Israël en guerre - Jour 492

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'Oublier et de faire oublier leur handicap'

Une délégation israélienne aux Jeux paralympiques – entre samba et huées anti-Temer

Une cérémonie spectaculaire annonce le début des épreuves. De nombreux médaillés parmi la délégation israélienne

Le nageur brésilien Clodoaldo Silva tient la flamme paralympique pour l'allumer la vasque lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016 au stade Maracana à Rio de Janeiro le 7 septembre 2016. (Crédit : AFP / Yasuyoshi CHIBA).
Le nageur brésilien Clodoaldo Silva tient la flamme paralympique pour l'allumer la vasque lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016 au stade Maracana à Rio de Janeiro le 7 septembre 2016. (Crédit : AFP / Yasuyoshi CHIBA).

RIO DE JANEIRO, Brésil — Rio de Janeiro a lancé mercredi ses Jeux paralympiques en samba dans son mythique stade Maracana archi-comble et en liesse, mais qui a massivement conspué le nouveau et contesté président brésilien Michel Temer.

Dix-sept jours après la fin des JO, la vasque olympique s’est de nouveau embrasée dans le fameux « temple du football », alors que le Brésil se débat entre récession économique et crise politique.

Embourbés dans une crise économique et politique, les organisateurs de Rio 2016 ont économisé au maximum sur la restauration, les transports et l’hébergement.

Les nuages s’accumulent en tout cas sur ces Jeux paralympiques, dont la préparation a souffert des grosses difficultés financières du Comité d’organisation Rio 2016, d’un manque de sponsor et de ventes de billets qui ont tardé à décoller.

Mais les organisateurs ont évoqué un retournement de situation ces derniers jours.

« Il y a deux semaines, nous avions vendu 200 000 billets », raconte Craven. « Les ventes ont explosées et nous avons vendu 1,6 million de ventes. Les chiffres ne cessent d’augmenter. »

“Nous dépasserons bientôt la barre d’1,7 million. Nous espérons vendre 2,4 millions de billets d’entrées.

Jusqu’au 18 septembre, 4 342 athlètes de 159 nations vont rivaliser dans 22 disciplines, avec pour objectif d’oublier et de faire oublier leur handicap.

La cérémonie a débuté aussitôt la nuit tombée mercredi soir, par une vidéo humoristique du président du Comité paralympique international, Philip Craven, dévalant les rues de Rio dans son fauteuil roulant à la rencontre des Cariocas.

Danseurs, musiciens et comédiens se sont emparés de l’espace pour interpréter différents tableaux : un ballet rouge et blanc en fauteuils roulants, des jeux de ballon, une belle journée à la plage…

La chanteur Seu Jorge a conclu le show sous une pluie battante, et des milliers de cotillons. Nuzman a déclaré : “Les Brésiliens ne baissent pas les bras.” Il s’est ensuite adressé aux athlètes : « vous êtes surhumains ! »

Les membres de la délégation du Brésil entrent lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016 au stade Maracana à Rio de Janeiro le 7 septembre 2016. (Crédit : AFP / Yasuyoshi CHIBA)
Les membres de la délégation du Brésil entrent lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016 au stade Maracana à Rio de Janeiro le 7 septembre 2016. (Crédit : AFP / Yasuyoshi CHIBA)

« Vous allez voir le véritable sens du sport et la définition de l’habileté. Ces sportifs vont vous inspirer, vous faire vibrer et aussi vous changer », a déclaré le président l’IPC.

Les premières compétitions devaient commencer jeudi, avec notamment du tir, du tennis de table, de la natation ou encore du basket en fauteuil.

Les médias sont présents en nombre et l’IPC espère atteindre les quatre milliards de téléspectateurs dans plus de 154 pays, un record. À Londres, 115 pays avaient suivi l’événement.

Ce sont 4 300 des athlètes les plus endurcis et les plus compétitifs qui préparent les onze jours de compétition. Parmi eux, des aveugles, des jeunes gens amputés, partiellement paralysés. Certains boitaient, d’autres sont au fauteuil roulant.

Au rythme de la musique brésilienne, dans des tenues estivales et bariolées, certains avec des parasols d’où pendaient des soutiens gorges de maillots de bain, ils ont recréé le passe-temps favori des Cariocas qui se réunissent sur les plages pour s’amuser, peu importe la catégorie sociale, le physique, le handicap.

Seul Michel Temer n’était visiblement pas le bienvenu. Il a succédé la semaine dernière à la présidente de gauche Dilma Rousseff, destituée par le Sénat dans le cadre d’une vive controverse politique.

Il a été brièvement conspué une première fois par quelques milliers de spectateurs aux cris de « Dehors Temer », lorsqu’il est apparu fugacement sur l’écran géant du stade.

Et lorsqu’il est monté à la tribune d’honneur pour déclarer en à peine quelques secondes les Jeux paralympiques « ouverts », c’est une immense clameur hostile qui s’est élevée des tribunes.

La délégation israélienne

Au cours des années précédentes, Israël a remporté un total de 380 médailles paralympiques, ce qui place le pays en treizième position.

Plus de 30 athlètes israéliens prendront part à la compétition.

La délégation israélienne compte des médaillés d’années précédentes.

Doron Shazari, qui participe aux épreuves de tir à perdu une jambe durant son service militaire à Tsahal en 1987. Il a gagné l’argent en 2012 aux jeux paralympiques de Londres et les médailles d’argent et de bronze aux jeux paralympiques de 1996, 2000, 2004 et 2008.

Le nageur Itzhak Mamistvalov souffre de paralysie cérébrale depuis sa naissance. Il n’utilise que sa main droite pour nager. Il a remporté deux médailles d’or et une médaille d’argent, et a battu deux records paralympiques. En 2012, il a remporté une médaille de bronze.

La nageuse Inbal Pezaro souffre de paralysie des membres inférieurs. Elle a remporté trois médailles d’argent aux jeux Paralympiques de Pékin en 2008.

https://www.facebook.com/i.love.sport.in.israel/posts/1115629351862692

Absences, dopage, huées

Autre fausse note dans cette festive cérémonie d’ouverture des premiers paralympiques d’Amérique latine, l’absence remarquée du patron du CIO Thomas Bach qui alimentait les spéculations des médias brésiliens.

Autre dossier, autre polémique. L’absence du président du Comité olympique international (CIO), l’Allemand Thomas Bach, à la cérémonie d’ouverture des Paralympiques, une première depuis 1984, a également commencé à faire couler beaucoup d’encre.

M. Bach était officiellement retenu en Allemagne pour les obsèques officielles de l’ancien président allemand, Walter Scheel.

Mais le CIO a surpris en précisant dans un communiqué qu’il n’était pas prévu « pour le moment » qu’il se rende au Brésil.

Selon la presse brésilienne, la justice voudrait l’entendre dans le cadre de la procédure engagée contre l’Irlandais Patrick Hickey. Membre influent du mouvement olympique, ce dernier avait été arrêté le 17 août à Rio et accusé d’avoir participé à un réseau de revente illégale de billets des JO.

Le CIO n’a pas souhaité commenté ces informations de presse, pas plus que la police, qui a néanmoins convoqué une conférence de presse jeudi à Rio.

Tout ceci éclate dans le contexte d’un scandale de dopage qui a éclaboussé la puissante Russie, et l’a exclue pour toute la compétition. La Russie a décidé d’organiser jusqu’à vendredi ses propres paralympiques à Moscou.
Les para-athlètes russes, qui ont fini deuxièmes derrière la Chine lors des JO de Londres ont été renvoyés de la compétition suite à une enquête de l’Agence mondiale antidopage.

La fédération d’athlétisme du Royaume-Uni révisera les classements après les jeux, selon la BBC News.

Les stars des jeux

Les athlètes des 159 nations participantes ont paradé, agitant des petits drapeaux de leur pays et saluant un public carioca ravi, qui hurlait encore davantage au passage de l’équipe du Brésil, et de la Palestine.

Six pays envoient une délégation pour la première fois. Le nageur syrien Ibrahim Al Hussein est membre de la première équipe de réfugiés paralympique,avec la lanceuse de disque Shahrad Nasajpour.

Parmi les stars de ces jeux, l’Américain Aaron « Wheelz » Foteringham, s’élançant à toute vitesse d’une rampe de 17 mètres de haut, a effectué en fauteuil un saut vertigineux pour finir sa course dans le stade sous les hourras du public, tandis que les premiers feux d’artifice illuminaient la nuit de Rio.

Le record de 41 médailles d’or, détenu par la nageuse américaine aveuge, Trischa Zorn, entre 1980 et 2004 ne semble pas être atteignable pour le moment, mais les Paralympiques vont inévitablement propulser des nouvelles stars.
Siamand Rahman, l’iranien de 28 ans, handicap de naissance, et qui joue en force athlétique (power lifting) a l’intention de soulever 300 kg. D’autres athlètes sont à surveiller de près. Le coureur en fauteuil roulant britannique, David Weir et la sprinteuse aveugle Liu Cuiqing, de Chine.

La Chine aura sa plus grande délégation, composée de 308 athlètes. Ils comptent battre leur record de 95 médaillées gagnées à Londres, et avoir raflé la première place des Paralympiques pour la troisème fois consécutive.

Parmi leur délégation, le nageur Xu Qing, qui concourre pour ses quatrièmes et probablement derniers jeux, vise une septième médaille

Des danseurs aveugles effectuent une performance lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016 au stade Maracana à Rio de Janeiro le 7 septembre 2016. (Crédit : AFP / Yasuyoshi CHIBA)
Des danseurs aveugles effectuent une performance lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Rio 2016 au stade Maracana à Rio de Janeiro le 7 septembre 2016. (Crédit : AFP / Yasuyoshi CHIBA)

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