Le maire d’Akko et son adjoint arrêtés, soupçonnés de fraude électorale et de corruption

La police israélienne a annoncé, mardi, qu’elle avait arrêté le maire d’une ville du nord d’Israël ainsi que son adjoint qui sont soupçonnés de fraude électorale et de corruption.

Plusieurs autres personnes ont également été appréhendées, a dit la police dans un communiqué. Elles sont soupçonnées de corruption, de fraude électorale et d’autres délits.

Si la police n’a pas donné les noms des personnes qui ont été arrêtées, les médias israéliens ont indiqué que le principal suspect était le maire d’Akko, Amihai Ben Shlush.

Une enquête sous couverture qui avait été lancée à la fin de l’année dernière a été rendue publique avec l’arrestation des suspects, ont expliqué les forces de l’ordre.

Les enquêteurs soupçonnent le maire et son adjoint d’avoir, lors des dernières élections municipales, tenté de s’assurer des suffrages par le biais d’entrepreneurs, leur promettant des postes à la mairie et du soutien lors de l’attribution d’appels d’offres municipaux.

La police a déclaré que les suspects étaient actuellement interrogés dans les bureaux de l’unité nationale des crimes graves, le Lahav 433, qui s’occupe de l’affaire.

Les deux hommes devaient être présentés devant le tribunal de première instance de Rishon Lezion, dans l’après-midi, concernant leur placement en détention.

Selon les sites d’information Walla et Ynet – qui ont tous les deux affirmé que Ben Shlush était le principal suspect dans ce dossier – ce sont quatorze personnes au total qui ont été arrêtées en vue d’un interrogatoire.

Dans un post qui a été publié sur sa page Facebook, Ben Shlush a insisté sur son innocence en citant le livre des Psaumes : « Il a marché sans reproche, il a agi avec droiture et il a dit la vérité dans son cœur ».

Ces investigations sont survenues dans le contexte d’une plainte qui avait été déposée auprès du tribunal de district de Haïfa, une plainte qui remettait en cause les résultats des élections à Akko. Elle avait été soumise par un candidat à la mairie, Ohad Segev, qui avait fait campagne contre Ben Shlush.

Ynet a rapporté, sans citer de sources, qu’il existe des témoignages d’activistes, des images, des conversations enregistrées, des messages WhatsApp et des témoignages qui viennent étayer l’accusation laissant entendre que des votes avaient bien été achetés.