Otage : Doron Steinbrecher, « Ils sont là, ils m’ont emmenée »
Cette infirmière vétérinaire de 30 ans était seule dans son appartement du kibboutz Kfar Aza le 7 octobre
Doron Steinbrecher, 30 ans, se trouvait dans son appartement du kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre lorsque des terroristes du Hamas ont envahi le lieu, tuant et enlevant des dizaines de résidents.
Cette infirmière vétérinaire était dans son appartement situé dans la partie du kibboutz réservé aux jeunes résidents célibataires. Elle était en contact avec sa sœur mariée, Amit Ashkenazi, et leurs parents, lesquels vivent également dans le kibboutz.
À 6h30, tous les habitants du kibboutz ont signalé qu’ils se trouvaient dans leurs pièces sécurisées, a expliqué Ashkenazi.
« Nous étions sûrs qu’il y avait 10 terroristes et que nos héros les attraperaient et que la sécurité arriverait », a déclaré Ashkenazi. « Nous n’aurions jamais imaginé ce qui s’est passé. »
Ashkenazi était avec sa propre famille, et notamment ses deux enfants, âgés de 3 et 6 ans, qui sont restés dans leur pièce sécurisée pendant 21 heures, sans eau ni nourriture, jusqu’à 1h du matin.
Ses parents se trouvaient dans leur maison à Kfar Aza, et leur jardin est devenu le quartier général des terroristes, qui les ont encerclés mais qui, pour une raison ou une autre, n’ont jamais tenté d’entrer dans leur maison.
« C’était un miracle », a affirmé Ashkenazi.
Toute la matinée, Ashkenazi était en contact avec sa sœur, terrifiée.
À 10h30, Doron a dit à ses parents qu’elle avait peur et que les terroristes étaient dans son bâtiment. Elle a ensuite envoyé un message vocal à ses amis dans lequel elle disait : « Ils sont là, ils m’ont emmenée. »
C’est la seule indication qu’a la famille indiquant que Doron aurait été enlevée ; ceci et d’autres détails, y compris le fait que sa chambre n’a pas été incendiée et que son corps n’a pas été retrouvé.
Une semaine plus tard, la famille a reçu un message officiel indiquant que Doron était considérée comme disparue.
« Elle est jeune et n’a pas de double nationalité », a déclaré Ashkenazi. « Les chances qu’elle soit libérée sont très faibles. »
« Je vis à Kfar Aza depuis 34 ans », a ajouté Ashkenazi. « Nous avons toujours eu l’impression d’être protégés. Mais au bout du compte, nous avons été envahis, tués, kidnappés et nos maisons ont été brûlées par les terroristes. »