Le directeur d’un hôpital de Gaza serait toujours en prison

Bien que de premières informations aient prédit qu’il serait libéré samedi dans le cadre de l’accord de libération des otages, le directeur de l’hôpital de Gaza, Hussam Abu Safiya, est toujours détenu par les autorités israéliennes, selon ses avocats.

Le Centre Al Mezan pour les droits de l’homme, un groupe de défense des droits des Palestiniens basé à Gaza qui représente Abu Safiya, a affirmé que les autorités israéliennes avaient ordonné la semaine dernière de placer en détention le médecin sans mise en examen préalable en vertu d’une loi de 2002 relative aux combattants illégaux.

Cette décision est intervenu après que l’avocat d’Abu Safiya lui a rendu visite à la prison d’Ofer et a affirmé que son client avait été soumis à « des actes de torture et des mauvais traitements, y compris le fait d’avoir été détenu à l’isolement pendant plus de 20 jours », a indiqué l’association dans un communiqué.

Bien que les médias israéliens aient affirmé qu’Abu Safiya était l’un des 333 Gazaouis dont la libération était prévue hier, son nom ne figurait pas sur la liste distribuée par les organisations de prisonniers palestiniens.

Israël a arrêté Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza, avec près de 240 autres personnes lors d’un raid sur l’établissement médical en décembre 2024, alléguant que le Hamas l’utilisait comme centre de commandement.

L’armée a déclaré qu’elle soupçonnait Abu Safiya d’être un membre du Hamas.

Dans sa forme actuelle, la loi sur les combattants illégaux permet aux officiers de haut rang de Tsahal de délivrer un ordre de détention temporaire à l’encontre d’un détenu dont la libération pourrait nuire à la sécurité de l’État. L’ordre doit être ratifié par un tribunal civil dans les 45 jours, après quoi il peut durer jusqu’à six mois avant d’être renouvelé.