Un rassemblement en faveur des otages Porte de Jaffa pour marquer le jeûne

Un rassemblement en faveur des otages a eu lieu vendredi à la Porte de Jaffa, à Jérusalem, alors que les Juifs pratiquant observent, en ce dixième jour du mois du calendrier hébraïque de Tevet, un jour de jeûne pour marquer le siège de Jérusalem qui a abouti à la destruction du Premier Temple.

Le rassemblement a attiré une foule majoritairement religieuse et a été parrainé par un certain nombre d’organisations, dont le restaurant HaAchim de Tel Aviv, devenu un groupe civique depuis le 7 octobre 2023, ainsi que les organisations Quatrième Quartier, HaShomer HaChadash, Shomrim Al Habayit de Jérusalem et autres.

Sarit Zussman, mère de Ben Zussman, qui a été tué le 3 décembre lors des combats à Gaza, a parlé de ses racines à Jérusalem.

« Mon grand-père est né à l’intérieur de ces murs et je vis non loin d’ici », a déclaré Zussman.

« Nous croyons parce que nous sommes des croyants », a-t-elle poursuivi.

« Nous croyons qu’il y a de l’espoir, sinon nous ne nous rassemblerions pas et nous n’espérerions pas. Nous nous tenons à côté de ces remparts parce que ce jeûne est lié à l’intention de réparer. »

Siggi Cohen, mère de l’otage Eliya Cohen, lors d’un rassemblement en faveur des otages, à la Porte de Jaffa, à Jérusalem, le 10 janvier 2025. (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

« Nous avons perdu des gens et c’est ainsi que nous avons appris à les connaître ; des gens que nous n’avons jamais pu rencontrer, c’est vraiment douloureux. Il y a encore 98 personnes qui peuvent être sauvées. »

Ce rassemblement était axé sur la solidarité au sein de la société israélienne.

Ilaï David, frère de l’otage Eviatar David, a appelé à la création d’une société la plus morale et la plus aimante d’Israël pour accueillir les otages à leur retour.

« Les familles des otages représentent un microcosme de la société israélienne », a-t-il déclaré.

Il a adressé un message à son frère, pris en otage au festival de musique Nova, lui disant que la famille se soutenait et prenait soin les uns des autres.

« Nous savons que tu es vivant et que tu rentreras à la maison. Je t’imagine en train de serrer nos parents dans tes bras et de jouer de la guitare pendant que je joue du piano. Tu reviendras, tu étudieras la production sonore, tu voyageras et tu fonderas une famille. »

Siggi Cohen, mère d’Eliya Cohen, pris en otage dans l’abri situé à l’extérieur du festival de musique avec les otages Or Levy, Alon Ohel et Hersh Goldberg-Polin, a déclaré que le 7 octobre avait été le plus grand désastre, avec tant de morts et d’otages et de soldats tués.

« Et pourquoi ? Parce que nous étions une société désunie, incapables de nous accepter les uns les autres, nous étions une société faible et hostile et l’ennemi en a profité. »

Elle a raconté avoir rencontré tous les amis d’Eliya au cours de l’année écoulée, « certains avec des tatouages et sans tatouages, des haredim et des Éthiopiens, mariés et célibataires, et ils l’aiment tous ».

« Je me demande ce qu’il sait de plus que nous. J’espère qu’il reviendra et qu’il nous dira comment il fait. En attendant, nous ferons de notre mieux pour être patients avec tout type de personne. »

Alors que les noms de chaque otage étaient lus à haute voix à la Porte de Jaffa, certaines personnes ont répondu « Amen » après chaque nom.

Roy Baruch, le frère d’Uriel Baruch, dont le corps a été enlevé à Gaza après qu’il a été tué en essayant de fuir le festival Nova, a parlé de ses convictions.

Roy Baruch (quatrième à partir de la gauche) lors d’un rassemblement en faveur des otages, devant la Porte de Jaffa, à Jérusalem, le 10 janvier 2025. (Crédit : Jessica Steinberg/Times of Israel)

Il a évoqué la nécessité de tirer les leçons de la destruction du Premier temple, due à des fractures entre les anciens Israélites, qui est commémorée aujourd’hui – le dixième jour du mois de Tevet – par les Juifs religieux en ce jour de jeûne.

« Les familles des otages font partie de nous tous, leur douleur est la nôtre et leurs cris sont les nôtres », a déclaré Baruch.

« Ce jour de jeûne nous rappelle une leçon importante. Nous devons nous battre pour ramener les otages à la maison. Prions pour le passé et pour l’avenir. »

À la fin du rassemblement, la foule a été invitée à s’arrêter pour penser à un otage et à l’endroit où il pourrait se trouver en ce moment, et à se tourner vers une personne qu’il ne connaît pas pour lui dire à qui et à quoi il a pensé.