Tsahal frappe à Gaza : 9 morts signalés ; et au Liban : 2 morts signalés

Le bilan d’une frappe aérienne israélienne samedi à Beit Lahiya, au nord de Gaza, s’élèverait à neuf morts, selon les médias palestiniens.

L’agence de presse Shehab a cité le Palestinian Journalists Protection Center (PJPC), selon lequel trois journalistes figuraient parmi les morts.

L’armée israélienne a confirmé avoir mené ces frappes, affirmant qu’elles visaient des terroristes « qui représentaient une menace pour les troupes de l’armée israélienne dans la région ».

Parallèlement, les médias libanais ont fait état d’une frappe de drone israélien sur une voiture dans la ville de Borj al-Mlouk, située au sud, juste au nord de la ville frontalière israélienne de Metula. Cette frappe aurait fait deux morts, selon les médias libanais.

Tsahal a également confirmé avoir mené cette frappe aérienne, affirmant qu’elle visait un membre du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah « impliqué dans des activités terroristes ».

À Gaza, des secouristes ont déclaré que la frappe avait touché une voiture, faisant plusieurs blessés graves et des victimes à l’intérieur et à l’extérieur du véhicule.

Des Palestiniens circulant dans un quartier dévasté par la guerre dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, le 14 mars 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Des témoins ont déclaré à Reuters que les personnes se trouvant dans la voiture étaient membres de la Fondation Al-Khair à Beit Lahiya et qu’elles étaient accompagnées de journalistes et de photographes au moment de la frappe.

L’armée a déclaré par le passé que la Fondation Al-Khair, une organisation musulmane à but non lucratif basée en Grande-Bretagne et en Turquie, est un groupe d’aide qui transfère des fonds à des groupes terroristes à Gaza « sous couvert d’activité humanitaire » et que l’organisation avait employé au moins un haut responsable du groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’armée a précisé avoir identifié « deux terroristes qui actionnaient un drone et qui représentaient une menace pour les troupes de Tsahal dans la zone ». Les deux terroristes ont été pris pour cible lors d’une frappe et, peu de temps après, « un certain nombre de terroristes supplémentaires ont récupéré le matériel d’exploitation du drone et sont montés dans un véhicule ». Le groupe de terroristes qui avait récupéré l’équipement a été visé lors d’une deuxième frappe, a poursuivi Tsahal.

L’un des tués lors de la frappe a été identifié par les médias palestiniens comme étant Mahmoud Isleem, un photographe de drones qui a travaillé pour l’agence de presse turque Anadolu.

#عاجل | استشهاد الصحفي محمود اسليم جراء استهداف الاحتلال لموقع في بيت لاهيا شمال قطاع غزة. pic.twitter.com/ZOJQIMkWqe

— وكالة شهاب للأنباء (@ShehabAgency) March 15, 2025

Le groupe terroriste du Hamas a déclaré que les frappes constituaient une « violation flagrante » du cessez-le-feu.

L’armée a également indiqué avoir mené une frappe contre trois terroristes plus tôt dans la journée de samedi, qui avaient été repérés en train de tenter de poser des bombes dans le sol dans la zone du couloir de Netzarim, au centre de la bande de Gaza, à proximité de l’endroit où les troupes opéraient.

Les troupes israéliennes sont toujours déployées dans une zone tampon le long de la frontière avec Gaza, malgré le cessez-le-feu, et Tsahal a averti à plusieurs reprises les Palestiniens de ne pas s’approcher de la zone.

Au Liban, l’armée a déclaré avoir « frappé un terroriste du Hezbollah qui a participé à une activité terroriste dans la région de Kafr Kila, dans le sud du Liban ».

عاجل – مسيرة إسرائيلية تستهدف سيارة في بلدة برج الملوك pic.twitter.com/p9kpE4Uxco

— nbnlebanon (@nbntweets) March 15, 2025

Les frappes au Liban et à Gaza ont été menées alors que les deux fronts sont en état de cessez-le-feu, mais Israël a déclaré qu’il continuerait à agir contre les terroristes qui enfreignent les trêves et qui constituent une menace pour ses soldats.

Une trêve au Liban conclue le 27 novembre 2024 a mis fin à plus d’un an d’hostilités entre le Hezbollah et Israël. Les combats ont éclaté après que le groupe terroriste libanais a attaqué Israël le 8 octobre 2023, en soutien à son allié palestinien, le Hamas, qui avait envahi le pays depuis Gaza la veille. Les tirs de roquettes persistants en provenance du Liban sur les communautés frontalières et les postes militaires, ont forcé quelque 60 000 Israéliens à évacuer leurs habitations dans le nord du pays.

Le mois dernier, Israël a retiré toutes ses troupes du sud du Liban, à l’exception de cinq points stratégiques, affirmant avoir reçu le feu vert des États-Unis pour rester à ces postes et invoquant la nécessité d’empêcher le Hezbollah de revenir dans la région et de menacer Israël.

À Gaza, Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu et de libération des otages qui a débuté le 19 janvier et qui a permis le retour de 33 Israéliens. Des pourparlers sont en cours pour éventuellement prolonger la première phase ou passer à la deuxième étape de l’accord, bien qu’Israël ait déclaré qu’il pourrait y avoir une reprise des combats.