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Barkat : Nous annihilerons les dirigeants iraniens s’ils élargissent le conflit

Le ministre de l'Economie a mis en garde Téhéran contre la tentation de pousser le Hezbollah à ouvrir un second front contre Israël, déjà aux prises avec le Hamas

Le ministre de l'Économie Nir Barkat arrivant à la réunion hebdomadaire du cabinet au Bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 7 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre de l'Économie Nir Barkat arrivant à la réunion hebdomadaire du cabinet au Bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 7 mai 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de l’Economie, Nir Barkat, a ouvertement déclaré que si le groupe terroriste du Hezbollah, basé au Liban et soutenu par l’Iran, ouvrait un deuxième front contre Israël dans le nord du pays, Israël s’en prendrait aux dirigeants iraniens et les « ferait disparaitre de la surface de la terre ».

Dans une interview accordée au journal britannique Mail dimanche, Barkat, du parti Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a adopté un ton belliqueux contre Téhéran, qu’il tient responsable de la tentation du Hezbollah d’étendre le conflit.

« L’idée de l’Iran est d’attaquer Israël sur tous les fronts. Si nous nous apercevons qu’ils ont effectivement l’intention de s’en prendre à Israël, alors nous ne nous contenterons pas de riposter sur ces fronts. Nous frapperons le serpent, c’est-à-dire l’Iran, à la tête », a déclaré Barkat.

« Les ayatollahs iraniens ne dormiront plus jamais bien, la nuit. Dieu nous en garde, mais s’ils ouvrent le front nord, nous ferons en sorte qu’ils le paient très cher », a-t-il ajouté.

Israël mène actuellement une guerre contre le groupe terroriste du Hamas à Gaza, suite à l’assaut meurtrier que ce dernier a mené sur le sud d’Israël, le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à plus de 1 400 personnes, pour l’essentiel des civils, et occasionné la prise en otage de 222 personnes à Gaza.

Depuis lors, le Hezbollah n’a eu de cesse d’échanger des tirs avec l’armée israélienne, mais dans le cadre d’escarmouches relativement limitées. Israël a préventivement évacué des dizaines de milliers d’habitants des communautés frontalières, dans le cas d’un possible embrasement du conflit.

De la fumée s’élevant à l’intérieur d’une position de l’armée israélienne qui a été touchée par des missiles lancés par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, vue du village de Tair Harfa, un village libanais frontalier avec Israël, au Sud-Liban, le 20 octobre 2023. (Crédit : Hassan Ammar/AP Photo)

« Le Liban et le Hezbollah vont le payer cher, un peu comme le Hamas. Mais cela ira au-delà », a ajouté Barkat, mettant en garde contre une nouvelle escalade.

« Notre message est on ne peut plus clair. Nous allons également nous en prendre aux dirigeants iraniens. Quand ? Quand nous le déciderons ».

« Israël a un message très clair pour tous ses ennemis. Nous leur disons de regarder ce qui se passe à Gaza : vous aurez droit au même traitement si vous nous attaquez. Nous vous rayerons de la surface de la terre », a mis en garde Barkat.

Les États-Unis ont également mis en garde Téhéran contre le risque d’extension de la guerre entre Israël et le Hamas en un conflit régional, mais en des termes plus diplomatiques.

« Nous sommes préoccupés par la possibilité que les mandataires iraniens intensifient leurs attaques contre nos personnels et nos ressortissants », a déclaré dimanche le Secrétaire d’État américain Antony Blinken sur CBS News. « Nous craignons une escalade. »

« Personne ne devrait profiter de ce moment pour intensifier ses attaques contre Israël ou, d’ailleurs, contre nous, contre nos personnels. »

Le porte-avions USS Gerald R. Ford se ravitaille en carburant à partir du pétrolier ravitailleur USNS Laramie, dans l’Est de la mer Méditerranée, le 11 octobre 2023. (Photo de l’US Navy via AP)

Des soldats américains ont été attaqués en Irak et en Syrie avec des drones et des roquettes la semaine dernière. Des miliciens irakiens soutenus par l’Iran ont proféré des menaces, disant que les Américains « devaient partir immédiatement », sinon leurs bases en Irak et ailleurs dans la région seraient à nouveau attaquées.

Antony Blinken a déclaré que les États-Unis, qui ont envoyé deux porte-avions en Méditerranée orientale, « prenaient toutes les mesures pour être en capacité de les défendre. Quitte, le cas échéant, à prendre des décisions fermes. »

Depuis le 7 octobre, Israël bombarde sans répit les infrastructures du Hamas à Gaza et a rappelé quelque 350 000 réservistes en prévision d’une prochaine offensive terrestre.

Il assure que cette offensive a vocation à détruire l’infrastructure du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, et qu’il s’est juré d’éliminer. Il dit s’en prendre à toutes les zones dans lesquelles opère le Hamas, tout en cherchant à minimiser les pertes civiles.

L’Iran s’est réjoui de l’assaut du Hamas, mais a nié avoir pris part à la planification ou à l’entraînement qui l’a précédé. Il a appelé toutes les nations musulmanes à se fédérer pour faire front contre Israël.

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