Tsahal détruit une usine d’armes et des lance-roquettes dans des zones humanitaires a Gaza

Des avions de chasse ont frappé des lance-roquettes situés près d’entrepôts d’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza, ainsi qu’une usine d’armement qui se trouvait dans une zone humanitaire désignée par Israël à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne mercredi.

Les lance-roquettes du Hamas ont été utilisés lors de récentes attaques contre le sud d’Israël, a précisé l’armée.

Mercredi également, l’armée a appelé les Palestiniens de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, à se diriger vers des « abris dans le centre de la ville de Gaza ». Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de Tsahal en langue arabe, a déclaré que l’armée se préparait à « opérer avec force et sans délai » contre les groupes terroristes de la région, en réponse aux tirs de missiles sur Sderot et Ashkelon tirés mardi depuis cette zone.

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Depuis le démantèlement du bataillon local du Hamas à Beit Hanoun dans les premiers mois de l’offensive terrestre, Tsahal a effectué de nombreux petits raids dans la région. Il ne reste plus beaucoup de civils dans la région. Selon des estimations récentes de Tsahal, il resterait moins de
200 000 Palestiniens dans tout le nord de la bande de Gaza.

Cette semaine, des dizaines de roquettes ont été tirées depuis le sud de la bande de Gaza, principalement sur des communautés frontalières israéliennes. Mais plusieurs attaques de missiles à longue portée ont également visé la région de Gan Yavne, près d’Ashdod, et des villes proches de Kiryat Malachi.

Selon Tsahal, ces roquettes ont été tirées à partir de lanceurs appartenant au Hamas qui étaient positionnés à côté de deux entrepôts distribuant de l’aide humanitaire, dont un appartenant à l’UNRWA, l’office controversé des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.

Les lanceurs ont été atteints et détruits, et Tsahal a affirmé avoir identifié des explosions secondaires après la frappe aérienne, indiquant que d’autres armes étaient stockées à cet endroit.

« L’organisation terroriste du Hamas viole régulièrement le droit international en utilisant systématiquement des bâtiments civils et la population civile comme boucliers humains pour mener des activités terroristes contre l’État d’Israël », a déclaré Tsahal.

« Parallèlement à cela, Tsahal, par l’intermédiaire du COGAT, continuera à agir en collaboration avec les organisations d’aide internationale dans la bande de Gaza », a ajouté le communiqué.

Des dizaines d’autres frappes aériennes ont été effectuées à Gaza au cours de la journée écoulée, ciblant des bâtiments utilisés par des groupes terroristes et des cellules de terroristes, selon l’armée.

Une usine de fabrication d’armes a été détruite par une frappe aérienne mardi, a indiqué Tsahal. Selon l’armée, l’usine appartenait au Hamas et au Jihad islamique palestinien et était située dans la zone humanitaire désignée par Israël à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza.

Une jeune fille palestinienne assise alors que des personnes récupèrent leurs affaires après un bombardement israélien à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 7 août 2024. (Crédit : Eyad Baba / AFP)

Tsahal a dit avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les dommages causés aux civils, y compris l’utilisation de la surveillance aérienne, des munitions « adaptées à ce type de frappe » et d’autres renseignements.

Par ailleurs, les troupes de la 162e division ont éliminé plusieurs terroristes et détruit des sites appartenant à des groupes terroristes lors d’opérations menées à Rafah dans la journée, a indiqué Tsahal.

Dans le corridor de Netzarim, au centre de Gaza, des réservistes de la 252e division ont neutralisé plusieurs autres terroristes armés lors d’affrontements et en faisant intervenir l’armée de l’air pour effectuer des frappes, a ajouté Tsahal.

Les combats ont eu lieu après la nomination inattendue du plus haut responsable du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, à la tête du groupe terroriste mardi. Il vien remplacer Ismail Haniyeh, tué le 31 juillet lors d’une explosion à Téhéran, dont la responsabilité a été imputée à Israël.

Les déclarations de l’Iran promettant d’infliger un « châtiment sévère » à Israël – qui n’a ni confirmé ni nié son rôle dans l’explosion – ont mis la région à cran.

Les dirigeants du Hamas, Ismail Haniyeh et Yahya Sinwar dans la bande de Gaza, le 26 juin 2019. (Crédit : Hassan Jedi/Flash90)

Sinwar est connu pour être le cerveau du pogrom du Hamas du 7 octobre, au cours duquel des milliers de terroristes ont déferlé sur le sud d’Israël pour massacrer près de 1 200 personnes et prendre 251 otages, déclenchant ainsi la guerre dans la bande de Gaza.

111 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouveraient toujours à Gaza, y compris les dépouilles de 39 d’entre eux, dont la mort a été confirmée par Tsahal.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 39 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié de manière indépendante, ne distingue pas les civils des terroristes. Israël affirme avoir tué environ 15 000 terroristes dans les combats en plus des 1 000 terroristes éliminés à l’intérieur d’Israël lors de l’attaque du 7 octobre.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.