A Washington, Herzog salue le soutien de Biden à Israël après le 7 octobre

Mardi, à Washington, le président Isaac Herzog a consacré la plupart de ses propos, devant les journalistes venus immortaliser sa réunion avec Joe Biden dans le Bureau ovale, pour rendre hommage au président américain sortant et le remercier de son soutien à Israël.

« Je suis ici au nom du peuple d’Israël et de l’État d’Israël pour vous dire, Monsieur le Président, merci beaucoup. Comme on dit en hébreu, ‘Todah Rabah’ », a dit Herzog, qui pourrait bien être le dernier responsable israélien à rencontrer Biden avant la fin de son mandat.

« Vous êtes un formidable ami d’Israël et du peuple juif depuis des dizaines d’années et nous n’oublierons jamais, vraiment jamais, que vous vous êtes tenu à nos côtés en nos heures les plus sombres, devenues aujourd’hui nos heures de gloire – que vous vous êtes rendu en Israël quelques jours après l’attaque barbare du 7 octobre, que vous nous avez aidés et soutenus par vos paroles et nos actes », a déclaré Herzog, ajoutant que cela avait renforcé le « prodigieux bilan » du président américain.

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En guise de cadeau, Herzog a offert à Biden un artefact archéologique découvert au pied du mont du Temple, revêtu du nom « Joseph », référence manifeste à la figure biblique.

« Dans la Bible, il est dit que Joseph fortifiera Israël. Et il est clair, Monsieur le Président, que vous l’avez fait », a déclaré Herzog.

Biden a remercié Herzog pour ses paroles aimables, ajoutant qu’il aurait aimé que son père – un « chrétien vertueux » qui pensait que les Alliés auraient dû agir plus rapidement contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale – ait été là pour entendre les éloges du président israélien.

S’opposant à nouveau à certains critiques progressistes, Biden a redit qu’il « n’est pas nécessaire d’être Juif pour être sioniste ».

« Vous êtes clairement sioniste, Monsieur le Président », lui a répondu Herzog.

« Dieu vous aime », a dit Joe Biden en lui souriant et en échangeant une poignée de main. « Merci d’être venu ici. »

Le président Isaac Herzog, à gauche, et le président américain Joe Biden dans le bureau ovale, le 12 novembre 2024. (Capture d’écran/YouTube)

Aux côtés du président américain, le président Isaac Herzog a commencé son allocution devant les journalistes en rappelant les événements tragiques survenus dans la journée dans le nord d’Israël, où deux personnes ont été tuées par des roquettes du Hezbollah à Nahariya, au niveau de la frontière, et un jardin d’enfants a été touché par une attaque de drone à Haïfa.

« C’est ce que nous vivons avec le Liban, Monsieur le Président », a déclaré Herzog, ajoutant que l’armée israélienne continuerait à défendre le peuple israélien et à soutenir les initiatives de Biden pour mettre fin à ce conflit « en toute sécurité pour le peuple d’Israël comme pour le peuple libanais ».

S’agissant de Gaza, Herzog a regretté que 101 otages demeurent aux mains du Hamas après plus de 400 jours de captivité.

Il a remercié Biden de tous ses efforts pour les faire libérer et a évoqué le désir du président américain de préparer Gaza à l’après-guerre, disant souhaiter que cela débouche sur une « trajectoire d’espoir pour les peuples de la région… pour vivre en sécurité et en paix. »

« Mais d’abord et avant tout, nous devons récupérer les otages », a affirmé le président israélien, avant de souligner que le principal problème de la région était l’Iran, qui fait tout pour déstabiliser le Moyen-Orient, que ce soit directement ou par l’entremise de ses mandataires, en appelant à l’anéantissement d’Israël et en cherchant à se doter de l’arme nucléaire.

La lutte contre Téhéran « doit rester un objectif au cœur de votre mandat et de celui de votre successeur, car nous devons nous assurer qu’ils ne puissent pas mettre leurs noirs desseins à exécution », a poursuivi Herzog.

Le président israélien a qualifié Téhéran de « principale source de l’antisémitisme » et en a profité pour remercier Biden de son action contre l’antisémitisme.

Les propos introductifs de Biden ont été nettement plus brefs. Il a accueilli Herzog à la Maison Blanche, a dit de lui qu’il était un ami proche et a rappelé son engagement « à toute épreuve » envers l’État d’Israël.

Ni l’un ni l’autre n’a répondu aux questions criées à leur intention par les journalistes.