opérationnelle de l’Université Cornell, Levi est également responsable pédagogique pour l’analyse de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Il a obtenu une licence en mathématiques à l’Université de Tel Aviv en 2001 et a servi pendant douze ans dans l’armée israélienne en tant qu’officier.

Dans une interview accordée jeudi à la journaliste Maryanne Demasi, Levi a déclaré qu’il maintenait ses affirmations faites l’an dernier sur X. Lorsqu’on lui a demandé s’il recommanderait de ne pas utiliser les vaccins à ARNm lors d’une prochaine réunion de l’Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP), Levi a semblé indiquer que c’était probable.

« Je ne veux pas trop m’avancer avant la réunion et je ne veux pas préjuger des documents et des données que je vais recevoir. Je vais examiner ce qui me sera présenté. D’après ce que j’ai vu jusqu’à présent, il me semble évident que ces vaccins à ARNm ne devraient être administrés à aucune personne jeune ou en bonne santé. Je ne vois pas non plus, au vu des preuves disponibles, pourquoi ils devraient être administrés à quiconque », a-t-il déclaré lors de l’interview.

Kennedy a appuyé la nomination de Levi dans son annonce jeudi :

« Ses recherches ont contribué aux discussions sur les processus de fabrication des vaccins, la surveillance de leur sécurité et les politiques de santé publique », a déclaré Kennedy à propos de Levi.

« Le Dr. Levi a également siégé à des comités consultatifs et participé à des discussions politiques sur la sécurité et l’efficacité des vaccins. »

Suite à l’annonce de Kennedy lundi, l’Académie américaine de pédiatrie a vivement critiqué l’administration Trump pour ce qu’elle a qualifié de tentative visant à « attiser la méfiance à l’égard des vaccins qui sauvent des vies ».

« Nous assistons à une intensification des efforts déployés par l’administration pour faire taire les experts médicaux indépendants et attiser la méfiance à l’égard des vaccins qui sauvent des vies. Semer la confusion autour de vaccins éprouvés met en danger la santé des familles et contribue à la propagation de maladies évitables », indique le communiqué.

Le président de l’Association médicale américaine (AMA), le Dr. Bobby M. Mukkamala, a également publié jeudi un communiqué dans lequel il exprime son inquiétude concernant les nouvelles nominations.

« L’AMA est profondément préoccupée d’apprendre que de nouveaux membres ont déjà été sélectionnés pour le Comité consultatif sur les pratiques d’immunisation sans transparence ni vérification appropriée afin de s’assurer qu’ils possèdent l’expertise nécessaire pour formuler des recommandations en matière de vaccination pour protéger la santé des Américains », a déclaré Mukkamala.

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