A Pékin, Téhéran met en garde contre toute « interférence destructive » en Syrie

Le ministre des Affaires étrangères iranien a mis en garde vendredi, lors de sa visite à Pékin, contre toute « interférence destructive ou ingérence étrangère » en Syrie, soulignant que les décisions devraient incomber uniquement au peuple syrien.

L’Iran « considère que la prise de décision concernant l’avenir de la Syrie relève de la seule responsabilité du peuple, sans interférence destructive ou ingérence étrangère », a écrit Abbas Araghchi dans un article écrit en chinois publié vendredi dans le People’s Daily.

Le diplomate a également souligné le respect de l’Iran pour « l’unité, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale » de la Syrie.

Il a aussi abordé la situation global de la région dans une vidéo publiée par le média d’Etat iranien lors de son arrivée sur le sol chinois.

« Il est maintenant naturel qu’il y ait des situations sensibles, tant la région connaît diverses tensions, que diverses questions au niveau international se posent, et que notre question nucléaire doive être discutée lors de la nouvelle année ».

Abbas Araghchi est arrivé dans la capitale chinoise vendredi après-midi pour commencer sa première visite officielle en Chine depuis sa nomination en tant que ministre des Affaires étrangères.

La Chine et l’Iran étaient tous deux des soutiens du président syrien renversé, Bachar al-Assad.

L’ex-dirigeant syrien a fui la Syrie à la suite d’une offensive de 11 jours d’une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui s’est emparée le 8 décembre de Damas, mettant fin à un demi-siècle de pouvoir de la famille Assad.

La visite de deux jours d’Araghchi comprendra des entretiens avec son homologue chinois Wang Yi, selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Iran et l’un des principaux acheteurs de son pétrole.