Israël en guerre - Jour 434

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Des frappes aériennes signalées près de Beyrouth et de Damas ; 6 blessés dans des tirs de roquettes sur le nord d’Israël

Selon les médias libanais, au moins 23 morts dans des frappes aériennes à Almat ; selon Gideon Saar, Tsahal a vaincu le Hezbollah ; un drone provenant d'Irak a été abattu

Illustration : Un système de défense aérienne tirant des missiles d'interception sur des roquettes tirées depuis le Liban, vu depuis Mitzpe Netofa, dans le nord d'Israël, le 3 novembre 2024. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)
Illustration : Un système de défense aérienne tirant des missiles d'interception sur des roquettes tirées depuis le Liban, vu depuis Mitzpe Netofa, dans le nord d'Israël, le 3 novembre 2024. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)

Au moins six personnes ont été blessées dimanche dans une série d’attaques du Liban contre le nord d’Israël, alors que les médias libanais et syriens ont fait état d’au moins 29 morts dans deux frappes distinctes imputées à Israël et que le ministre de la Défense entrant a déclaré que l’armée israélienne avait vaincu le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah sur le champ de bataille.

Dans la dernière attaque en provenance du Liban, sur laquelle Tsahal n’a pas encore fait de commentaire, trois personnes ont été blessées dans un tir de missile antichar dans la ville frontalière de Metoula, au nord du pays.

Les premiers intervenants ont déclaré qu’une personne était modérément blessée et que les deux autres étaient dans un bon état.

Plus tôt dans l’après-midi de dimanche, trois hommes blessés lors d’un tir de barrage sur le nord d’Israël sont arrivés de manière autonome, a indiqué l’hôpital de Nahariya. Les trois, tous résidents de Sheikh Danun, ont été blessés par le souffle de l’impact d’une roquette dans la région du kibboutz Kabri alors qu’ils travaillaient dans un champ.

Deux d’entre eux, âgés de 37 et 20 ans, sont dans un état modéré, tandis que le troisième, âgé de 47 ans, est légèrement blessé, selon l’hôpital.

L’armée a déclaré qu’au moins 35 roquettes avaient été tirées du Liban vers le nord d’Israël en début de soirée dimanche. Certaines ont été interceptées, tandis que d’autres ont atterri dans des zones ouvertes, a précisé Tsahal.

Les médias israéliens ont rapporté qu’un réfectoire de la ville de Tel Haï, dans le nord du pays, avait été gravement endommagé par un tir de roquette. L’armée n’a pas fait état d’un impact dans la région, bien que des sirènes d’alerte aient retenti dans la communauté frontalière dimanche matin.

L’armée de l’air israélienne a également abattu dimanche matin un drone lancé vers Israël « depuis l’est », code pour l’Irak, a indiqué Tsahal, ajoutant que des fragments du drone ont atterri dans une zone ouverte du plateau du Golan après avoir été interceptés.

Ces attaques ont eu lieu alors que Tsahal poursuit sa campagne contre le Hezbollah au Liban, qui vise à permettre à quelque 60 000 habitants du nord du pays de rentrer chez eux en toute sécurité après avoir été évacués à cause des attaques transfrontalières quasi quotidiennes perpétrées par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.

Le nouveau ministre de la Défense, Israel Katz s’est exprimé lors de la cérémonie de passation de pouvoirs à Gideon Saar, son remplaçant au poste de ministre des Affaires étrangères, au milieu des tirs de roquettes sur les communautés du nord.
« Les coups que nous avons infligés ont vaincu le Hezbollah et l’élimination de [Hassan] Nasrallah, le chef du Hezbollah, en est le joyau », a-t-il déclaré.

Des sauveteurs utilisant une pelleteuse pour rechercher des survivants sur le site d’une frappe aérienne israélienne, à Almat, au nord de Beyrouth, le 10 novembre 2024. (Crédit : Etienne Torbey/AFP)

Parallèlement, le ministère libanais de la Santé a signalé au moins 23 morts, dont sept enfants, et six blessés dans une frappe israélienne sur Almat, au nord de la capitale Beyrouth, dimanche. Il a ajouté que le bilan était susceptible de s’alourdir.

Tsahal n’a pas encore commenté la frappe aérienne.

En Syrie, des responsables d’un hôpital local ont déclaré à la radio syrienne Sham FM que six personnes auraient été tuées et quinze autres blessées lors d’une frappe aérienne imputée à Israël sur la banlieue de Sayyidah Zaynab à Damas, un bastion chiite.

La frappe a visé un immeuble résidentiel, selon Sham FM et l’agence de presse officielle SANA.

Il n’y a pas eu de commentaire immédiat sur cette frappe de la part d’Israël, qui reconnaît rarement les opérations en Syrie.

Toujours dimanche, Tsahal a déclaré que le commandant des forces d’artillerie du Hezbollah à Blida, dans le sud du Liban, avait été tué lors d’une récente frappe aérienne. Il avait été repéré par les troupes de la 869^e unité du Corps de Collecte de Renseignements alors qu’il lançait un missile antichar en direction d’Israël.

Tsahal a précisé que peu de temps après, une frappe aérienne a été menée contre l’un des principaux centres de commandement du Hezbollah à Blida, éliminant le commandant.

La 869e unité a mené de nombreuses frappes contre des terroristes et des infrastructures du Hezbollah au cours des opérations menées dans le sud du Liban conjointement avec la 91e division au cours des dernières semaines.

Au milieu des combats en cours, les médias israéliens ont rapporté que les responsables de l’administration de Joe Biden continuaient à faire pression en faveur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, alors même que la région s’est tournée vers la future administration américaine à la suite de l’élection présidentielle de la semaine dernière.

Ynet a rapporté que le président nouvellement élu américain Donald Trump a informé l’administration Biden qu’il s’attendait à voir des progrès dans les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu.

Citant des responsables américains anonymes, Ynet a ajouté que l’envoyé spécial américain Amos Hochstein était confiant dans la capacité des deux parties à parvenir à un accord et à mettre fin à plus d’un an d’attaques du Hezbollah et de représailles d’Israël, ainsi qu’à l’opération terrestre récemment entamée dans le sud du Liban.

En octobre, avant les élections présidentielles du 5 novembre, Trump s’était engagé à mettre fin à la « souffrance et à la destruction au Liban ».

Amos Hochstein, conseiller principal du président américain Joe Biden (au centre) arrivant pour rencontrer le président du Parlement libanais allié du Hezbollah, Nabih Berri, à Beyrouth, le 21 octobre 2024. (Crédit : Hassan Ammar/AP)

« Je veux voir le Moyen-Orient revenir à une paix réelle, une paix durable, et nous y parviendrons correctement pour que cela ne se répète pas tous les cinq ou dix
ans », a-t-il déclaré.

Les responsables américains ont déclaré qu’ils feraient un dernier effort pour parvenir à des accords pour tenter de mettre fin aux conflits, bien que l’on ne sache pas exactement quel est leur poids face à Israël et à d’autres acteurs régionaux qui se préparent actuellement à l’arrivée de l’administration entrante.

La radio de l’armée a rapporté que le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, s’était rendu en Russie la semaine dernière dans le cadre des efforts déployés par Israël pour parvenir à un cessez-le-feu au Liban.

La Russie est un acteur majeur en Syrie, et sa coopération dans le cadre d’un accord diplomatique visant à mettre fin aux combats entre Israël et le Hezbollah pourrait être un élément important d’un accord empêchant le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran de se réarmer.

Interrogé par le Times of Israel, le bureau de Dermer n’a fait aucun commentaire sur cette information.

Le 24 octobre, une délégation russe s’est par ailleurs rendue en Israël. Une source du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré au Times of Israel que la visite de la délégation russe n’était pas liée aux otages détenus par le Hamas à Gaza.

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