Israël en guerre - Jour 564

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Voiture incendiée et tags anti-Israël dans une banlieue de Sydney

Le Premier ministre australien dénonce les actes de vandalisme ; l'Association juive australienne accuse le gouvernement d'avoir ignoré les avertissements

Un inspecteur de police marche près de maisons vandalisées avec des slogans anti-israéliens dans la banlieue de Sydney de Woollahra, en Australie, le 11 décembre 2024. (Crédit : AP Photo/Mark Baker)
Un inspecteur de police marche près de maisons vandalisées avec des slogans anti-israéliens dans la banlieue de Sydney de Woollahra, en Australie, le 11 décembre 2024. (Crédit : AP Photo/Mark Baker)

SYDNEY – Une voiture a été incendiée et deux propriétés ont été taguées de messages anti-israéliens à Sydney, quelques jours après un incendie criminel survenu dans une synagogue de Melbourne, qui fait l’objet d’une enquête pour terrorisme, ont déclaré les autorités australiennes mercredi.

Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que cette dernière attaque, la deuxième visant la communauté juive dans la banlieue de Sydney en trois semaines, était un « scandale » et qu’il serait bientôt en contact avec une nouvelle équipe spéciale chargée de la lutte contre l’antisémitisme.

« Il s’agit d’une attaque contre des personnes parce qu’elles sont juives », a déclaré Albanese à ABC Radio.

« L’idée que nous prenions un conflit à l’étranger et que nous l’importions ici est tout à fait contraire aux principes sur lesquels l’Australie a été construite … il s’agit d’un crime de haine, c’est aussi simple que cela ».

La police a indiqué qu’elle était à la recherche de deux hommes, probablement âgés d’une dizaine d’années, qui étaient « déguisés » et qui ont été vus en train de fuir les lieux dans la banlieue est de Woollahra, quartier où vit une importante population juive.

Les délinquants ont brûlé la voiture qu’ils conduisaient à l’aube et ont couvert de graffitis la voiture brûlée, un autre véhicule, deux bâtiments et un chemin piétonnier, a déclaré la police de l’État de Nouvelle-Galles du Sud.

Des images diffusées par les médias locaux montrent la phrase mal orthographiée « Kill Israiel », tracée en noir sur un mur blanc.

Un entrepreneur a repeint le graffiti peu de temps après.

Le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a déclaré que l’incident serait traité comme « un acte de vandalisme gratuit », et que les contrevenants risquaient jusqu’à 10 ans de prison.

« Je ne pense pas qu’il y ait lieu l’incident ou d’essayer de le minimiser. Il ne s’agit pas d’un simple acte de destruction commis au hasard, mais d’un acte spécifiquement conçu pour inciter à la haine », a déclaré Minns lors d’un point de presse.

L’Australie a connu une augmentation des incidents antisémites depuis l’attaque meurtrière du groupe terroriste Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

Plus de 2 000 incidents antijuifs ont été signalés par des groupes communautaires bénévoles et des organisations juives entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024, contre quelque 500 incidents au cours de la même période il y a un an, a déclaré le Conseil exécutif du judaïsme australien dans un rapport publié ce mois-ci.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese (au centre) et des membres de la communauté juive locale visitant la synagogue Adass Israel incendiée, à Melbourne, le 10 décembre 2024. (Crédit : Départements du Premier ministre et du Cabinet/AFP)

L’Association juive australienne a déclaré mercredi qu’elle avait averti le gouvernement à plusieurs reprises de la possibilité d’attaques violentes, mais que ce dernier avait choisi de l’ignorer.

« Si le gouvernement d’Albanese n’est pas en mesure de protéger les Australiens, il doit sérieusement envisager de démissionner et de permettre à quelqu’un d’autre de le faire », a déclaré l’Association juive australienne dans un message publié sur X.

Le Premier ministre Netanyahu a également critiqué le gouvernement australien, affirmant que l’attaque de la synagogue ne pouvait être séparée de « l’esprit anti-israélien » de certaines de ses politiques, y compris le soutien d’une récente motion de l’ONU en faveur d’un État palestinien.

Le gouvernement australien a défendu son bilan en matière de réaction à l’antisémitisme.

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