La police arrête un meurtrier présumé qui tentait de quitter le pays à l’aéroport

Des officiers de la police israélienne ont arrêté mercredi un homme soupçonné de meurtre à l’aéroport Ben Gurion alors qu’il tentait de fuir le pays, a annoncé la police dimanche matin.

Le suspect, identifié sous le nom d’Alexander Zabailov, 60 ans, aurait assassiné Victoria (Vika) Shkolnik, 26 ans, avec qui il avait vraisemblablement une relation amoureuse et dont le corps sans vie a été découvert à Ashkelon lundi.

Le corps de Vika a été retrouvé au pied d’une falaise sur une plage d’Ashkelon la semaine dernière, portant des traces de graves sévices. Selon la police, la mort semble avoir été causée par un traumatisme contondant causé par un rocher.

Après l’identification du corps de la jeune femme et la désignation de Zabailov comme suspect principal, les recherches ont conduit la police d’un appartement tenu secret dont il était propriétaire jusqu’au comptoir de billetterie de l’aéroport, où il a été arrêté.

Jeudi, le tribunal d’Ashkelon a ordonné son maintien en détention. La police a l’intention de déposer un acte de mise en examen dans les prochains jours pour meurtre et pour obstruction à la justice.

« Les mesures professionnelles prises au cours des premières étapes de l’enquête ont permis d’identifier rapidement le suspect et de l’arrêter peu après, alors qu’il tentait de fuir le pays et d’échapper à la justice », a déclaré dimanche le commandant du district sud de la police israélienne, le commissaire adjoint Chaïm Boublil.

La police israélienne sur les lieux où le corps de Vika Shkolanik a été retrouvé, sur une plage d’Ashkelon, le 16 décembre 2024. (Crédit : Police israélienne)

Heleny, la sœur de Vika, a indiqué à Ynet que sa sœur avait une fille de quatre ans.

« Je veux que son meurtrier reste en prison le plus longtemps possible. Il a pris mon âme. Je veux voir son visage et lui demander pourquoi il a fait une chose pareille », a-t-elle déclaré.

Une connaissance de Vika a confié, sous couvert d’anonymat, à Haaretz que la victime avait un partenaire, une mère et trois frères et sœurs et qu’elle avait été victime de mauvais traitements de la part de sa famille. Elle a ajouté que Vika était dépendante de la drogue et de l’alcool et que sa famille l’avait aidée à gérer ses finances, à se rétablir et à s’occuper de sa fille. Mais après avoir cessé de l’aider financièrement, son état s’était détérioré et sa fille avait été placée dans une famille d’accueil.

Selon le réseau des femmes israéliennes, Vika est la 37ᵉ femme assassinée cette année. En 2023, 29 femmes avaient été tuées.

L’année dernière, les défenseurs des droits des femmes avaient exprimé leur inquiétude quant à l’impact sur la sécurité des femmes des changements intervenus dans des domaines clés de la politique gouvernementale. Ils avaient notamment condamné la décision prise en février par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, de cesser de financer les programmes de sécurité du Forum Michal Sela destinés aux femmes menacées de violences domestiques.

Ils ont également averti que l’assouplissement récent des restrictions sur les armes à feu pourrait exacerber les violences auxquelles les femmes sont confrontées, en particulier celles qui vivent dans des situations dangereuses.