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Allemagne : Une députée du parti d’Olaf Scholz accusée d’antisionisme

Aydan Özoguz avait partagé sur son compte de réseau social X un message très critique d'Israël provenant du groupe anti-Israël Jewish Voice for Peace

Illustration : Des membres de Jewish Voice for Peace lors d'un rassemblement anti-Israël à Boston, le 19 juillet 2014. (Crédit : Elan Kawesch/The Times of Israel)
Illustration : Des membres de Jewish Voice for Peace lors d'un rassemblement anti-Israël à Boston, le 19 juillet 2014. (Crédit : Elan Kawesch/The Times of Israel)

Le parti du chancelier allemand Olaf Scholz s’est retrouvé vendredi dans l’embarras suite à la diffusion par une de ses députées, vice-présidente du Bundestag de surcroît, d’un message jugé anti-sioniste et à l’origine d’une vive polémique.

La veille, Aydan Özoguz avait partagé sur son compte de réseau social X un message très critique d’Israël provenant du « Jewish Voice for Peace », un groupe d’Américains juifs de gauche anti-Israël, montrant une image d’incendie avec ce slogan : « This is Zionism » (C’est ça le sionisme).

L’élue, une des cinq vice-présidentes de la chambre des députés allemands, a effacé par la suite son message. Mais sans éviter la controverse.

L’opposition conservatrice réclame sa démission et son propre parti social-démocrate l’a critiquée.

« Il n’est pas acceptable de diffuser des messages à contenu clairement anti-sioniste », surtout de la part des plus hauts représentants de la chambre des députés, a dit la présidente du Bundestag, sa supérieure hiérarchique directe, Bärbel Bas, dans le quotidien Tagesspiegel.

« Je reconnais que le message que j’ai partagé a blessé des gens qui s’engagent en faveur d’une coexistence pacifique. Ce n’était pas mon intention et je le regrette profondément », a-t-elle réagi, sans toutefois démissionner.

Elle a assuré soutenir l’existence de l’État d’Israël et « en rien des groupes radicaux, de quelques côtés qu’ils se trouvent ».

Cela n’a pas suffi au président du Conseil central des Juifs d’Allemagne, Josef Schuster, qui a dénoncé une « dérapage indigne » et critiqué l’existence en Allemagne « d’une hostilité à Israël qui imprègne le cœur de la société ».

L’ambassadeur d’Israël en Allemagne, Ron Prosor, a lui accusé Özoguz de « jeter de l’huile sur le feu » en « mettant indirectement en cause le droit d’existence d’Israël ». Il a parlé d’une attitude inacceptable pour une vice-présidente de la chambre des députés allemands.

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