' fill='%230E4F97'%3E%3Cg id='Group-5' transform='translate(370.000000, 11.000000)'%3E%3Cg id='avatar' transform='translate(6.000000, 4.000000)'%3E%3Ccircle id='Oval' cx='8' cy='4' r='4'%3E%3C/circle%3E%3Cpath d='M7.12864205,10 L8.87135795,10 C11.558649,10 14.0087196,11.5384024 15.1762205,13.958831 L16,15.6666667 L16,15.6666667 L15.3374858,17.5134983 C15.228016,17.8186575 14.9774027,18.051811 14.6651459,18.1389975 L8,20 L8,20 L1.33485405,18.1389975 C1.02259733,18.051811 0.771984007,17.8186575 0.662514216,17.5134983 L0,15.6666667 L0,15.6666667 L0.823779545,13.958831 C1.99128041,11.5384024 4.44135104,10 7.12864205,10 Z' id='Rectangle'%3E%3C/path%3E%3C/g%3E%3C/g%3E%3C/g%3E%3C/g%3E%3C/svg%3E)
Sur le mont Hermon, Katz dit que le dirigeant syrien verra un déploiement indéfini de Tsahal
Le ToI s'est rendu dans le plus haut poste militaire de Tsahal en Syrie, qui surplombe Damas et le bastion du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, au Liban ; Les Druzes syriens pourront venir travailler en Israël dès la semaine prochaine
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
A une heure de vol de la relative chaleur du centre d’Israël, l’air glacial pénètre dans l’hélicoptère de l’armée de l’air israélienne au moment où le ministre de la Défense Israel Katz, le chef militaire adjoint Tamir Yadai et des journalistes atterrissent, en ce mardi matin, sur l’un des sommets enneigés du mont Hermon, du côté syrien de la frontière.
En raison des conditions météorologiques et du terrain, tous deux difficiles, l’hélicoptère Sikorsky CH-53 Sea Stallion – connu en Israël sous le nom de Yasur – qui nous a transportés en Syrie depuis une base aérienne de l’armée de l’air israélienne n’a pas pu atterrir au sommet du mont Hermon, situé à 2 814 mètres au-dessus du niveau de la mer et à 14,5 kilomètres de la frontière israélienne.
Pour atteindre le sommet, où l’armée israélienne a établi un poste sur le site d’une ancienne position de l’armée syrienne, nous avons dû voyager encore une heure à bord de chasse-neige exigus sans beaucoup de place pour s’installer. Les dameuses ont fait un travail léger sur la boue glacée et la neige épaisse qui recouvraient la route menant au sommet du mont Hermon.
En chemin, nous avons vu un camion militaire israélien utilisé pour transporter des munitions bloqué dans la glace. Il était tombé en panne pendant une tempête de neige. Des membres de l’armée nous ont expliqué qu’ils attendraient l’été pour l’extraire, une fois que la glace aurait fondu, signe qu’Israël a bien l’intention de rester en Syrie.
Une fois arrivés au poste de l’armée israélienne et à une position de guet, à proximité, on comprend pour quelle raison l’armée a pris le secteur en décembre dernier.
L’armée israélienne a pris le versant syrien du mont Hermon, ainsi que la zone tampon entre les deux pays depuis les années 1970, suite à la chute du régime de Bachar al-Assad.
Depuis, l’armée israélienne a établi neuf postes militaires en territoire syrien, dont deux au sommet du mont Hermon. Trois brigades de Tsahal sous le commandement de la 210e division régionale de Bashan sont déployées dans la région.
La position la plus élevée de Tsahal, près du sommet du mont Hermon, a été construite à l’aide d’un bâtiment appartenant à l’ancien régime en Syrie. L’armée l’a doté de l’électricité, grâce à des générateurs électriques, et l’a réparé pour le rendre habitable par les soldats, supposés y rester un certain temps.
Le poste offre une vue dégagée sur la vallée de la Bekaa, au Liban, bastion du Hezbollah à la frontière avec la Syrie, voie par laquelle le groupe terroriste fait de la contrebande d’armes. Bien que les tentatives de contrebande aient marqué le pas, ces dernières semaines, en raison de la neige, elles devraient reprendre cet été, assurent les responsables de Tsahal.
La capitale syrienne, Damas, située à moins de 40 kilomètres de là est visible depuis le poste de Tsahal par temps clair.
Selon Katz et des responsables militaires, le déploiement de Tsahal dans ce poste et les huit autres du secteur a vocation à garantir que les soldats puissent plus aisément défendre les communautés frontalières israéliennes du plateau du Golan.
« Chaque matin, lorsque [le dirigeant syrien] al-Jolani (Ahmed al-Sharaa) ouvre les yeux dans le palais présidentiel à Damas, il voit l’armée israélienne qui le surveille depuis le sommet du mont Hermon, et se rappelle que nous sommes ici, comme dans toute la zone de sécurité du sud de la Syrie, pour protéger les habitants du Golan et de la Galilée contre ses menaces et celles de ses amis djihadistes », affirme Katz.
« L’armée israélienne est prête à rester en Syrie pour une durée illimitée. Nous tiendrons la zone de sécurité à Hermon et veillerons à ce que toute la zone de sécurité dans le sud de la Syrie soit démilitarisée et exempte d’armes et de toute menace », précise-t-il.
La « zone de sécurité », selon Katz, est divisée en deux zones du sud de la Syrie. La première, la zone tampon, est située jusqu’à cinq kilomètres de la frontière israélienne. À l’intérieur de la zone tampon et des zones adjacentes se trouvent 40 000 Syriens, dont beaucoup sont druzes. C’est dans cette zone que l’armée israélienne a établi ses neuf postes.
Katz a juré qu’Israël « protégerait les Druzes » du sud de la Syrie et ajouté, que dès le 16 mars, permettrait aux Druzes syriens de venir en Israël travailler sur le plateau du Golan.
Le plan est placé sous la direction du major-général Ghassan Alian, en charge de la coordination des activités du ministère de la Défense dans les territoires, et qui est lui-même druze.
Katz a également déclaré qu’Israël « continuerait à soigner les relations avec les habitants ». Ces dernières semaines, l’armée israélienne a aidé des civils à réparer les conduites d’eau et d’électricité cassées et parfois apporté une aide médicale.
La deuxième zone va jusqu’à 15 kilomètres à l’intérieur de la Syrie, là où l’armée israélienne a mené des dizaines de raids pour prendre des armes qu’Israël voulait empêcher de tomber entre les mains de forces hostiles.
Il existe également une troisième zone, dans le sud de la Syrie, décrite par les responsables de la Défense comme « une zone d’influence ». Elle est située à 80 kilomètres de la frontière israélienne, en périphérie de Damas et de la ville à majorité druze de Suwayda.
Les responsables israéliens expliquent vouloir démilitariser totalement le sud de la Syrie afin de ne permettre à aucun groupe armé d’y entrer ou de prendre pied, fût-ce ceux du tout nouveau gouvernement syrien.
Le contrôle du gouvernement syrien est relativement faible dans la région et Israël a menacé de s’en prendre aux forces du président par intérim, Ahmed al-Sharaa, si elles s’y déployaient.
Une autre des menaces perçues par Israël en Syrie est celle que font peser les groupes terroristes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique. De nombreux membres de ces groupes ont goûté les prisons d’Assad et, depuis leur libération en décembre dernier, la Défense craint qu’ils ne mènent des attaques contre Israël depuis la Syrie. Ce qui explique que des dizaines de frappes aériennes israéliennes aient été menées, ces dernières semaines, dont une importante vague, lundi soir, contre des sites militaires et des équipements appartenant à l’ancien régime, afin d’empêcher les armes de tomber entre les mains des forces hostiles. De récentes frappes ont détruit des chars et des systèmes d’artillerie laissés par le régime d’Assad.
« La nuit dernière, nous avons agi avec force contre des cibles militaires. Nous en avons attaqué plus de 40 dans le sud de la Syrie pour mettre en œuvre la politique annoncée pour déjouer les menaces contre l’État d’Israël », conclut Katz.
De retour à bord des chasse-neiges, les journalistes, le ministre de la Défense et le chef d’état-major adjoint de Tsahal rallient l’héliport de fortune situé plus bas sur la montagne. Une heure plus tard, nous atterrissons à la base aérienne.
On n’a pas tamponné mon passeport.
