L’enfant grièvement blessée par des missiles iraniens en avril dernier sort de l’hôpital

La petite Amina Hassouna, huit ans, grièvement blessée à la tête par des éclats de missiles balistiques iraniens, l’année dernière, est sortie de l’unité de rééducation de Tel Hashomer plus tôt dans la journée de mardi.

Le 14 avril 2024, lors de la première attaque directe de l’Iran contre Israël, des éclats d’un missile balistique intercepté étaient tombés sur sa maison, dans le village bédouin non reconnu d’al-Fura, dans le Neguev.

Le Conseil régional des villages bédouins non reconnus du Neguev a fait savoir qu’elle est sortie du service de rééducation de Tel Hashomer, même si elle n’a pas encore recouvré sa pleine mobilité physique.

Hassouna a été hospitalisée au centre hospitalier Soroka de Beer Sheva pour une blessure à la tête grave, suite à cette attaque, avant d’être transférée à Tel Hashomer une fois son état stabilisé grâce à l’action de plusieurs neurochirurgies.

Amina Hassouna, huit ans, grièvement blessée par des éclats de missiles balistiques lors de l’attaque de l’Iran, le 14 avril 2024, à sa sortie de l’unité de réhabilitation de Tel Hashomer, le 22 avril 2025. (Autorisation)

Aujourd’hui, plus d’un an plus tard, Mohammed, le père d’Amina, a dit que sa fille était alerte et capable de parler, sans problèmes de mémoire. L’incident a toutefois occasionné à la fillette des déficiences physiques durables. Elle ne peut en effet plus bouger son bras gauche et n’a qu’un mouvement limité de la jambe gauche, ce qui fait qu’elle se déplace lentement et avec effort.

Elle vit désormais dans un appartement à Arad, loué grâce au concours financier de l’Institut national d’assurance (bituah leumi), car la maison de sa famille à al-Fura n’était pas adaptée à son état actuel. Mohammed espère adapter sa maison à ses nouveaux besoins, ce qui lui permettrait de continuer à vivre avec ses 13 frères et sœurs.

En mai dernier, les autorités israéliennes ont émis un ordre de démolition de la maison de la famille alors qu’Amina était toujours hospitalisée dans un état grave. Cet ordre a été rapidement annulé après le tollé général qui a suivi sa publication.

Comme de nombreux villages bédouins non reconnus de la région, al-Fura manque d’abris anti-aériens qui auraient pu protéger la jeune fille lors des tirs de missiles de l’Iran.

Au-delà du manque d’abris, les villages bédouins non reconnus ne sont pas protégés par le système Dôme de fer, qui n’intercepte donc que les roquettes dirigées vers les zones urbaines enregistrées sur les cartes. Il n’est donc pas activé lorsque les tirs prennent pour cibles des « zones désertes ».