Doug Emhoff lutte contre la vague mondiale d’antisémitisme lors des JO de Paris

Doug Emhoff, l’époux de Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et candidate démocrate à l’élection présidentielle, a profité de son statut de chef de la délégation de la Maison Blanche aux Jeux olympiques de Paris pour mettre en lumière la montée en flèche de l’antisémitisme dans le monde depuis le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

Emhoff, qui est Juif, a pris la parole vendredi lors de la commémoration d’un attentat terroriste perpétré en 1982 contre une charcuterie casher à Paris et il a ensuite mangé un morceau à L’As du Fallafel, un restaurant casher réputé dans ce qui était autrefois un quartier juif dynamique de la capitale française.

Jeudi, le numéro deux américain a assisté à une discussion de l’UNESCO sur l’enseignement de la Shoah et il a déclaré que la Maison Blanche travaillait à l’octroi d’une subvention de 2,2 millions de dollars à cette fin.

Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !

« Une partie de la lutte contre la haine consiste à vivre ouvertement et fièrement en tant que Juif et à célébrer notre foi et notre culture », a déclaré Emhoff lors de la cérémonie de commémoration, qui s’est tenue rue des Rosiers. « J’aime être Juif et j’aime la joie que procure le fait d’être Juif. Et je ne laisserai personne me dire comment être Juif. »

La candidate démocrate à la présidence, la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris (2e à gauche) et son époux Doug Emhoff (à gauche), ainsi que le colistier de Harris, le gouverneur du Minnesota Tim Walz (2e à droite) et son épouse Gwen Walz, lors d’un rassemblement de campagne, à Philadelphie, en Pennsylvanie, le 6 août 2024. (Crédit : Matt Rourke/AP)

L’antisémitisme, a-t-il déclaré, « est un poison qui coule dans les veines de la démocratie et des idéaux démocratiques », tout en dénonçant la « montée féroce de l’antisémitisme dans le monde, y compris ici en France ».

« Nous le constatons dans nos rues, sur nos campus universitaires, dans nos lieux de culte et en ligne. Depuis les odieux attentats terroristes du 7 octobre – et la guerre Israël-Hamas qui s’en est suivie – nous assistons à la pire vague de haine des Juifs que le globe ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Emhoff a été l’un des plus fervents défenseurs de la lutte contre l’antisémitisme menée par la Maison Blanche. Premier conjoint juif d’une vice-présidente des États-Unis, Emhoff pourrait devenir le premier Juif marié à un président des États-Unis si Harris remportait les élections de novembre.

Un article du New York Times a noté qu’Emhoff a pris soin de ne pas commenter publiquement à Paris les aspirations présidentielles de son épouse, bien qu’il aurait assisté à une collecte de fonds privée dans la capitale française pour la campagne de Harris.

S’exprimant à l’extérieur de L’As du Fallafel, Emhoff a déclaré que Harris l’avait encouragé à soutenir les efforts du président américain Joe Biden pour freiner l’antisémitisme.

« Elle et moi savions que quelqu’un devait s’exprimer, et elle savait que je devais mener ce combat, aussi difficile soit-il », a déclaré Emhoff.

Auparavant, Emhoff avait commémoré le 42e anniversaire de l’attentat terroriste perpétré en 1982 contre le restaurant Chez Jo Goldenberg à Paris, qui avait blessé 22 personnes et en avait tué six, dont deux Américains.

« Ils ont été assassinés par des terroristes qui les haïssaient simplement en raison de leur lien avec la communauté juive. »

L’attentat a été perpétré par l’Organisation Abou Nidal, un petit groupe terroriste palestinien qui s’était séparé du Fatah de Yasser Arafat une dizaine d’années plus tôt.

Le second gentleman américain Doug Emhoff (à droite) avec un falafel devant le restaurant casher L’As du Fallafel, rue des Rosiers, à Paris, en France, le 9 août 2024. (Crédit : Stephane de Sakutin/AFP)

Lors de la session de l’UNESCO de jeudi, Emhoff a évoqué son voyage en Pologne en 2023. Il a parlé de ses arrière-arrière-grands-parents, qui avaient échappé à la persécution antisémite ; ceux qu’ils ont laissés derrière eux ont péri pendant la Shoah.

« Il ne s’agit pas d’un simple concept dans les livres d’histoire », a-t-il déclaré.

Emhoff, 59 ans, a quitté son emploi dans un cabinet d’avocats spécialisé dans le divertissement en Californie après l’élection de la sénatrice Harris à la vice-présidence en 2020. Il est depuis devenu l’un des principaux défenseurs de l’administration Biden contre l’antisémitisme et a participé à la rédaction du plan de la Maison Blanche pour endiguer la violence contre les Juifs, dévoilé en mai 2023.

Depuis que la guerre entre Israël et le Hamas a éclaté le 7 octobre – lorsque des milliers de terroristes ont pris d’assaut le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et emportant 251 otages à Gaza – Biden s’est également exprimé publiquement sur la montée de l’antisémitisme aux États-Unis et a convoqué des dirigeants juifs pour discuter du soutien de Biden à Israël.

Le président américain Joe Biden, avec à sa droite la vice-présidente Kamala Harris et son mari Doug Emhoff, prenant la parole lors d’une réception pour célébrer la nouvelle année juive dans la East Room de la Maison Blanche, à Washington, le 30 septembre 2022. (Crédit : Susan Walsh/AP)

Dans une interview du 30 juillet, le rival républicain de Harris, l’ancien président américain Donald Trump, a approuvé l’affirmation de l’animateur radio Sid Rosenberg selon laquelle Emhoff est un « Juif merdique ».

Emhoff, pour sa part, a déclaré en mai que Trump est un « antisémite notoire ».