Israël en guerre - Jour 501

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Herzog fustige la « faillite morale » de l’ONU « instrumentalisée par les terroristes »

Lors de la Journée internationale de commémoration de la Shoah, le président a accusé la CPI et la CIJ de "manipuler la définition du génocide dans le seul but d'attaquer Israël"

Le président Isaac Herzog s'exprimant lors d'une cérémonie à l'ONU marquant la Journée internationale de commémoration de la Shoah, au siège de l'ONU, à New York, le 27 janvier 2025. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)
Le président Isaac Herzog s'exprimant lors d'une cérémonie à l'ONU marquant la Journée internationale de commémoration de la Shoah, au siège de l'ONU, à New York, le 27 janvier 2025. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Le président Isaac Herzog a profité d’un discours prononcé aux Nations unies à l’occasion de la Journée internationale de commémoration de la Shoah pour fustiger l’ONU et les tribunaux internationaux pour leur « hypocrisie » et leurs attaques contre l’État d’Israël.

Lors d’une cérémonie organisée au siège de l’ONU à New York à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz, Herzog a déclaré que les organismes mondiaux créés à la suite de la Shoah et visant à prévenir les crimes contre l’humanité, notamment l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI), ont « brouillé la distinction entre le bien et le mal » et permis « aux doctrines génocidaires antisémites de se développer sans discontinuer ».

Dans son discours, Herzog a rappelé que son grand-oncle maternel, Hersch Lauterpacht, survivant de la Shoah, avait été procureur au procès de Nuremberg et avait ensuite contribué à la création de la CIJ, dont il a par la suite été juge.

« Il l’a fait parce qu’il croyait et espérait que les institutions internationales seraient à jamais engagées à empêcher que ces crimes odieux ne se reproduisent, que ce soit à l’encontre du peuple juif ou de tout autre peuple », a-t-il souligné.

Des décennies plus tard, a poursuivi Herzog, l’ONU se retrouve à une « dangereuse croisée des chemins ».

« Loin de remplir sa mission et de lutter courageusement contre une épidémie mondiale de terrorisme djihadiste, meurtrier et odieux, cette assemblée a, à maintes reprises, fait preuve de faillite morale », a déclaré le président.

Il a accusé la CPI de faire preuve d’une « hypocrisie scandaleuse et de protéger les auteurs des atrocités ».

Herzog a déclaré que la CPI et d’autres institutions mondiales, qui ont accusé Israël de crimes de guerre pour sa conduite dans la lutte contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, « brouillent la distinction entre le bien et le mal, créant une symétrie déformée entre la victime et le monstre meurtrier ».

« Comment est-il possible que les institutions internationales, qui sont nées d’une alliance contre le nazisme, permettent aux doctrines génocidaires antisémites de prospérer sans relâche à la suite du plus grand massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale », a demandé le président.

« Tout comme les terroristes utilisent des boucliers humains, ils utilisent également les institutions internationales comme des armes, sapant ainsi la raison la plus fondamentale de leur création. Comment est-il possible que les mêmes institutions créées à la suite du plus grand génocide de l’histoire – la Shoah – manipulent la définition du génocide dans le seul but d’attaquer Israël et le peuple juif ? »

La Convention des Nations unies sur le génocide a été émise après l’extermination de 6 millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

En préambule, Herzog a déclaré que si Israël est un « symbole de survie », son peuple est déchiré par l’angoisse alors que des dizaines d’otages capturés par le Hamas le 7 octobre 2023 sont toujours en captivité à Gaza.

« Je me tiens devant vous en tant que président d’une nation déterminée et fière, mais aussi angoissée et incomplète », a-t-il déclaré.

« Bien que le peuple israélien ait été submergé par l’émotion en voyant sept de nos filles sortir héroïquement de l’enfer, 90 Israéliens et ressortissants étrangers sont toujours captifs du Hamas », a ajouté Herzog, faisant référence à la libération, depuis le début de l’actuel cessez-le-feu, de Romi Gonen, Doron Steinbrecher, Emily Damari, Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag.

Les ex-otages Doron Steinbrecher et Emily Damari à bord d’un hélicoptère de l’armée de l’air israélienne se rendant d’une installation militaire près de la frontière de Gaza vers un hôpital dans le centre d’Israël, le 19 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

« Nous attendons avec impatience que six autres soient libérés cette semaine, ainsi que tous les autres », a poursuivi Herzog.

« J’appelle tous les représentants de cette Assemblée générale, tous ceux qui se considèrent comme faisant partie du monde civilisé, à peser de tout leur poids pour que nos otages rentrent chez eux – chacun d’entre eux. Ramenez-les chez eux maintenant ! »

Herzog a récité une prière spéciale en hébreu et en anglais, appelant au retour en toute sécurité des otages, qui « subissent des conditions inhumaines, sans soins de santé primaires essentiels, sans visites de la Croix-Rouge, et sans aucun respect du droit international, des traités ou des accords ».

Le président était accompagné à l’ONU par les parents d’Omer Neutra, un soldat isolé israélo-américain tué au combat le 7 octobre et dont le corps est détenu par le Hamas. Sa mort n’a été confirmée que le mois dernier.

« L’arrière-grand-père d’Omer, Yossef Neutra, était un survivant de la Shoah et un combattant de la liberté qui a survécu à la Shoah avec seulement quelques pièces de monnaie dans sa poche », a ajouté Herzog.

« Louise, la tante d’Omer, a pris les pièces de son grand-père Yossef et les a transformées en un ruban jaune, symbole des otages, entouré de fils barbelés. »

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