Vitali Logvinchenko, 34 ans : il avait fui la guerre en Ukraine pour se réfugier en Israël

Vitali Logvinchenko, 34 ans, d’Ashkelon, a été tué par des terroristes du Hamas alors qu’il était parti pêcher le 7 octobre.

Ce matin-là, Vitali était allé pêcher avec son beau-père, Oleg Lifshitz, dans un petit réservoir près du kibboutz Ein Hashlosha, selon l’éloge funèbre de l’État. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, ils ont rapidement plié bagage pour rentrer à Ashkelon.

En chemin, leur voiture a été attaquée par des terroristes du Hamas embusqués le long de l’autoroute. Ils ont sauté du véhicule pour tenter de se cacher dans les buissons, mais un terroriste a tiré sur eux, les assassinant à bout portant, près de l’embranchement de Gama, juste à l’extérieur du kibboutz Reïm, comme l’a rapporté le quotidien Haaretz. Le corps d’Oleg n’a été retrouvé qu’une semaine plus tard, et celui de Vitali deux semaines plus tard.

Vitali a été enterré à Ashdod. Il laisse derrière lui sa femme, Lilya, leur fils, Jaroslav, 5 ans, ses parents, Irena et Vladimir, et sa sœur Katya.

Né et élevé en Ukraine, Vitali avait rejoint l’académie de police après le lycée et avait travaillé sur le terrain. En 2017, il a épousé Lilya, rencontrée longtemps auparavant et retrouvée deux ans avant leur mariage. Le couple s’est installé à Kherson, en Ukraine, et un an plus tard, leur fils Jaroslav est né.

Ses deux parents étaient sourds et Vitali avait un lien étroit avec ce monde, faisant du bénévolat dans la communauté où il s’est fait de nombreux amis malentendants.

À Kherson, Vitali a ouvert un stand de nourriture qui est devenu très populaire et très connu dans la ville, selon l’éloge funèbre. En 2019, la famille a déménagé en Israël, mais est retournée en Ukraine peu de temps après. Lorsque la Russie s’apprêtait à envahir l’Ukraine, Vitali est revenu en Israël, bientôt rejoint par sa femme et son fils. Kherson a été le théâtre de violents combats pendant la guerre.

La famille s’est installée à Ashkelon, où les parents de Lilya ont également décidé de s’établir. Vitali a travaillé comme chauffeur-livreur pour la chaîne de supermarchés Shufersal. Il aimait aller à la plage et pêcher, comme il le faisait le matin du pogrom avec son beau-père.

Selon Haaretz, Lilya, qui enseigne la danse de salon, était en compétition à Londres ce week-end-là, et leur fils faisait du camping avec sa tante, Katya, à côté d’Ashkelon. Katya a confié à Haaretz que Lilya avait eu beaucoup de difficultés à rentrer en Israël après les attaques, la plupart des vols ayant été annulés. Leur fils est resté chez des proches pendant les deux semaines qu’ont duré les recherches pour retrouver son père : « Son père lui manque beaucoup. Mais il ne pleure pas parce qu’il ne comprend pas ».

« Vitali adorait sa famille élargie, avec qui il aimait passer du temps et célébrer les fêtes », lit-on dans son éloge funèbre. « Il aimait cuisiner et invitait, recevait et régalait tout le monde avec ses plats savoureux. Il veillait toujours à ce que la table soit bien garnie et insistait pour que chaque repas de fête se termine par un gâteau. »

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