Des milliers de personnes défilent contre Israël à Londres ; le buste de Chaim Weizmann volé à Manchester

Ce sont des dizaines de milliers de manifestants anti-israéliens qui ont défilé samedi dans les rues de Londres, se dirigeant vers l’ambassade des États-Unis, pour demander à Washington de cesser d’armer Jérusalem dans le cadre de la guerre qui oppose l’État juif aux groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah, des proxies de l’Iran.

Les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et libanais ainsi que des pancartes où des slogans étaient écrits, et notamment « Libérez la Palestine » et « Mettez fin à l’apartheid israélien ».

La police londonienne a fait savoir qu’un homme avait été arrêté lors de la manifestation, soupçonné d’apporter son soutien au terrorisme.

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Selon des publications qui ont été postées sur les réseaux sociaux, l’individu portait une pancarte qui disait « La résistance n’est pas du terrorisme ».

Le député d’extrême-gauche controversé Jeremy Corbyn a pris la parole lors de la manifestation, qui était organisée par le groupe Palestine Solidarity Campaign.

Une petite contre-manifestation pro-israélienne a eu lieu à proximité du défilé – les protestataires agitant des drapeaux britanniques et israéliens et brandissant des pancartes qui appelaient à la libération des otages actuellement détenus à Gaza.

@metpoliceuk a woman was arrested today in London because of this sign! What’s wrong about it? #genocide in Gaza IS THE crime ! #ceasefireNow pic.twitter.com/B0kqurb2TH

— NacerArt Guerin (@GuerinNacera) November 2, 2024

Samedi dans la journée, un groupe anti-israélien a par ailleurs affirmé avoir volé un buste de Chaim Weizmann, le tout premier président d’Israël, à l’université de Manchester, dans le nord de l’Angleterre.

Des manifestants pro-israéliens agitent des drapeaux lors d’une contre-manifestation à Londres, le 2 novembre 2024. (Crédit : AP Photo/Alberto Pezzali)

Le groupe Palestine Action a fait savoir, dans l’après-midi, que ses militants étaient allés « enlever » la sculpture de feu le dirigeant israélien parce qu’il avait « obtenu » la déclaration Balfour, « qui a lancé le nettoyage ethnique de la Palestine en cédant la terre de cette dernière ».

BREAKING: Palestine Action abduct sculptures of Israel’s first president, Chaim Weizmann, from the University of Manchester.

Weizmann secured the Balfour Declaration, a British pledge written 107 years ago, which began the ethnic cleansing of Palestine by signing the land away. pic.twitter.com/a8urQciod5

— Palestine Action (@Pal_action) November 2, 2024

La police de Manchester a déclaré que le cambriolage avait été signalé peu avant minuit, dans la soirée de vendredi, ont noté les médias britanniques. La police a ouvert une enquête sur l’incident.

Le groupe a déclaré que les militants avaient volé le buste pour marquer le 107e anniversaire de la déclaration Balfour – dans laquelle le gouvernement britannique s’engageait à « établir en Palestine un foyer national pour le peuple juif ». La région était alors gouvernée par l’Empire ottoman.

Cette déclaration est considérée comme la première des nombreuses phases qui ont conduit, à terme, à la création d’Israël.

Lord Balfour, assis à l’extrémité de la table, là où les émeutes s’étaient déroulées en 1921. Chaim Weizmann, futur premier président d’Israël, apparaît au premier plan. (Autorisation : Institut Weizmann)

Weizmann, qui était professeur de biochimie à l’université de Manchester, avait été l’un des principaux hommes d’État du mouvement sioniste au début des années 1900. Il avait été le fer de lance des initiatives internationales qui avaient abouti à la reconnaissance internationale de l’État juif naissant – et il est considéré comme l’un des pères fondateurs d’Israël.