Un employé d’un groupe de veille canadien pro-Israël inculpé pour des graffitis
Robert Walker continue de travailler pour Honest Reporting Canada, qui n'a pas encore commenté son arrestation en novembre pour avoir peint à la bombe "F- Gaza"

JTA – Le directeur adjoint d’un groupe canadien de veille médiatique pro-Israël fait l’objet de 17 accusations criminelles en rapport avec une série de graffitis profanes anti-palestiniens qui comprenaient la phrase « F- Gaza ».
Robert Walker, 39 ans, travaille toujours pour Honest Reporting Canada quelques mois après son arrestation survenue en novembre. Le groupe de veille, dont le siège est à Toronto, n’a fait aucune déclaration sur son arrestation, les graffitis ou son maintien en poste, et n’a pas non plus répondu à une demande de commentaire.
L’avocate de Walker, Me Leora Shemesh, n’a pas encore répondu à une demande de commentaire de la Jewish Telegraphic Agency. Elle a déclaré au Toronto Star au cours du week-end que son client plaiderait non coupable. Me Shemesh a ajouté que les accusations portées contre Walker avaient été « politisées » en raison d’un « climat émotionnellement chargé associé au conflit du Moyen-Orient », ajoutant qu’il avait fait l’objet de harcèlement à son domicile.
« Cette affaire ne devrait servir de prétexte à personne pour cibler, harceler ou intimider une personne qui, à ce jour, n’a rien fait de mal », a ajouté Me Shemesh.
Me Shemesh a elle-même attiré l’attention sur son action en faveur d’Israël. L’année dernière, elle a été expulsée d’un match des Toronto Raptors de la NBA parce qu’elle portait un sweat-shirt « Free Our Hostages » (Libérez nos otages) dans l’arène. (Elle a fait valoir que son sweat-shirt ne devait pas être considéré comme une violation de l’interdiction des messages politiques par la NBA, car le soutien aux otages se doit d’être apolitique).
La police de Toronto a arrêté Walker ainsi que deux autres personnes, dont l’une est âgée de 71 ans, dans le cadre d’un incident de graffitis survenu en novembre. Les graffitis ont été peints sur des trottoirs, des jardinières et des panneaux de construction – considérés comme propriété de la ville – le long d’un tronçon de la très fréquentée Queen Street East.
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Ces trois personnes sont inculpées de 17 chefs d’accusation pour « méfaits » et devront comparaître à nouveau devant le tribunal à la fin du mois de février. Un quatrième suspect est recherché par la police, mais n’a pas encore été identifié.
Selon le Toronto Star, le graffiti en question comprend la phrase « F- Gaza » inscrite au pochoir dans une police anglaise ressemblant au lettrage de l’alphabet hébraïque. D’après des photos diffusées sur les réseaux sociaux, un autre pochoir au lettrage similaire indique « Rape ≠ Resistance », une référence aux viols commis le 7 octobre 2023 par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Honest Reporting Canada, est connu pour émettre des « alertes à l’action » ciblant les médias canadiens qui, selon lui, présentent une image injuste ou inexacte d’Israël, sur le modèle du groupe du même nom qui a des bureaux aux États-Unis et en Israël. (Le directeur de Honest Reporting US a déclaré à la JTA que les deux organisations étaient « totalement distinctes »). Parmi les récentes campagnes de pression, citons l’accusation d’un magazine montréalais pour avoir affirmé « à tort » qu’il y avait une famine à Gaza, et la dénonciation d’articles de la Société Radio-Canada (SRC) sur les souffrances des Palestiniens à Gaza qui ne font nullement mention du groupe terroriste palestinien du Hamas.
Même inculpé, Walker continue d’écrire pour Honest Reporting Canada. Ce mois-ci, il a écrit une lettre au rédacteur en chef d’un journal de Waterloo, dans l’Ontario, pour réfuter l’idée qu’Israël serait responsable de la mort de deux sœurs palestiniennes ayant des liens avec la région et qui ont été récemment tuées à Gaza. Il a qualifié de « non vérifiée » la version fournie par leur famille concernant leur mort.
Toronto a souvent été un champ de bataille pour l’activisme lié à Israël et a également été le lieu de plusieurs attaques documentées contre des écoles juives et des synagogues depuis le début de la guerre. Un rassemblement hebdomadaire pro-Israël dans la ville, qui a débuté après le 7 octobre 2023, a fait l’objet de nombreuses arrestations et d’autres formes de perturbation. En novembre, un journaliste de droite a été arrêté pour avoir interrompu un rassemblement anti-Israël au cours duquel certains participants s’étaient déguisés en Yahya Sinwar, chef du Hamas.
Walker a déjà mené une croisade contre les graffitis antisémites, arguant dans un épisode du podcast de 2021 qu’ils ne devraient pas être négligés au profit de crimes plus violents.
« Un petit acte de vandalisme, à peine irritant, s’il est toléré ou négligé, peut rapidement devenir un tremplin vers des actes plus antisémites, et plus dangereux aussi », avait-il déclaré à l’époque.
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